Auxerre 0-2 OM : la tactique et les joueurs

Après la pénible qualification à Besançon le week-end dernier pour le premier match officiel en 2009, les Olympiens se déplacent à Auxerre pour la 20ème journée du championnat. Eric Gerets a une attaque décimée avec les blessures d’Elliot Grandin, Bakary Koné et Mamadou Niang. L’habituel capitaine Lorik Cana est aussi aux soins et l’entraineur belge […]

Après la pénible qualification à Besançon le week-end dernier pour le premier match officiel en 2009, les Olympiens se déplacent à Auxerre pour la 20ème journée du championnat.
Eric Gerets a une attaque décimée avec les blessures d’Elliot Grandin, Bakary Koné et Mamadou Niang. L’habituel capitaine Lorik Cana est aussi aux soins et l’entraineur belge n’a pas retenu Dmytro Nepogodov, Hilaire Munoz, Bostjan Cesar, Leyti N’Diaye, Pape Daouda M’Bow, Gaël Givet et Milos Krstic. Il aligne une équipe bien évidemment originale dans son dispositif offensif. Steve Mandanda garde le but alors que la défense est composée de gauche à droite de Taye Taiwo, Vitorino Hilton, Ronald Zubar et Laurent Bonnart ; Charles Kaboré et Benoit Cheyrou sont les milieux récupérateurs axiaux alors que Boudewijn Zenden et Karim Ziani évoluent respectivement à leur gauche et à leur droite et sont un peu plus offensifs ; Mathieu Valbuena et Mamadou Samassa forment le duo offensif.
Les remplaçants sont Rudy Riou, Tyrone Mears, Renato Civelli, Julien Rodriguez, Modeste M’Bami, Hatem Ben Arfa et Guy Gnabouyou. Amine Dennoun n’est pas sur la feuille de match.

Malgré une pelouse impraticable et les fortes protestations olympiennes pour ne pas jouer la rencontre, l’arbitre donne le coup d’envoi à l’heure prévue. La première période est insipide, les deux équipes essayant de s’appliquer mais le terrain rend les choses trop compliquées. Juste avant la pause, sur la première réelle occasion, Samassa ouvre le score d’une belle tête.
Les Auxerrois veulent égaliser et poussent mais tombent sur un Mandanda exceptionnel qui détourne toutes leurs tentatives. Les Olympiens subissent mais parviennent à doubler la mise dans le dernier quart d’heure sur leur seule occasion de la seconde mi-temps. Ils gèrent assez tranquillement les dernières minutes avec les entrées de Ben Arfa et Gnabouyou à la place des deux buteurs.

Steve Mandanda (7.5) : quasiment pas sollicité durant les 45 premières minutes, il a du s’employer après la pause avec une frappe puissante détournée puis plusieurs prises de balles aériennes. A l’heure de jeu, il fait un réflexe ahurissant en détournant une déviation à bout portant après un coup-franc. Sur le corner qui suit, il s’étend de tout son long pour renvoyer une tête qui prenait le chemin de son but. En fin de match, il rate une sortie aérienne mais la tête de Coulibaly passe à un rien de son poteau. Dans les arrêts de jeu, il est sauvé par son poteau sur une nouvelle tête auxerroise. Bref, en plus de son talent, il a eu de la réussite et n’a donc pas encaissé de but.
Laurent Bonnart (5.5) : le latéral droit a fait peu de montées offensives mais a tout de même délivré une passe décisive en fin de match sur un centre précis. Il s’est essentiellement concentré à ne pas faire d’erreur sur une pelouse piégeuse.
Taye Taiwo (6) : le Nigérian a été plus porté vers l’avant avec pas mal de débordements, de centres et quelques tirs (surtout en première période). Il n’a par contre jamais réussi à faire la décision. Défensivement, il a été attentif et a compensé quelques glissades par une grosse présence physique.
Ronald Zubar (5.5) : le stoppeur droit a vécu une soirée assez tranquille. Il ne s’est signalé que sur une temporisation inutile suivie d’une glissade en fin de match. Pour le reste il a muselé tranquillement les timides attaquants auxerrois.
Vitorino Hilton (5.5) : le second défenseur central a aussi sereinement mené son match avec quelques interventions mais rien de bien compliqué.
Charles Kaboré (5.5) : titularisé au poste de milieu défensif droit, il a évolué très près de sa défense dans le rôle habituel de Cana. Il s’est concentré à bien couvrir sa zone en faisant très peu de fautes grâce à beaucoup de courses.
Benoit Cheyrou (5.5) : le capitaine du soir a aussi été l’auteur d’une partie correcte où il s’est peu mis en évidence mais où il a fait son boulot, sobrement.
Karim Ziani (6.5) : assez souvent à gauche en deuxième mi-temps, il a tout de même été la plupart du temps à droite. Sa vitesse, sa technique et surtout sa petite taille et ses bons appuis sur ce terrain très dur et glissant ont beaucoup gêné les défenseurs bourguignons. Néanmoins, il n’est jamais parvenu à faire un geste décisif.
Boudewijn Zenden (6) : il a été le pendant de l’Algérien de l’autre côté du terrain. Il a eu la première occasion du match peu avant la pause avec un tir sur le gardien d’Auxerre. Quelques minutes plus tard, il a délivré un centre décisif sur un geste précis du pied droit. Par la suite, il s’est beaucoup employé en pressant et revenant aider ses défenseurs.
Mathieu Valbuena (5.5) : en retrait de Samassa, il a surtout essayé de déstabiliser les défenseurs auxerrois par sa vivacité et sa rapidité d’exécution balle au pied. Il n’y est jamais parvenu mais a sauvé son match en marquant sur sa seule occasion, après une reprise de volée du gauche en fin de match, scellant le sort de la rencontre.
Hatem Ben Arfa (non noté) : rentré pour les cinq dernières minutes du temps réglementaire alors que la rencontre était pliée, le meneur de jeu olympien n’a eu le temps que de faire un tir non cadré.
Mamadou Samassa (5.5) : malgré une blessure il a été titularisé grâce aux absences des autres attaquants, plus touchés que lui. Il a joué en remise, dos au but, assez proprement mais rien pour réellement embêter l’arrière garde de Jean Fernandez. Il a lui aussi marqué sur sa seule occasion, d’une belle tête piquée.
Guy Gnabouyou (non noté) : il a joué quelques secondes à la place du premier buteur olympien de la soirée.

Les Olympiens reviennent de Bourgogne sans blessé, ce qui était la principale crainte au début du match étant donné l’état calamiteux du terrain, mais aussi et surtout avec la victoire alors qu’ils n’ont quasiment pas eu d’occasions avec une attaque décimée.
Le réalisme phocéen a fait la différence car les joueurs d’Eric Gerets n’ont eu que deux occasions soit moins que les Bourguignons qui sont tombés sur un Steve Mandanda très performant et chanceux. Difficile de désigner l’Olympien le moins en vu, tous les joueurs de champ ayant fait une prestation convenable ou bonne.
Il faudra confirmer samedi prochain et battre Le Havre au Vélodrome pour continuer à rester dans les premières places et espérer atteindre les objectifs fixés en début de saison.