Le mois de janvier a vu des performances plus que médiocres pour les Olympiens, trop largement amputés par la CAN. Le mois de février démarre avec un périlleux déplacement à Lyon pour tenter de se reprendre et ne pas être déjà lâché de la course aux places européennes.
Seul Chancel Mbemba est encore en Côte d’Ivoire pour la CAN, tous les autres sont rentrés car éliminés. Gennaro Gattuso a donc un effectif uniquement amputé des blessés : Mickael Murillo, Valentin Rongier, Geoffrey Kondogbia, Pape Gueye, Jordan Veretout et Bilal Nadir qui sont quasiment tous des milieux de terrain. L’entraineur italien aligne un 4-3-3 comme contre Monaco. Pau Lopez est dans le but, la défense est composée de Bamo Meïté à droite, Quentin Merlin à gauche, Samuel Gigot (le capitaine) et Leonardo Balerdi dans l’axe ; dans l’entrejeu on retrouve Jean Onana, Amine Harit et Azzedine Ounahi ; le trio offensif est formé de Luis Henrique à gauche, Pierre-Emerick Aubameyang dans l’axe et Iliman Ndiaye à droite.
Sur le banc de touche, il y a Ruben Blanco, Ulysses Garcia, Jonathan Clauss, Noam Mayoka-Tika, Emran Soglo, Joaquin Correa, Ismaila Sarr, Sofiane Sidi Ali et Faris Moumbagna. Jelle Van Neck regarde ses partenaires depuis la tribune.
La première période est équilibrée et les Lyonnais ouvrent le score avant la pause sur une de leurs deux occasions nettes.
L’OM a plutôt le ballon en seconde période mais n’arrive quasiment pas à être dangereux et s’incline après une prestation affligeante.
L’homme du match
Samuel Gigot (5.5) : le capitaine était de retour après sa suspension et n’a pas été trop sollicité défensivement. Il a fait quelques montées pour pousser ses partenaires notamment en fin de match mais ça n’a pas suffi.
Les autres joueurs
Pau Lopez (5) : pas grand-chose à faire jusqu’en fin de première période où il s’est incliné sur un cafouillage devant sa ligne puis, dans la foulée, il a été miraculeusement sauvé par son poteau et a fait un arrêt réflexe dans la même action. Après une intervention à bout portant sans angle après un corner en début de seconde mi-temps, il a stoppé un tir trop mou et un coup-franc.
Bamo Meïté (4) : dans un poste inhabituel, latéral droit dans une défense à quatre, il a bénéficié des blessures de Clauss et Murillo pour être titulaire dans ce rôle. Assez logiquement, il est très peu monté et s’est concentré à défendre. Auteur d’une bonne défense sur la gauche suivie d’une relance ratée, il a perdu un duel très difficile face à Lacazette sur un centre au second poteau où l’OL a marqué le seul but du match. Un dégagement loupé de sa part devant sa ligne peu après a donné une immense opportunité à Lacazette. Après une intervention très limite face au capitaine rhodanien avant l’heure de jeu, il a cédé sa place après une rencontre où on a eu la confirmation que ce rôle de latéral ne lui convient pas.
Jonathan Clauss (non noté) : entré à l’heure de jeu à la place et au poste de l’Ivoirien, il a logiquement apporté plus de poids offensif avec plusieurs débordements et centres. Il a aussi mal négocié un bon coup-franc en fin de match.
Quentin Merlin (4) : à peine arrivé et déjà une première titularisation pour l’ancien Nantais sur la gauche de la défense. Il a été volontaire mais a été plusieurs fois pris en dribble et vivacité par son adversaire direct. Moins en difficulté après la pause, il n’a pas apporté offensivement et a laissé sa place après une première plus que médiocre.
Ulysses Garcia (non noté) : entré pour les 10 dernières minutes à la place et au poste de Merlin, il n’a pas eu l’opportunité de se mettre en avant.
Leonardo Balerdi (5) : le stoppeur gauche a été pris de vitesse en début de match puis fait une lamentable relance en touche à la demi-heure. Quelques bonnes interventions mais aussi des relances ratées dans un match très moyen.
Azzedine Ounahi (4) : il a bénéficié des très nombreuses absences au milieu pour être titulaire alors qu’il est à peine revenu de la CAN. Il a évolué dans un rôle de milieu défensif axial, poste dans lequel ses qualités ne sont pas les mieux utilisées. On l’a vu sur un tir raté avant le quart d’heure mais il n’a surtout pas eu assez de poids à la récupération. Il a pris un carton à 15 minutes de la fin pour enrayer une belle action lyonnaise après avoir permuté avec Onana en seconde période où il a donc joué plus haut et a un peu plus apporté.
Amine Harit (4.5) : comme son compatriote, il était dans le onze malgré son retour très récent de sa sélection. Il a commencé par tirer le coup d’envoi directement sur la transversale puis fait une perte de balle haute qui a donné une belle opportunité aux Lyonnais, une belle montée de balle mais une passe ratée. Il a été trop haut sur le but lyonnais et cela a fait un décalage qui a permis un centre facile au passeur décisif lyonnais. En seconde période, un corner dans les gants du gardien rhodanien, un tir renvoyé par le gardien à 20 minutes de la fin pour la première occasion des siens et une frappe contrée à 5 minutes de la fin.
Jean Onana (4.5) : le milieu droit a été assez discret avant d’évoluer plus bas en seconde période dans un poste dans lequel il a été plus à l’aise.
Iliman Ndiaye (3) : sur la droite de l’attaque, on ne l’a pas vu jusqu’à sa sortie vers l’heure de jeu.
Faris Moumbagna (non noté) : première apparition en Blanc pour l’attaquant camerounais qui a remplacé Ndiaye pour la dernière demi-heure et a joué dans l’axe. Une tête difficile ratée et une bonne remise pour Aubameyang mais c’est trop peu pour juger ce qu’il vaut.
Luis Henrique (4) : à nouveau à gauche de l’attaque dès l’entame, on l’a pas mal vu avec quelques beaux gestes techniques mais aussi pas mal d’erreurs. Passé à droite à la sortie de Ndiaye, il a continué d’être sur courant alternatif.
Pierre-Emerick Aubameyang (4.5) : pendant les 45 premières minutes, on ne l’a vu qu’à une reprise où il a pris de vitesse son défenseur (qui a écopé d’un jaune) juste après l’ouverture du score. En début de seconde mi-temps, il a eu plusieurs ballons dans le dos de la défense qu’il n’a pas pu reprendre. Passé à gauche à l’entrée de Moumbagna, il a eu un bon ballon mais a raté son tir. Auteur d’un bon piqué au-dessus du gardien après un une-deux sauvé sur sa ligne par un défenseur pour la meilleure action de la rencontre.
Avec aucune action pendant quasiment 70 minutes, c’est un OM en grande difficulté pour créer du jeu et du danger qui a été proche de l’affligeant pourtant face à une équipe très moyenne.
Individuellement, des performances médiocres dans l’ensemble. Samuel Gigot, pour son envie, a paru un petit peu au-dessus de ses coéquipiers alors qu’il est plus difficile de désigner le pire Phocéen, ils sont beaucoup à postuler mais c’est probablement Iliman Ndiaye qui remporte ce titre.
Il faut maintenant espérer un important changement de cet effectif dans le jeu et l’envie sinon la fin de saison va être pénible et très longue…