Depuis plusieurs saisons, sans qu’il soit aisé de définir les véritables responsables, l’OM se retrouve à jouer dans des couleurs qui ne sont pas les siennes. Le maillot home 2012-2013, saison du vingtième anniversaire du sacre, a été dévoilé hier. Et visiblement, Adidas n’a pas fait que des heureux. Alors nous nous sommes penchés sur la question. Nous avons trouvé dix raisons de ne pas acheter ce maillot.
N° 1 : l’OM joue l’Europe en rouge orangé
En Coupe d’Europe, l’OM endosse son troisième maillot à domicile et ne joue pas avec ses couleurs au Vélodrome. Ce n’est certainement pas comme cela que le club marquera les esprits ou fera progresser son merchandising à l’étranger. Ce n’est pas pour rien que des journalistes italiens, espagnols ou anglais confondent encore l’OL et l’OM ! Rien que pour ça, on se doit de bouder Adidas. L’identité du club est en berne.
N° 2 : les internautes sont meilleurs qu’Adidas
Les fakes, réalisés par des amateurs sur leur PC, sont plus beaux que les originaux d’Adidas (c’est d’ailleurs à ça que l’on reconnait un officiel), réalisés par des designers professionnels. D’ailleurs, pour beaucoup, le plus beau maillot 2011-2012 est celui réalisé par le supporter (le noir). Il n’est pas nécessaire d’avoir un maillot laid pour réaliser une grande saison.
N° 3 : on croirait le maillot du MHSC
L’orange ne figure nulle part sur le drapeau de la ville. La force du symbole ne justifie en rien son apparition sur le maillot « home » (pour rappel il s’agit de la couleur anti-faciste résultant des retournements de bombers, à la fin des années 80, par opposition aux skinheads). Adidas a-t-il confondu Montpellier et Marseille ?
N° 4 : c’est l’anniversaire des vingt ans
Pour l’anniversaire des vingt ans de la victoire en Ligue des Champions, on attendait une réédition du maillot trois bandes (1991-1994). Un maillot, que l’on attend depuis longtemps, qui symbolise la gagne et qui ne peut que transcender les joueurs.
N° 5 : Papin n’aime pas ce maillot de l’OM
Jean-Pierre Papin, capitaine et buteur emblématique de l’Olympique de Marseille, a simplement indiqué qu’il n’aimait pas au micro de Canal+. On se rappelle qu’Eric Di Meco avait eu maille à partir avec un représentant d’Adidas, lequel avait promis que l’OM jouerait tous ses matchs en blanc à domicile en 2011-2012 …
N° 6 : ce maillot coûte 80 euros
Les dirigeants confondent Marseille avec Neuilly. La France est l’un des pays où les maillots sont les plus chers (71,20 euros en moyenne, contre 65,42 dans la moyenne des grands pays européens). Ceci explique peut-être pourquoi l’OM, club le plus populaire de l’Hexagone, ne dépasse pas le demi-million de vente.
N° 7 : l’équipe de France s’en est tiré par une virgule
Nike donne 42,6 millions par an à la FFF pour l’équipe de France. Alors qu’en 2006, l’année de la finale de la Coupe du Monde, il n’a vendu que 500 000 maillots. Globalement, l’OM en écoule environ 450 000 et perçoit 10 millions d’euros par saison. Nul doute que la concurrence n’attend que le moment où le club phocéen quittera son équipementier historique pour faire une offre et montrer de quoi elles sont capables. Mais Adidas a été dans le giron du groupe Louis-Dreyfus donc faut-il encore rêver ?
N° 8 : l’OM est traité comme un petit club
Quel grand club européen accepterait de voir son maillot changé du tout au tout tous les ans ou de jouer dans des couleurs qui ne sont pas les siennes à domicile ? Par ailleurs, les médisants déclarent que ce morceau d’étoffe sied bien au classement phocéen. On ne peut pas leur donner tort… Même le Paris Saint-Germain arrive à garder une tunique quasi-identique chaque saison (cf n° 7).
N° 9 : le sponsor est aux couleurs du… PSG
Le sponsor est aux couleurs du rival parisien. Ce n’est pas sans rappeler le maillot Esso du Sochaux de la grande époque. La moindre des choses n’était-elle pas d’imposer un changement de couleur ? Peut-on l’interpréter comme le symbole de l’influence grandissante de Paris dans la gestion de l’OM ?
N° 10 : c’est de pire en pire chaque année
On pense chaque année toucher le fond et on se console souvent avec un maillot sur les trois. Force est de constater que sans coup de gueule, les choses ne changeront pas. Au final Adidas s’auto-félicite de son travail sans sonder les supporters. Espérons des changements à tous les niveaux…
