Il est une évidence. Depuis le retour aux affaires de son montreur d’ours, l’ACA ne perd plus. Ce n’est sûrement pas un hasard. Qu’on aime ou qu’on l’aime pas, force est de constater que le gros Rolland a du charisme. Dans la lignée Tapie. Capable de persuader un Mamadou Seck qu’il est le futur Marcel Desailly. Viens voir les comédiens chantait Aznavour.
Comme Nanard, il a aussi en sus un carnet d’adresses, çà détend l’atmosphère. Dans les moments creux, on fait venir du beau monde pour distraire le chaland. Faut dire qu’il affectionne les transferts, le flambeur de ces dames. C’est sa petite folie, sa marotte, sa chose. Trop à la limite, çà lui cause parfois des embrouilles. Des mises à pied. Des séjours à l’ombre.
Dans un mercato hivernal, triste comme un jour sans pain, voilà quand même qu’il ramène sur l’île de Beauté un champion du monde et un ancien pensionnaire de la Maison Blanche. Excusez du peu. D’après sézigue, Eisnader, l’ex avant-centre madrilène aurait privilégié le cagnard plutôt que le brozouf et notre ami Diomède en aurait marre, à force de cirer le banc des Reds, de s’user les paluches à défaut des crampons.
La piste aux étoiles surannées, il raffole, le grec d’origine. Çà le branche de traquer l’acrobate sur le retour. D’afficher des vieilles gloires. De faire le clown dans le grand cirque médiatique. Depuis la nuit des temps, jamais avare d’un bon mot, il jongle avec les formules, mystifie les journaleux. C’est pas un illusionniste mais çà y ressemble quand même.
Avec sa faconde hors-norme, ce véritable enfant de la baballe est capable de prouver tout et son contraire, de vendre, s’il le faut, un frigidaire à un esquimau et de fourguer un poêle à mazout à un bédouin. Mais pour l’heure, il retrouve un club dont il est sorti par la petite porte, une formation que ses tours de passe-passe ont cessé d’amuser.
Sous le grand chapiteau de la Commanderie, le sémillant Perrin, monsieur Loyal de la profession, prépare sa joyeuse ménagerie. Contre Le Havre, il avait aligné avec succès deux jeunes lionceaux d’entrée de jeu, Sytchev et Gafour. Souhaitons qu’il renouvelle l’expérience samedi. La technicité de ces deux félins-là tranchent singulièrement avec l’aspect pataud de certaines de nos chèvres. Il leur reste à dompter leur fougue voire à muscler leur triceps et l’avenir du jeu phocéen pourra passer par eux.
Et puis, il y a VB, dont les initiales, attention scoop detected, signifient en fait Véritable Buteur. Match après match, il ne cesse de marquer et retrouve des sensations du temps où il était avant-centre. Où va-t-il s’arrêter ? Peut-être bien malheureusement du côté de Manchester, dans l’écurie royale de sir Alex. Entre temps savourons notre plaisir de posséder en notre sein, un tel magicien.