17 clubs de Ligue 1 ont demandé le départ d’Antony Gautier, coupable d’avoir provoqué celui de Stéphane Lannoy, qu’ils avaient eux-mêmes poussé. 17 clubs, soit quasiment l’unanimité. Le seul à s’être abstenu est Marc Keller, président de Strasbourg. Keller est, avec Jean-Michel Aulas, membre du Comex de la FFF qui a imposé Antony Gautier comme supérieur hiérarchique de Stéphane Lannoy, après le départ de Pascal Garibian. La bataille oppose maintenant Keller et JMA aux autres dirigeants de L1.
Le président de la FFF, Philippe Diallo, n’a a priori pas l’intention de céder face au collège des clubs. Bien que ce soit eux qui versent les 17 millions d’euros du budget de l’arbitrage, Diallo a affiché sa confiance en Antony Gautier après le match France-Allemagne. Il a également rappelé que la Fédération avait pour mission de veiller sur l’arbitrage, alertant sur l’ingérence des clubs.
Un rendez-vous calé au 3 avril
Les 17 clubs de Ligue 1, parmi lesquels l’OM, ont réfuté l’accusation d’ingérence. Ils ont estimé leur questionnement « légitime depuis des mois et de manière totalement décorrélée des problématiques de gouvernance, sur les instances de l’arbitrage ». Enfin, Philippe Diallo a accordé un rendez-vous aux clubs de Ligue 1.
La rencontre aura lieu le 3 avril, a révélé l’AFP. Elle constitue un petit événement et les clubs auront l’occasion de s’exprimer sur la grave crise qui traverse l’arbitrage français, bousculé par les polémiques, par les luttes d’égo, ou encore par une utilisation de la VAR qui pose question.
Antony Gautier est désormais censé assumer trois fonctions : patron des arbitres français, responsable des arbitres professionnels et celle de manager de la VAR. Il est difficile d’imaginer que les clubs professionnels ne soient pas entendus sur une question aussi importante.
