Il y a quelques semaines, la FFF a décidé du licenciement de Stéphane Lannoy en raison d’un conflit ouvert avec sa hiérarchie. Mais son départ n’a pas apaisé la situation de l’arbitrage français. Réunis lors d’un collège de Ligue 1 organisé par Pierre Caillot (son président), les présidents de clubs ont demandé à l’unanimité moins un (Marc Keller de Strasbourg, retenu pour le comité exécutif de la FFF) le changement du directeur de l’arbitrage. Ils estiment que « le dialogue et la confiance sont définitivement rompus » avec Antony Gautier. Les clubs pointent « un système qui, objectivement, ne fonctionne pas ».
Le Comex, seul, a imposé Gautier
Pour rappel, les clubs pros souhaitaient que Stéphane Lannoy soit intronisé comme numéro 1, mais la FFF avait résisté et imposé Antony Gautier. Le premier était sous la responsabilité du second, ce qui a généré les soucis. Pierre Caillot avait déjà désigné les responsables de cette situation : « Je ne suis pas sûr qu’il fallait un responsable général (Gautier) comme l’ont décidé les gens à la Fédération, à savoir Jean-Michel Aulas et Marc Keller. Il y aurait eu un responsable de l’arbitrage professionnel, cela aurait été bien suffisant », avait-il expliqué dans L’Équipe le 20 février.
Dans son édition du jour, L’Équipe confirme que le choix d’Antony Gautier n’a été fait que par les cinq membres du comex de la FFF, dont deux issus de clubs professionnels (Aulas et Keller). Les clubs pros n’ont pas été entendus. Ce qui explique la crise qui a lieu ce mois de mars. Les années passent et le système perdure. Le président de la Fédération, Philippe Diallo, aura cette fois fort à faire pour apaiser les tensions et rabibocher les parties.