3 pistes pour remettre l’OM en selle

Ce devait être l’année de la reconquête du titre de champion et elle commence fort mal avec 3 matchs nuls et 1 défaite en 4 rencontres de L1. Malgré un recrutement jugé alors « intelligent » par la plupart des observateurs et des bribes de match plutôt convaincantes (notamment les premières périodes face à Sochaux et Auxerre), […]

Ce devait être l’année de la reconquête du titre de champion et elle commence fort mal avec 3 matchs nuls et 1 défaite en 4 rencontres de L1. Malgré un recrutement jugé alors « intelligent » par la plupart des observateurs et des bribes de match plutôt convaincantes (notamment les premières périodes face à Sochaux et Auxerre), l’OM a soulevé plus d’inquiétudes qu’il n’a engrangé de certitudes. Quels sont donc les remèdes possibles pour remettre l’Olympique de Marseille sur les bons rails ?

Muscler son jeu

Capitaine peu convaincant ces derniers en équipe de France, Alou Diarra n’a pas non plus eu le rendement attendu pour le moment avec son nouveau club. Malgré tout, fort de son expérience des terrains, le milieu défensif phocéen a identifié une des lacunes du collectif marseillais en ce début de saison : le manque d’engagement. « Il faut être plus agressifs à la perte du ballon et plus rigoureux » indiquait le neo-marseillais il y a quelques semaines. Pourtant Didier Deschamps a le plus souvent axé son recrutement sur le physique (Kevin Gameiro a été par exemple jugé trop petit par le coach phocéen aux dires de Pierre Menès) avec des joueurs comme Souleymane Diawara, Rod Fanni, Alou Diarra… La saison passée, l’OM s’était fait marcher dessus physiquement au Stade Vélodrome. Bis repetita cette année ! Face à toutes les équipes, les phocéens n’ont pas été dominateurs sur ce plan-là. Preuve que les prédispositions ne suffisent pas et qu’il faut aussi le mental pour asseoir sa domination.

Devenir plus constant

Enthousiasmants lors des 45 premières minutes face à Sochaux puis Auxerre, les olympiens ont fait déchanter leur entraîneur et les supporters en concédant deux matchs nuls après des secondes périodes piteuses à plus d’un titre. Les uns ont pointé le manque de concentration des joueurs, d’autres – dont ici dans ses colonnes – les lacunes physiques de l’équipe de Deschamps. La gestion des temps faibles n’est en tout cas pas bonne et plusieurs joueurs l’ont épinglée. « Des erreurs, on en fera toujours car on reste des hommes; mais l’important, c’est de ne pas les répéter. Si c’est le cas, c’est qu’on est bêtes » rappelait il y a 15 jours Benoït Cheyrou. Le départ du taulier de l’équipe, Gabriel Heinze, a certainement été préjudiciable. Il n’a pas été remplacé pour le moment dans son rôle d’aboyeur. En cela, on attend beaucoup de Diarra ces prochains mois.

Bétonner devant la défense

L’année du sacre, l’OM avait brillé offensivement mais surtout défensivement. Cette saison avec 7 buts encaissés en 4 rencontres (11 avec le Trophée des Champions face au LOSC), Marseille s’est montré trop fébrile et trop friable défensivement pour prétendre jouer les premiers rôles. Or, si la défense est pointée du doigt, toute l’équipe ne fait semble-t-il pas le travail nécessaire pour faciliter celui des défenseurs comme l’a expliqué Benoît Cheyrou il y a quelques jours.
De plus, comme il l’a avoué lui-même, Steve Mandanda n’a pas retrouvé son niveau de la saison passée. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir conservé son mentor au sein du staff marseillais : Nicolas Dehon. Que n’aurait-on d’ailleurs pas entendu si Dehon n’avait pas été conservé ? Comme quoi finalement les solutions ne sont pas si simples à trouver… Alou Diarra devait bétonner le secteur défensif dans son rôle de sentinelle devant les deux arrières centraux. Ce n’est pas le cas pour le moment mais demain qui sait ? Rappelons aussi que l’entraineur phocéen n’a pas pu aligner 2 fois la même charnière centrale en 4 matchs et que Morel et Azpilicueta sont « nouveaux » au club si on admet que ce dernier, avec 10 mois sans jouer, n’a finalement que très peu d’automatismes avec ses coéquipiers.

Les solutions sont donc plus dans la tête des joueurs que dans leurs pieds. En tant qu’entraîneur omnipotent du secteur pro, Didier Deschamps est le premier responsable mais c’est aussi aux joueurs de se prendre en main. « Il faut plus se parler » disait début août Stéphane Mbia qui se voulait rassurant. Les Marseillais vont devoir se regarder en face et se dire les choses car la situation pour eux pourraient rapidement se compliquer si l’OM n’arrivait pas à faire un résultat positif lors de chaque prochaine rencontre face à Rennes, l’Olympiakos et Lyon.