Les Olympiens se déplacent en Picardie pour stopper leur série de trois résultats nuls consécutifs et enfin gagner.
Ils sont toujours privés de Boubacar Kamara, Dimitri Payet (suspendus), Alvaro Gonzalez et Florian Thauvin (blessés) mais aussi de Kevin Strootman qui paye ses 3 cartons jaunes en moins de 10 matches. Grégory Sertic est encore à l’écart du groupe et André Villas-Boas aligne un 4-3-3 sans surprise avec le capitaine Steve Mandanda dans le but, la défense est formée de droite à gauche par Bouna Sarr, Lucas Perrin, Duje Caleta-Car et Hiroki Sakai ; Valentin Rongier et Maxime Lopez sont les milieux défensifs avec Morgan Sanson plus près des trois attaquants que sont Nemanja Radonjic (à gauche), Valère Germain (à droite) et Dario Benedetto (dans l’axe). C’est donc un dispositif à deux milieux récupérateurs (qui n’a pas bien marché durant la première période contre Rennes).
Yohann Pelé, Jordan Amavi, Alexandre Phliponeau, Florian Chabrolle, Saif-Eddine Khaoui, Marley Aké et Isaac Lihadji sont sur le banc. Simon Ngapandouetnbu est le 19ème homme.
Amiens démarre fort et ouvre le score mais Benedetto égalise assez rapidement. Alors que l’OM a la maitrise, Caleta-Car concède un penalty sévère et les Picards sont devant au repos.
Les Olympiens ont plutôt le ballon en seconde période mais ce sont les Amiénois qui ont les occasions les plus nettes en contre et inscrivent un dernier but dans les arrêts de jeu.
L’homme du match
Steve Mandanda (6.5) : malgré une magnifique parade, il n’a pu empêcher l’ouverture du score. Le capitaine n’a ensuite pas eu de travail avant le repos. Miraculeusement sauvé par sa barre dès les premières secondes de la seconde période, il a ensuite gagné un fantastique duel sur un contre ultra-rapide. Il n’a rien pu faire sur le troisième picard.
Les autres joueurs
Bouna Sarr (5.5) : de retour au poste d’arrière droit titulaire, il a encore fait énormément de courses et a été présent défensivement et offensivement. Il a aussi tiré la plupart des coups de pied arrêtés (assez maladroitement) et eu la première occasion des siens avec une belle frappe au quart d’heure après une interception très haute. Pour le reste, il a alterné le bon et le médiocre comme une faute bête où il a concédé un coup-franc totalement évitable à l’origine du penalty. En fin de match, dans la surface picarde, il a complètement loupé sa tête alors qu’il était très bien placé.
Hiroki Sakai (6) : logiquement titularisé à gauche après les piètres performances d’Amavi, il a commencé par une belle montée offensive où il a obtenu un coup-franc. Auteur d’un super geste comme dernier défenseur, il a fait une première période solide. Après un super retour défensif dans l’axe sur un centre en début de seconde mi-temps, il a surtout été en vue offensivement avec de la présence, des débordements et quelques centres. A noter qu’il a fini très haut pour essayer d’égaliser et a été battu sur la dernière action où l’OM a encaissé le troisième but.
Lucas Perrin (4.5) : une bonne intervention pour éviter un duel à Mandanda avant la pause puis quelques hésitations et imprécisions pour un match médiocre. Même s’il a fait trois matches corrects, il ne devrait plus être titularisé au prochain match après la fin de la suspension de Kamara. Néanmoins, il a montré qu’il peut être une solution alternative convenable.
Duje Caleta-Car (4.5) : son action marquante est le penalty très sévère concédé (surtout que sur une action similaire quelques minutes plus tôt, Germain n’a pas obtenu de penalty). Pour le reste, il n’a pas transpiré la sérénité face à la rapidité des attaquants amiénois.
Valentin Rongier (5.5) : pour sa deuxième titularisation consécutive, il a été mobile et volontaire, a fait beaucoup de courses mais n’est pas parvenu à faire la différence.
Maxime Lopez (3.5) : dans un rôle de milieu récupérateur, il a été ridiculisé dans la surface sur l’action de l’ouverture du score. Après une piteuse passe, il a été le dernier passeur sur le but de Benedetto. Il a pris un carton idiot juste avant la pause pour une contestation totalement évitable. Après une belle frappe contrée, il a fait une piteuse passe qui a obligé Rongier à faire faute et prendre un carton.
Saif-Eddine Khaoui (non noté) : il a pris la place de Lopez et a débuté par un bon centre puis fait une frappe lamentable de beaucoup trop loin. On ne l’a ensuite plus vu.
Morgan Sanson (3.5) : milieu le plus offensif, on ne l’a quasiment pas vu pendant les 45 premières minutes. Un peu moins transparent après le repos, il a fait quelques centres imprécis et une belle reprise contrée avant de sortir.
Isaac Lihadji (non noté) : il a pris la place du numéro 8 et a joué une dizaine de minutes sur l’aile droite. Une grossière erreur technique sur un ballon facile, une accélération mais une passe ratée pour une entrée trop tardive et timide.
Nemanja Radonjic (4.5) : malgré ses très faibles récentes prestations, il a bénéficié du grand nombre d’absents pour être ailier gauche au coup d’envoi. Après uniquement des mauvais choix en première période, il a été meilleur après le repos avec des gestes techniques intéressants, des courses mais ça n’a pas été suffisant pour être décisif.
Valère Germain (3) : encore sur un côté (à droite cette fois-ci), il a été battu au duel aérien alors qu’il était en position de défenseur et il n’a pu empêcher le premier but amiénois. Pour le reste, on ne l’a pas vu dans un poste où il n’est pas à son aise.
Dario Benedetto (5) : une super frappe précise pour égaliser après un mouvement intéressant à l’entrée de la surface, un coup-franc excentré par mi-temps (un dans le mur et l’autre détourné par le gardien) et une belle remise pour Sakai pour un match, même s’il a marqué, où on attend mieux.
Un OM trop médiocre et limité s’incline donc face à des Amiénois pas géniaux mais volontaires et qui ont beaucoup de très nettes occasions.
Individuellement, les performances n’ont globalement pas été très bonnes. Valère Germain a été le moins présent alors que Steve Mandanda a évité une addition plus salée.
Il faudra bien travailler pendant la trêve internationale et être bien meilleur dans deux semaines pour battre Strasbourg, repartir de l’avant et ne pas déjà être dans le ventre mou du championnat, ce qui semble promis à cet OM version 2019-20.