La justice des uns n’est pas celle des autres. Paris passe comme à l’accoutumée au travers des sanctions de la commission de discipline. Jouer au foot avec des hommes armés de bouclier dans le dos n’a pas semblé émouvoir les oligarchies de cette » noble » institution. De même, toujours aucune sanction quant au » caillassage » du car des joueurs marseillais lors de leur venue dans la capitale. Président Bouchet, il est temps d’agir. Sanctionner tout d’abord Canal+ en leur interdisant l’accès au stade tant qu’ils ne se seront pas excusés publiquement des propos diffamatoires à l’égard de la sécurité du Vélodrome où, malgré la défaite, il n’y a eu aucun incident à déplorer. D’autre part, refuser de jouer des matches dans ces conditions. Il est bien dommage d’en arriver là mais quand la loi ne permet pas de faire respecter le droit, il faut transgresser la loi.
Ce soir, l’Olympique de Marseille se déplace à Ajaccio avec la ferme intention de faire manger les filets à ce cher Porato. Le match contre Strasbourg dans toutes les mémoires (enfin c’est beaucoup dire…), il faudra faire mieux pour déjouer les entourloupettes de sieur Courbis.
Le match :
Marlet est titularisé en pointe. Les voies du seigneur sont impénétrables.
2ème minute : beau centre de Demont pour Lucas qui trompe Fabien Barthez, d’une tête plongeante mais le brésilien est très justement signalé pour une position de hors-jeu
Prime à l’aggressivité des Corses qui pressent le milieu marseillais et coupe en deux l’équipe de José Anigo. Prime à la mobilité des hommes de Courbis avec en particulier André Luiz, Ouadah et les deux latéraux (Colin et Robin). Fini la convalescence, l’OM fait une rechute. Rien ne va.
1-0 : André Luiz passe Frédéric Déhu puis est fauché en pleine surface par Abdoulaye Meïté ; le penalty est transformé par l’ancien marseillais qui prend à contre-pied le portier marseillais (10ème minute)
Beaucoup d’erreurs techniques, aucun rythme, aucun impact physique : l’OM se fait bouffer. Tactiquement, c’est le grand n’importe quoi avec comme toujours deux milieux offensifs latéraux (Laurent Batlles et Koke) qui ne servent à rien sinon à laisser à l’adversaire la maîtrise du milieu.
2-0 : Bixente Lizarazu se manque, Demont euphorique, centre au deuxième poteau pour Dédé Louise qui trompe du gauche Fabien Barthez (46ème minute)
Des enchaînements téléphonés, un trop plein de tendresse dans les contacts, les phocéens sont complètement à côté de leur match.
49ème minute : Batlles alerte Luyindula qui décale magistralement Steve Marlet qui, seul au but, bouffe sa feuille de match hebdomadaire
51ème minute : remise d’André Luiz pour Ouadah dont la frappe passe de peu à côté des buts de Barthez
Anigo ne change pas sa tactique. Totalement inadaptée à son recrutement, il persiste. Quand on se permet de critiquer ses prédécesseurs sur l’indigence tactique de l’équipe à son arrivée, il faut aussi savoir tirer sa référence quand on fait bien pire.
56ème minute : Bruno Cheyrou, entré en cours de jeu, offre de la tête un caviar pour » Magic » Marlet qui ne prend pas sa chance et noie celle de ses partenaires ; on appelle çà le talent.
Le reste du match n’est que médiocrité …
Conclusion :
Pourquoi les joueurs ont du mal à se sublimer sous le maillot phocéen ? Nul ne le sait. Qu’on change le président, qu’on change le reste des dirigeants, qu’on change les joueurs, c’est une constante. Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’Anigo ne peut plus diriger cette équipe. L’enchaînement de mauvais résultat et de victoires de gagnes petits lui a enlevé tout crédit. Si individuellement l’équipe peut tenir la route, collectivement, c’est aujourd’hui un désastre.