Après avoir fait tourner en Europa Ligue, Michel a aligné ce qui devient son onze type : Mandanda dans les buts, tandis que Manquillo, Nkoulou, Rekik et Mendy ont formé l’arrière-garde. Devant la défense, Diarra a tenu son rôle d’essuie-glace et Lucas Silva a évolué en relayeur. Enfin, Barrada, Alessandrini, Cabella et Batshuayi ont constitué le quatuor offensif.
Les Marseillais ont plutôt bien entamé la rencontre, gardant le pied sur le ballon et se créant une première occasion sérieuse suite à une frappe d’Abdelaziz Barrada, dont le tir à ras de terre a frôlé le montant de Lopes (8e). Quelques minutes après, une action de Batshuayi a profité à Alessandrini, lequel a frappé dans le petit filet (10e). Au fil des minutes, les Lyonnais sont parvenus à corriger leur positionnement défensif et les incursions se sont faites plus rares. Le match a basculé lorsque Lacazette, lancé dans la profondeur par Valbuena, a été « effleuré » par Mandanda, provoquant un penalty qu’il a lui-même transformé (25e).
La réaction des Phocéens n’a pas été très probante : quelques instants plus tard, ce même Lacazette, seul face au portier olympien a expédié un ballon sur le poteau (29e). La défense marseillaise a encore tremblé à quelques reprises, alors que Batshuayi a hérité d’un bon ballon dans la surface et n’est pas parvenu à remporter son duel face au gardien de l’OL (35e). Enfin, le second gros événement de cette période a été l’expulsion d’Alessandrini, suite à un tacle par-derrière sur Valbuena (43e).
Si le Stade Vélodrome a réservé un accueil musclé à Valbuena, cela semble avoir davantage paralysé les joueurs phocéens que Petit Vélo. Au contraire, ce dernier a semblé stimulé par l’ambiance électrique. À la pause, Michel a choisi de remplacer Cabella par Nkoudou, réorganisant ainsi son schéma de jeu.
La seconde mi-temps a commencé comme la première s’était terminée : les Lyonnais maîtrisant globalement les débats. Manquillo a notamment réalisé un sauvetage décisif, alors que Darder s’apprêtait à reprendre un ballon, seul face à Mandanda (55e). Néanmoins, la débauche d’énergie des Phocéens leur a permis de peu à peu sortir la tête de l’eau, avant que l’arbitre n’interrompe la rencontre pour quelques projectiles lancés sur la pelouse (62e).
Après vingt minutes, et un énorme cinéma de Jean-Michel Aulas, le match a repris dans une ambiance pacifiée. Les Olympiens ont su poursuivre sur le même rythme et, après une jolie action de Nkoudou (67e), Rekik a propulsé un ballon de la tête au fond des filets de Lopes, bien servi par Barrada sur corner (68e), libérant ainsi le Stade Vélodrome. Galvanisés par un énorme Diarra, les hommes de Michel ont réalisé une fin de match au courage, donnant tout pour tenter d’inscrire un second but, puis pour conserver le score. Batshuayi, très maladroit ce soir, aurait pu donner la victoire aux siens (80e et 86e), alors que Valbuena a fait trembler les fans marseillais, une dernière fois, en toute fin de rencontre (90e).
Ce match nul a des relents de victoire, alors que le penalty et le carton rouge avaient sérieusement compliqué les affaires phocéennes. S’il faudra du temps pour que les automatismes se créent entre tous les nouveaux joueurs, cette rencontre a révélé la solidarité qui régnait dans le vestiaire olympien.