Le match disputé contre le Stade de Reims a laissé un goût amer aux supporters. Et pour cause, si l’on a entrevu quelques progrès dans le jeu et le secteur offensif, la formation phocéenne s’est montrée très vulnérables aux contres des Rémois. Au final, le partage des points n’est pas immérité. Espérons que les hommes de Marcelo Bielsa sauront faire bonne figure face à l’équipe stéphanoise, laquelle pointe à la quatrième place du championnat.
L’historique du match
En Ligue 1, l’ASSE a reçu son rival marseillais à 49 reprises. Les Verts se sont imposés 30 fois, ont concédé 12 nuls et se sont inclinés 7 fois. Le goal-average n’est clairement pas à l’avantage des Olympiens : les Stéphanois ont inscrit 90 buts et en ont encaissé 44. L’histoire de ces duels est riche en rebondissements et anecdotes. Au début des années 70, la rivalité était à son paroxysme. En ce qui concerne les rencontres plus récentes, on se rappelle du match rejoué d’octobre 1991 (défaite de l’OM 0-1, puis nul 1-1). JPP avait reçu une canette sur la tête lors de son arrivée dans le stade et n’avait pu disputer le premier face à face. En 1999, les Verts avaient atomisé (5-1) l’équipe coachée par Bernard Casoni, où figurait William Gallas, Robert Pires et Christophe Dugarry. Le Brésilien Alex avait réussi un quadruplé et, le lendemain, une centaine de supporters marseillais s’étaient pointés à la Commanderie afin de demander des explications à leurs joueurs. Des pare-brises avaient éclaté et certains membres de l’équipe s’étaient fait secouer. L’un d’entre eux, resté anonyme, avait déclaré : « J’ai eu peur de mourir. » À la suite de cet événement, Christophe Dugarry avait notamment quitté le club. Enfin, en avril 2009, l’OM d’Éric Gerets l’avait emporté 3-0 grâce à des buts de Mamadou Niang et Brandao, un bien meilleur souvenir.
Saint-Étienne n’a plus gagné depuis cinq journées
Depuis le début de la saison, l’ASSE se montre particulièrement à la peine dans le secteur offensif. En 25 journées, les hommes de Christophe Galtier ne sont parvenus qu’à inscrire 27 buts. Ils présentent des difficultés à se procurer des occasions de but. Max Gradel, son milieu offensif, est le joueur qui affiche la moyenne de tir par match la plus élevée du club et elle n’est que de 2,8. Mevlut Erding et Yohan Mollo présentent notamment des statistiques bien en deçà de celles de la saison passée. Le point fort de la formation stéphanoise est bien, aujourd’hui, la solidité de son arrière-garde. Elle présente d’ailleurs la meilleure défense de Ligue 1, à égalité avec Monaco et Lyon. Comme les Marseillais, les verts sont en difficulté ces dernières semaines. Ils n’ont pas remporté la moindre victoire depuis la 20e journée. Espérons dès lors que les Phocéens ne leur redonneront pas confiance.
Marseille veut renouer avec le succès
Côté Marseillais, le match nul concédé contre Reims n’a pas rassuré. Comme l’a souligné Élie Baup, la fatigue de cet effectif semble surtout mentale. On peut penser, alors qu’ils ont écrasé le championnat en première partie de saison, que certains membres ont perdu de vue qu’un championnat durait 38 journées. Il ne s’agit pas d’un sprint mais d’une course de fond. Or, on a beau terminer champion d’automne, c’est bien au terme du dernier match que l’on fait les comptes. Il n’y a pas de secret : les places du haut de tableau se gagnent par le travail, d’abnégation et l’esprit d’équipe. On ne ressent pas, depuis quelques rencontres, la solidarité du début de saison. Les Provençaux se seraient-ils relâchés ? On peut également penser que l’absence de Nicolas Nkoulou pèse, en défense. Comme l’indiquait André Ayew en conférence de presse, une défaite contre l’ASSE ne sonnerait pas le glas des ambitions phocéennes, même pour le titre de champion de France. Néanmoins, elle compliquerait considérablement la fin de saison…
Les groupes de joueurs
Côté olympien, Nicolas Nkoulou et Abdelaziz Barrada sont forfaits. Le premier souffre toujours d’un cartilage abîmé lors de la CAN à son genou, tandis que le second vient de se faire opérer d’une pubalgie. Enfin, Mario Lemina est suspendu.
Le groupe olympien :
Gardiens : Mandanda et Samba ;
Défenseurs : Fanni, Mendy, Aloé, Dja Djédjé, Morel et Sparagna ;
Milieux : Thauvin, Imbula, Ayew, Alessandrini, Payet, Romao, Tuiloma et Ocampos ;
Attaquants : Batshuayi, Gignac et Omrani.
Le groupe stéphanois :
Gardiens : Ruffier et Moulin ;
Défenseurs : Bayal Sall, Brisson, Perrin, Tabanou, Théophile-Catherine et Clerc ;
Milieux : Nguemo, Lemoine, Clément et Diomandé ;
Attaquants : Gradel, Hamouma, Erding, Mollo, Monnet-Paquet et Van Wolfswinkel.