« Tapie a toujours eu du flair. Il avait reniflé que pour être meilleur en France et sur la scène internationale, Marseille avait besoin d’une rivalité. Il l’a compris très vite, mais il ne l’a pas organisé », a confié l’ancien président de l’OM dans les colonnes du Parisien. Le Classique repose sur un antagonisme dont les racines sont extérieures au foot : « Pour avoir une bonne rivalité, il faut une base sociologique. Paris, c’est le pouvoir central ; l’État, la verticalité. Marseille, c’est l’esprit girondin, frondeur, hors du pouvoir normatif et royal. Si bien que Marseille est soutenu par les Marseillais, mais aussi par tous les autres Français qui se reconnaissent dans cette fronde. » Et de conclure : « Il y avait un côté cynique dans cette rivalité. Le cynisme, ce sont les combats que l’on mène, mais avec lesquels on prend de la distance. »
On peut effectivement penser que la rivalité Paris-Marseille remonte à bien plus loin que ce que se plaisent à rapporter certains médias. En ce qui concerne le football, on trouve trace d’incidents en marge de matchs entre Paris et Marseille bien avant les années 90.