Avec la victoire de Bordeaux contre Lorient (4-1), les Marseillais se devaient de suivre le rythme du champion en titre en ramenant les trois points de Geoffroy-Guichard. Au lieu de ça, un seul point, presque synonyme de défaite tant les joueurs de Didier Deschamps ont eu l’emprise sur le match. Si le tableau de marche des Olympiens reste intéressant, le manque d’imagination offensif pourrait vite s’avérer rédhibitoire pour la conquête du titre de Champion de France…
La Provence : quel gachis !
De mémoire d’observateur, nous n’avons pas souvenir d’un OM aussi dominateur à Geoffroy-Guichard. Les Olympiens ont eu le pain, le couteau, le beurre et le pot de confiture réunis et quasiment ouverts. Ils ont été incapables d’étaler les trois points sur la tartine qui leur a été présentée. Peut-être la mie n’était-elle pas suffisamment tendre à leur goût. On veut bien souligner les conditions climatiques, mais l’emprise olympienne a été si évidente que ne pas avoir gagné constitue un outrage. La sanction mathématique a été immédiate : deux points de perdus, car nous n’avons pas d’autre interprétation de cette soirée, et Bordeaux qui croque le sucre d’orge avec huit points d’avance dorénavant. Faut-il rire avec une certaine ironie qui ne serait pas déplacée ou pleurer de cette soirée, glaciale à tous les sens du terme ? Entendre Geoffroy-Guichard saluer ce match nul comme un succès explique assez bien le sentiment général. […] Sans verser dans l’excès très marseillais, il n’était pas faux de prétendre que l’OM aurait déjà dû plier une rencontre prise par le bon bout. Les intentions étaient louables bien avant l’expulsion de Tavlaridis privant Koné d’aller au but. Au fil des minutes, les Olympiens ont donné le sentiment de mieux apprivoiser les conditions climatiques, le terrain gelant un peu plus et perdant environ 1,5ºC par heure.[…] Sur les sept possibilités recensées, deux auraient pu être concrétisées si Koné et Brandao avaient affirmé l’autorité réclamée à un buteur, celle qui entend d’avoir un instinct de tueur. […]
Sport24.com : Marseille peut être vert !
[…] la partie avait idéalement démarré pour la bande de Gabriel Heinze – promu capitaine en l’absence de Niang (blessé) et Cheyrou (sur le banc) – avec l’expulsion logique de Tavlaridis pour une faute sur Koné en position de dernier défenseur (8e). Une action qui aurait même pu se transformer en double peine si Janot n’avait pas sorti le coup-franc suivant de Lucho (9e). Le début du festival pour le portier local qui allait ensuite enlever un but tout cuit dans les pieds de Koné (12e), stopper une frappe tendue d’Abriel (31e) et détourner un tir croisé de Brandao (44e). Une fois cependant, il s’est retrouvé battu, sur une tête à bout portant de M’Bia, mais c’est alors Dabo qui s’est chargé de le suppléer sur sa ligne (36e). Chaud comme la braise, le plus petit gardien de Ligue 1 continuait son récital à la reprise en sortant une frappe rasante de Brandao (47e), avant de voir une tête de Diawara filer au-dessus (48e). Les Marseillais se montrant ensuite incapables de profiter de leur supériorité numérique, Janot avait le droit à une petite pause, avant de reprendre du service dans le dernier quart d’heure quand les jambes de ses coéquipiers commençaient à flancher. Et encore une fois, il était impeccable. Que ce soit sur un petit coup de patte de Koné (75e) ou sur une frappe en coin de Lucho dans les arrêts de jeu (93e). Ses exploits auraient même pu permettre à l’ASSE de réaliser un petit hold-up si sur l’une des rares incursions stéphanoises, Mandanda n’avait pas lui aussi sorti le grand jeu devant Matuidi (88e). […]
Football365.fr : coup de froid pour l’OM
Malgré l’expulsion prématurée du Grec Tavlaridis et une possession de balle largement en leur faveur (56%), les Marseillais doivent finalement se contenter d’un match nul et vierge sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Les Phocéens se sont bien procurés plusieurs situations chaudes par Brandao (3eme), Lucho Gonzalez (8eme), Baky Koné (13eme), Fabrice Abriel (31eme) et surtout Stéphane Mbia (36eme). Mais la réussite n’était pas au rendez-vous. Entre maladresse et arrêts décisifs de Jérémie Janot, les troupes de Didier Deschamps ont raté le coche face à une formation stéphanoise qui est finalement parvenue à endormir le match. Comme un symbole, les coéquipiers de Gabriel Heinze, privés de Mamadou Niang (blessé) et Benôit Cheyrou (laissé sur le banc), ne se sont quasiment pas procurés la moindre occasion en seconde période.[..]
Eurosport.fr : Marseille, le grand gaspillage
[…] Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé pour les Marseillais, qui ont inquiété Janot à de nombreuses reprises en première période, mais le gardien stéphanois a toujours répondu présent. […] Les Phocéens, s’ils ont beaucoup tenté, ont un peu toujours essayé la même tactique pour prendre l’avantage sur les Verts. Privilégiant l’axe, essayant de passer dans la profondeur pour trouver Koné ou Brandao, ils ont fini par se heurter à une défense stéphanoise bien en place, ou NDaw et Dabo, notamment, ont habilement colmaté les brèches. Didier Deschamps avait beau pester sur le bord du terrain, ses joueurs semblaient enfermés dans ce schéma de jeu. Et ce n’est pas l’entrée de Ben Arfa à une demi-heure de la fin qui y changea grand-chose, tant le peut-être futur-ex Marseillais a essayé de sauver les siens tout seul au lieu de jouer collectif. Si ce match nul ne marque pas un coup d’arrêt pour les Marseillais, il démontre néanmoins certaines limites de l’équipe phocéenne. […]