Gattuso : « Je crois qu’on a touché le fond »

Gennaro Gattuso, OM © Icon Sport

L’OM a coulé, dimanche soir, sur le terrain de Brest (0-1). Gennaro Gattuso paraît désormais complètement abattu.

C’était le match de la dernière chance, après un début d’année 2024 catastrophique. Mais, bien qu’en supériorité numérique, les hommes de Gennaro Gattuso n’ont pas su la saisir. Au coup de sifflet final, l’OM pointait à la 9e place du classement de Ligue 1, avec 8 points de retard sur la 5e position tenue par Monaco. Il ne reste que 12 journées, et l’espoir européen s’est pour ainsi dire envolé.

Gennaro Gattuso semble cette fois comprendre les limites de la stratégie qu’il a mise en place. L’Italien a paru abattu en conférence de presse : « Je crois qu’il y a peu de choses à dire ce soir. Il faut juste prendre nos responsabilités, assumer cette situation, demander pardon aux supporters, demander pardon à ce maillot, a réagi le coach italien. Ce qu’on a produit est inacceptable. Je suis le premier responsable et je demande pardon à nos supporters. Je crois que c’est la seule chose à faire car c’est inacceptable », a-t-il déclaré.

« On est trop fragile, et à ce niveau-là, on le paie cher »

L’Italien a regretté la spirale négative qui s’est installée ces dernières semaines : « J’ai parlé de manière posée au vestiaire. Je leur ai dit que c’est moi qui assumais les choix et que je n’étais pas du genre à fuir les responsabilités. Mais vous savez, dans le foot, il faut avoir une âme, et c’est précisément ce qui nous manque actuellement. Sans âme, tout est plus difficile. Je crois qu’on a touché le fond. On est dans un tourbillon, un cercle vicieux. Je crois qu’il faut s’occuper de faire le plus de points possibles pour récupérer un peu de sérénité, car la situation est difficile actuellement. »

Gattuso a reconnu que son équipe n’avait rien proposé. Mais il a insisté sur l’état d’esprit : « Ce soir, à onze contre dix, on a proposé trop peu. Je pense que le mot clé, c’est l’âme, c’est ce que je vous disais. On a un peu cette sensation qu’il peut se passer quelque chose à tout moment et qu’on n’est pas capable de répondre comme on le devrait. On n’est pas une vraie équipe, c’est ce que je regrette. A onze contre dix on n’a pas été en mesure d’embêter notre adversaire. On est trop fragile, et à ce niveau-là, on le paie cher. »

La réalité, c’est que le champion du monde 2006 n’est pas parvenu à élaborer un système qui favorise les qualités des joueurs de l’OM. Il est désormais trop tard et Pablo Longoria va devoir prendre ses responsabilités. L’Espagnol a cumulé de trop nombreux mauvais choix cette dernière année, à commencer par ses choix d’entraîneurs et son manque d’anticipation de la CAN. A lui de trouver des solutions qui fassent effet rapidement.