« Aujourd’hui, on sait qu’il y a toujours cette obligation de résultat. Il faut avoir de bons résultats. Oui, de ce point de vue, il faut gagner à Lorient. Mais selon moi, l’obligation de résultat nous rapproche plus de la défaite que de la victoire. Ce qui est important, c’est de consolider une idée, qui ne l’est pas encore, afin de se rapprocher de la victoire. Lorient a de très bons résultats contre les clubs importants, est très forte à l’extérieur. Elle a une idée déjà consolidée, ce n’est pas notre cas. Un nouveau processus a commencé avec beaucoup de nouveaux joueurs. Pour moi, l’obligation est de l’oppression. Il faut qu’on travaille sur la forme », a considéré le technicien argentin, en conférence de presse.
« La fatigue est plus liée au mental »
Il a également répondu aux critiques liées à la condition physique des joueurs : « La fatigue est plus liée au mental, liée au fait d’avoir une obligation de résultat. On n’a pas cette fraîcheur pour développer notre idée, à cause de ce message qui dit que seul le résultat compte. Bien sûr, l’exigence du club est importante. Mais notre processus est différent. L’obligation de résultat peut faire un court-circuit, et créer trop de stress. Toutes nos analyses sont liées à une évaluation de la performance défensive et offensive. Il nous manque un peu de finition des deux côtés. (…) Parfois, les difficultés se multiplient. Le match contre Angers, on aurait dû gagner, avec deux occasions très claires. En Ligue Europa, on devrait avoir six points, mais on n’en a que deux. »
Il a rappelé que ses joueurs étaient particulièrement inexpérimentés : « On a un groupe très jeune. De La Fuente, Dieng, Henrique… Ils ont à peine 20 ans. Sans résultats, le processus peut être perturbé. Mais des éléments nous ont manqué. Milik était blessé, Payet, qui fait plus de courses à haute intensité, a peut-être un peu plus de mal à récupérer. » Et de poursuivre : « Il nous manque cette régularité. On affronte des équipes de plus en plus fortes et faites, alors qu’on a un groupe très jeune. De gros matchs arrivent. On n’a pas le temps de se reposer, de préparer tout ça. Il faut qu’on soit le plus compétitif possible. On doit faire le meilleur pour changer tout ça rapidement. »
« Il peut y avoir une cassure avec les joueurs »
Le coach de l’OM considère enfin qu’il est primordial de gagner pour endiguer le doute : « Dans l’actualité du club, chaque dimanche est important. Tout résultat suscite des avis sur le projet. Sans les résultats, les suspicions se créent. Avec plusieurs matchs sans victoire, il peut y avoir une cassure avec les joueurs, les supporters, l’entraîneur, le président. Nous devons défendre notre situation face à ce potentiel conflit. Nous devons jouer pour notre idée de jeu. C’est difficile de soutenir une idée quand on n’arrive pas à gagner tout le temps. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. On doit continuer à se battre pour être là, grandir et apprendre. »
L’OM reste sur 4 rencontres sans succès, toutes compétitions confondues.