Fournier regrette « l’absence totale de stratégie »

Julien Fournier © Icon Sport

Julien Fournier s’est exprimé sur le travail réalisé par les dirigeants de l’OM. L’ancien secrétaire général du club pense que les dirigeants se sont trop plantés dans le mercato.

Après deux podiums de suite, l’OM devrait avoir des difficultés à en enchaîner un troisième. Julien Fournier s’est exprimé dans La Provence sur le travail opéré par les dirigeants phocéens. L’ex-directeur général de Nice pointe de graves erreurs de recrutement, et notamment « l’absence totale de stratégie ».

« Il y a eu beaucoup trop d’erreurs sur des joueurs clés. Des Clauss, Veretout, Mbemba, par exemple, ce sont des joueurs de club, au sens où ils n’ont pas une grosse valeur marchande, mais ils sont fiables et ils te permettent d’avoir autour des joueurs plus talentueux, a estimé le dirigeant dans le quotidien. C’est sur les joueurs talentueux que l’OM s’est un peu planté à mon avis. Vitinha, Ounahi, Ndiaye, Sarr : tous ces mecs devraient te permettre de les développer et de les vendre extrêmement cher pour réinvestir l’argent dans ton équipe et faire grossir la valeur de l’effectif. »

« Ça ne fait pas de Longoria un mauvais président »

Fournier considère que les joueurs talentueux doivent permettre de faire de grosses plus-values : « Pour moi, quand tu investis 1 euro sur ce genre de joueurs, tu dois vendre 3 euros. Quand tu mets 15 euros sur Ismaïla Sarr, tu sais déjà que tu ne le vendras jamais 45 millions d’euros. Quand tu achètes Vitinha 30 millions, c’est que tu imagines qu’il partira à 90 millions ? Si tu as 8 joueurs d’actifs (des éléments qui ont une valeur minimum de 20 millions), tu peux en vendre un l’année où tu ne fais pas la Ligue des champions sans que ton projet tombe à l’eau. »

L’ancien dirigeant mesure néanmoins ses critiques : « Il faut être indulgent. Tu vois un bon dirigeant à sa capacité à rester performant et lucide. À l’OM, il n’y a pas eu de dirigeants qui ont réussi à rester lucides. Nous compris avec Pape Diouf, on n’avait plus la même fraîcheur sur la fin. À Nice pareil, j’étais beaucoup moins performant sur la fin. Si tu n’es pas bien entouré, tu ne peux pas durer. Longoria est arrivé avec sa fraîcheur, son envie, et il a été bon. Aujourd’hui, il est moins performant, mais ça n’en fait pas un mauvais président, ni un mec à jeter à la poubelle », a-t-il ajouté.

Les choix des derniers mercatos ne se sont pas révélés payants. Il reste à voir si les corrections opérées cet hiver permettront de relancer l’équipe.

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