Auxerre 2-0 OM : plus nul que çà, tu meurs

Si la victoire contre le Besiktas d’Istanbul a permis, peut-être momentanément, d’éviter la crise, une défaite en terre bourguignonne scellerait le sort d’Albert Emon. Et ce n’est pas la possible venue de Bruno Metsu qui rassurera les supporters que nous sommes. Loin de penser un OM guéri, c’est un OM en sursis qui se présente […]

Si la victoire contre le Besiktas d’Istanbul a permis, peut-être momentanément, d’éviter la crise, une défaite en terre bourguignonne scellerait le sort d’Albert Emon. Et ce n’est pas la possible venue de Bruno Metsu qui rassurera les supporters que nous sommes. Loin de penser un OM guéri, c’est un OM en sursis qui se présente face à la formation de Jean Fernandez composée de deux anciens marseillais : Benoit Pedretti et Toifilou Maoulida.

Le match :
Jacques Faty est reconduit avec la suspension de Julien Rodriguez. Ronald Zubar a été préféré à Laurent Bonnart, peu en vue en Ligue des Champions. Samir Nasri malade, c’est Vincent Gragnic qui occupera le coté droit du milieu phocéen, Mamadou Niang côté gauche tandis que Karim Ziani et Boudewijn Zenden seront placés dans l’axe.

11ème minute : Kahlenberge hérite d’un ballon plein axe, contrôle le ballon avec la main et enchaine la frappe qui ne trouve pas le cadre
12ème minute : centre de Maoulida pour la tête piquée de Niculae sortie par un beau plongeon de Steve Mandanda
17ème minute : longue ouverture sur Maoulida qui contrôle de l’épaule et tire au dessus des buts phocéens

1-0 : devant une défense qui joue le hors-jeu, Pedretti ouvre sur Niculae qui a le temps l’ajuster tranquillement Mandanda au premier poteau (19ème minute)
2-0 : action d’école ponctuée par un centre de Lejeune de la gauche au premier poteau et le petit extérieur du droit de Niculae qui trompe Mandanda et signe un doublé (24ème minute)

Attentistes et peu mobiles, les marseillais payent cash leur manque d’ambition, d’agressivité et d’envie. Lamentable.

30ème minute : corner dévié de la tête de Gaël Givet pour la  » frappe taclée  » de Jacques Faty qui heurte la transversale

Et en plus, la chance n’est pas de notre côté …

44ème minute : amorti de la poitrine et demi-volée de Lorik Cana qui oblige la gardien adverse à sortir un beau plongeon

A la mi-temps, Benoît Cheyrou prend la place de Vincent Gragnic, auteur d’une première période en demi-teinte.

46ème minute : remise en retrait de Djibril Cissé pour Benoit Cheyrou qui se lève le ballon et enchaine par une frappe flottante détournée magnifiquement par le portier auxerrois
52ème minute : frappe de 25 mètres de Djibril Cissé qui oblige le gardien adverse à boxer le ballon
55ème minute : sur une longue ouverture croisée, Maoulida prend le dessus sur Taye Taiwo et tente un petit lob qui ne trouve heureusement pas le cadre
56ème minute : centre instantané de Bonnart pour Cissé qui décroise un peu trop sa tête
62ème minute : frappe légèrement trop enlevée de Ziani aux 20 mètres
64ème minute : décalage côté gauche de Zenden pour Taiwo qui feinte le centre et tire puissamment dans le petit filet

L’arbitre se fait remarquer par un arbitrage maison, oubliant tantôt un penalty pour une faute sur Djibril Cissé, tantôt un carton rouge sur un tacle assassin sur Karim Ziani. Ses deux assistants sont tout aussi à côté de la plaque.

85ème minute : centre de Cheyrou, tête de Cissé juste au dessus des buts de Sorin
87ème minute : faute de Jaurès en pleine surface sur un tacle de Laurent Bonnart dans la surface de réparation ; l’arbitre siffle un coup-France en dehors de la surface

Conclusion :
A la ramasse physiquement, incapables de trouver pendant plus de 45 minutes leur arme fatale, Djibril Cissé totalement isolé, l’Olympique de Marseille connait sa énième défaite qui met le club dans une position de relégable. Si la deuxième mi-temps fut plus intéressante à tous niveaux, la chance et l’arbitre ne fut pas du côté olympien. Un club comme l’OM ne peut se satisfaire de demi-matchs. Dans ses conditions, on ne pourra pas comprendre que Pape Diouf ne prenne pas ses responsabilités et écarte Albert Emon de ses fonctions. Certes, le technicien français n’est pas le seul coupable (les joueurs le sont au premier chef) mais le premier siège éjectable dans un club de football étant celui de l’entraineur, Albert Emon ne peut plus être à la tête de l’équipe.