Auteurs d’une entame de match parfaite, les Olympiens ont fait trembler le Parc des Princes dés les premières minutes. Pressing, intensité, projection rapide vers l’avant… Match de gala ou pas, les Marseillais ont procédé comme d’habitude, selon les préceptes de la méthode Bielsa. Une méthode qui leur permet généralement d’ouvrir rapidement le score rapidement, et de remporter les trois points – L’OM a gagné tous ses matches (9) après avoir ouvert le score – en fin de rencontre. Dominateurs durant le premier quart d’heure, les Marseillais ont donc multiplié les occasions franches, face à une équipe parisienne incapable d’installer son jeu de possession.
Un début de match canon, mais inefficace
C’est André-Pierre Gignac, toujours à la recherche d’un premier but au Parc, qui a rapidement lancé les hostilités en plaçant son coup de tête sur la transversale de Salvatore Sirigu (5e). Avant de voir ses coéquipiers lui emboîter le pas. Deux minutes plus tard, la superbe volée de Romain Alessandrini venait lécher le montant du portier parisien (7e), comme la frappe de Dja Djédjé, un peu en amont de la demi-heure de jeu (22e).
Malheureusement pour les Phocéens, les temps forts ne sont pas éternels. Pris à la gorge par le pressing olympien en début de match, le PSG a profité de l’inefficacité olympienne pour laisser passer l’orage, presque sereinement… avant de monter en puissance, jusqu’à l’ouverture du score. A la conclusion de l’une des premières incursions parisiennes dans les vingt derniers mètres olympiens, le Brésilien Lucas a surgi dans le dos de Mendy, pour reprendre victorieusement le centre de son coéquipier Ezequiel Lavezzi, et donner un avantage pas nécessairement mérité aux Parisiens (1-0, 36e). Scénario cruel pour l’OM, qui voit alors tous ses efforts réduits à néant par la grâce d’une seule accélération adverse.
Giannelli Imbula sévèrement expulsé
Au retour des vestiaires, les Marseillais ont cherché à retrouver le rythme et l’intensité dont ils avaient été capables à l’entame du match. Mais le revers de l’exigeante méthode Bielsa est connu : usés physiquement, ils ont progressivement fléchi, et logiquement perdu en lucidité. A l’image d’un André-Pierre Gignac, préférant tenter une frappe compliquée, plutôt que de servir Romain Alessandrini dans une position idéale (52e).
En danger sur chaque contre Parisien, les Olympiens ont pourtant continué à jouer vers l’avant, pour tenter d’obtenir l’égalisation. Mais les frappes lointaines et non cadrées signées Thauvin (59e) et Imbula (60e) n’ont fait que souligner un manque de réalisme criant (2 des 14 premiers tirs seulement ont été cadrés). Clairement dominé à partir de l’heure de jeu, l’OM a été contraint d’achever la rencontre en infériorité numérique, suite à l’expulsion sévère de Giannelli Imbula arrivé en retard sur un duel face à Yohan Cabaye. C’en était trop pour le navire phocéen, finalement emporté, sur une tête d’Edinsion Cavani, venu couper au premier poteau le bon centre de Serge Aurier (2-0, 86e). Au terme de cette 13ème journée de Ligue 1, l’OM conserve sa position de leader, mais ne compte plus qu’un point d’avance sur le PSG, et deux sur l’OL, vainqueur à Guingamp (3-1) un peu plus tôt ce dimanche.