A quatre journées du terme du championnat, cette rencontre à Auxerre est décisive pour l’attribution du titre de Champion de France car elle oppose les deux premiers, seuls en course pour la première place.
L’effectif marseillais est quasiment au complet avec seul Julien Rodriguez absent car blessé. Rudy Riou, Charley Fomen, Cyril Rool, Pape M’Bow et Guy Gnabouyou n’ont encore pas été retenus. Didier Deschamps n’a pas innové pour cette rencontre avec un 4-3-3, composé de Steve Mandanda comme dernier rempart, une défense formée par Gabriel Heinze, Stéphane Mbia, Souleymane Diawara et Laurent Bonnart de gauche à droite ; Édouard Cissé est le milieu récupérateur, Lucho Gonzalez et Charles Kaboré un peu plus haut ; les trois attaquants sont Mathieu Valbuena, Brandao et Mamadou Niang (le capitaine).
Le banc de touche est occupé par Elinton Andrade, Taye Taiwo, Vitorino Hilton, Benoit Cheyrou, Fabrice Abriel, Hatem Ben Arfa et Bakari Koné. Fernando Morientes est le 17ème homme.
Les premières minutes sont auxerroises mais les Olympiens prennent assez rapidement la maitrise du jeu. La seule occasion nette des 45 premières minutes est pour Lucho qui, surpris, manque la cible alors qu’il n’avait plus qu’à pousser le ballon dans le but vide.
La seconde mi-temps est plus à l’avantage des Bourguignons qui ne font trembler les Provençaux qu’en toute fin de rencontre sur un centre heureusement pas repris par Jelen. Pour le reste, beaucoup d’imprécisions arbitrales, Pedretti et Brandao n’ayant jamais du finir cette rencontre.
Steve Mandanda (6) : soirée tranquille pour le portier marseillais qui n’a fait qu’une sortie dans les pieds de Pedretti sur un centre et qui a été heureux, dans les derniers instants, de voir Jelen rater le ballon alors qu’il n’avait plus qu’à ouvrir le score seul devant le but.
Laurent Bonnart (6.5) : l’arrière droit olympien a été très présent et tonique, dominant très nettement Birsa. Il est aussi assez régulièrement venu aider Valbuena. Il a fini le match avec le brassard, après la sortie de Niang.
Gabriel Heinze (5.5) : l’Argentin, après des premières minutes difficiles, a lui aussi pris le dessus sur son adversaire direct, le rapide Oliech, que l’on a finalement pas vu. Plus sollicité en seconde période, il a mis sa combativité habituelle et a même tiré plusieurs coup-francs.
Souleymane Diawara (7.5) : sa puissance, sa vitesse et son placement ont enrayé les (rares) tentatives auxerroises. Il a aussi compensé les quelques approximations de Mbia et fait plusieurs remontées de balle rageuses ce qui fait du Sénégalais encore le meilleur Olympien sur la pelouse.
Stéphane Mbia (5.5) : il a dominé son adversaire direct, Jelen, malgré quelques positionnements approximatifs et plusieurs relances qui auraient du être plus propres (dont la dernière à la fin des arrêts de jeu).
Édouard Cissé (6) : bien plus présent que contre les Verts, il a fait une bonne première période mais a eu plus de mal après le repos. Néanmoins, durant la seconde période, il a fait plusieurs interventions très propres, dont une à l’entrée de la surface avec un superbe tacle.
Lucho Gonzalez (6) : le milieu droit a encore fait beaucoup de kilomètres, avec un pressing haut et un harcèlement permanent des milieux bourguignons. Par contre, on l’a peu vu dans l’animation et la création et il n’a pas réussi à faire la décision sur les coups de pied arrêtés.
Charles Kaboré (4) : encore préféré à Cheyrou malgré des dernières sorties peu réussies, il a eu de l’activité mais a été d’une incroyable maladresse dans ses passes, faisant perdre beaucoup trop de ballons aux siens. De façon incompréhensible, il a terminé la rencontre alors que son équipe aurait eu besoin de sang neuf et de l’expérience du numéro 7 pour moins trembler voire l’emporter.
Mathieu Valbuena (6) : l’ailier droit a été très actif, volontaire, ne rechignant jamais à revenir et défendre. Offensivement, il a été le plus dangereux mais n’a jamais fait la différence.
Fabrice Abriel (non noté) : il a joué les dernières minutes en remplacement du numéro 28.
Brandao (4.5) : dans un match physique, où il a encore livré un gros duel athlétique avec son garde du corps, son geste honteux (un coup de coude volontaire et violent) aurait pu couter très cher aux siens si l’arbitre l’avait vu car son équipe aurait joué en infériorité pendant plus d’une demi-heure. Pour le reste, il a joué dans son registre, volontaire, laborieux, courageux mais limité techniquement. Il n’a eu que deux occasions mais sa tête, sur un corner, a été trop croisée et son tir, à bout portant, a été contré par un superbe retour d’Hengbart.
Mamadou Niang (4.5) : l’avant-centre et capitaine est vraiment moins bien physiquement et a toujours un petit truc qui lui manque pour prendre le dessus sur les défenseurs adversaires qui n’ont guère forcé pour le maitriser. On ne l’a vu que sur un coup-franc repris de la tête mais pas cadré.
Bakari Koné (non noté) : le petit Ivoirien a joué une dizaine de minutes sur l’aile gauche (Brandao passant dans l’axe) en remplacement de son capitaine. Il n’a pas eu le temps de faire la différence malgré quelques ballons intéressants.
Les Olympiens ont donc rempli leur contrant en ne perdant pas chez leur dauphin ce qui leur permet de conserver 5 points d’avance à maintenant 3 journées de la fin de ce championnat. La rencontre n’a guère été enthousiasmante avec des Auxerrois ne prenant pas le match en main et des Marseillais ne se faisant pas aspirer par les hommes de Fernandez qui n’attendaient que ça.
Les performances individuelles ont été contrastées avec (encore) un impérial Souleymane Diawara. Par contre, Charles Kaboré finit vraiment très mal la saison alors que Brandao a fait un geste inadmissible, proche de la faute professionnelle étant donné les circonstances et les possibles conséquences.
Il faudra continuer avec ce sérieux mercredi pour battre Rennes et, si Auxerre ne gagne pas, fêter le titre dès 23h.