Ajaccio – OM : pour renaître ou couler

Avec 1 seule victoire face à la modeste équipe de Limassol lors des 6 derniers matchs (dont 4 défaites), l’OM est désormais officiellement dans une mauvaise passe que les dirigeants phocéens ne peuvent plus nier. Certes Elie Baup tente de dédramatiser cette inquiétude autour de ses joueurs mais les choses sont clairement en train de […]

Avec 1 seule victoire face à la modeste équipe de Limassol lors des 6 derniers matchs (dont 4 défaites), l’OM est désormais officiellement dans une mauvaise passe que les dirigeants phocéens ne peuvent plus nier. Certes Elie Baup tente de dédramatiser cette inquiétude autour de ses joueurs mais les choses sont clairement en train de tourner au vinaigre pour son équipe. Pourtant cette après-midi, face à l’AC Ajaccio, l’OM a un bon coup à jouer alors que Saint-Etienne a pris le meilleur sur le Paris Saint-Germain hier (1-2).

Une attaque en manque de repère

Avec un André Ayew moribond depuis des mois (et notamment depuis sa prolongation généreuse), un Morgan Amalfitano incapable de délivrer des caviars et un Loïc Rémy totalement à côté de ses crampons, l’attaque de l’Olympique de Marseille n’a pas inscrit un seul but lors des 3 dernières rencontres et sans compter la blessure d’André-Pierre Gignac. Plus que l’ombre de lui-même, Rémy inquiète autant les supporters que ses dirigeants comme en témoignent les déclarations de Vincent Labrune il y a quelques semaines. « Nous avons privilégié l’aspect sportif en ne vendant pas Rémy, alors qu’il y avait une offre très attractive de Tottenham . Au final, nous avons perdu sur tous les tableaux. » Il est vrai qu’en voyant l’ancien Lyonnais totalement amorphe et perdu sur le terrain, on est en droit de se poser des questions. Pour autant, comme l’a révélé Baup cette semaine, il n’y a qu’en accumulant du temps de jeu que Rémy retrouvera le rythme du haut niveau et ses sensations. Et pourquoi pas dès cette après-midi face à Ajaccio ?

Un milieu qui prend l’eau

Si par le passé on a pu jeter la pierre à tel ou tel défenseur, sur les dernières rencontres, c’est bien le milieu de terrain qui a pris l’eau et notamment un Charles Kaboré, à l’évidence surestimé, qui a bien du mal à remplir ses obligations. Brouillon dans ses relances, maladroit dans l’impact physique et finalement peu souverain face aux offensives adverses, l’international burkinabé confirme qu’il ne peut prétendre à l’OM qu’à un statut de remplaçant. Le vice-capitaine de l’OM, Benoît Cheyrou, est lui aussi bien à la peine. Avec un seul but et une seule passe décisive au compteur, celui qui devrait être le taulier du milieu n’est pas vraiment au niveau qu’on attend de lui. Reste donc seulement Mathieu Valbuena pour tirer vers le haut cette charrette bien poussive. Contrairement à ses deux coéquipiers, le petit marseillais, lui, est le véritable métronome de cette équipe. Toujours présent, très rarement défaillant, Valbuena se démène comme un diable pour apporter du génie dans une équipe qui en manque sévèrement. Hélas cela ne suffit plus pour le moment.

Avec un prochain mercato qui se dessine sous le trait de l’affaiblissement du groupe phocéen, on peut penser que cette équipe-là n’a que peu de chance de finir ce championnat comme elle l’a commencé. Cette après-midi, les Olympiens ont en tout cas une chance de reprendre trois points au PSG. Et ces occasions-là ne se présenteront pas souvent durant la saison.