Si le conflit entre la LFP et l’AS Monaco paraissait enterré par l’accord (très favorable à l’ASM) conclu entre le milliardaire russe, Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l’ASM et Frédéric Thiriez le patron de la Ligue, pour d’autres clubs, la question des avantages fiscaux de l’ASM par rapport aux autres équipes françaises ne sont toujours pas réglés. Parmi elles, on retrouve les Girondins de Bordeaux, fer de lance de la contestation avec le président Jean-Louis Triaud, allié à l’Olympique de Marseille très actif avec Vincent Labrune. D’autres clubs leur ont emboité le pas très tôt comme le LOSC, Lorient, Montpellier, Caen et maintenant le PSG.
Les dirigeants de ces 7 équipes ont décidé de prendre la parole publiquement dans une lettre commune. Ils déplorent d’une part que le compromis ait été entériné lors d’un Conseil d’Administration « téléphonique » durant lequel cette question n’avait pas été mise à l’ordre du jour. Ils remettent en cause également le contenu de l’accord. Les clubs ont donc décidé de l’attaquer. « Les dirigeants de clubs professionnels soussignés ont décidé d’engager ensemble une action contentieuse contre ce qui apparaît comme un arrangement précipité, peu transparent et insuffisant, afin de faire annuler la transaction intervenue. » Voilà une initiative qui honore ces 7 présidents et jette un peu plus le discrédit sur les autres qui cautionne une injustice sous prétexte qu’elle existe depuis plus de 40 ans.
La volonté de ces 7 dirigeants est simple : obtenir de l’équité. « Les clubs doivent être en mesure de concourir sans que des distorsions sociales ou fiscales ne viennent fausser le jeu de la compétition. » Justifiant son accord, Frédéric Thiriez avait alerté les présidents de club sur les conséquences d’une possible saisie du Conseil d’Etat avec un provisionnement qui conduirait à empêcher la redistribution des droits TV. Les 7 clubs ont décidé de passer outre. Bravo à eux. Rappelons que l’accord permet à l’ASM de ne payer que 50 millions d’euros en deux ans pour effacer définitivement ce litige. Pour rappel, le PSG payera par an 20 millions d’euros uniquement pour la taxe à 75%. C’est dire à quel point ce deal est inéquitable.