BarOMètre: la chance, on la provoque

Avant le déplacement à Belgrade, je souhaite revenir sur la situation actuelle et l’état d’esprit qui règne dans la maison Olympienne. Les derniers commentaires de l’encadrement et de certains joueurs me gênent énormément. Quand le manque de chance ou la faute à l’arbitrage sont ressortis de façon récurrente, cela démontre qu’un profond malaise et qu’une […]

Avant le déplacement à Belgrade, je souhaite revenir sur la situation actuelle et l’état d’esprit qui règne dans la maison Olympienne. Les derniers commentaires de l’encadrement et de certains joueurs me gênent énormément.
Quand le manque de chance ou la faute à l’arbitrage sont ressortis de façon récurrente, cela démontre qu’un profond malaise et qu’une certaine fatalité se sont emparés du mental.
Or, en regardant de plus près, sur le plan du jeu, nous devons avoir l’honnêteté de reconnaître que globalement, nous n’avons pas été mauvais sur les 3 derniers matches.

Où le bât blesse?
Mais, il y a un mais bien évidemment (voire plusieurs), nous constatons :
– que nous ne concrétisons pas suffisamment
– que nous faisons toujours des fautes de positionnement derrière
– que notre goal ne nous apporte rien
– que notre moral est proche du négatif
– et que les leaders potentiels tombent tous petit à petit dans ce fatalisme de fausses excuses.
Personne ne semble en mesure de crever l’abcès, quitte à entraîner des règlements de comptes à l’interne, chose indispensable dans chaque groupe à un moment donné. Ce n’est pas en se cachant derrière le  » c’est toute l’équipe qui ne fait pas son boulot  » que le mal va sortir et que certains assumeront enfin leurs responsabilités.

Assumer ses responsabilités :
Commençons par Runje. Il ne sert à rien actuellement et ce n’est pas la somme de travail qu’il a à faire dans les matches qui doit l’épuiser (son pourcentage de buts encaissés par ballons touchés doit être l’un des plus mauvais de L1). Si l’affaire Barthez n’a pas été présentée de la meilleure des façons, il est vrai, Runje l’a lui aussi abordée de la façon la plus négative qu’il puisse être. Je n’ose l’imaginer s’il se trouvait dans la situation de Barthez à Manchester…
Son grand copain Van Buyten semble aussi affecté par cet épisode, et ne réussit pas à franchir le pallier qui lui permettrait de devenir un très grand. Il est temps que son catcheur de père le reprenne un peu en main (je pense qu’on devrait même l’embaucher dans le staff).
Meité, tant décrié à un moment donné (et je fais parti des râleurs), réussi à revenir à un bon niveau après avoir été enfoncé au 26ème sous sol. Bravo ! surtout dans le contexte actuel où toute l’équipe, et les supporters ne sont pas euphoriques.
Ecker quant à lui, ne semble pas vouloir comprendre ce qu’est un joueur de couloir en ce qui concerne le placemen
Le milieu de terrain dans sa majorité se démène avec ses qualités limitées, mais personne n’est en mesure de sonner le rassemblement et la charge.
Devant, Drogba commence à nous montrer 2 visages moins positifs que ceux montrés lors de son exceptionnel début de saison. Au niveau du jeu, il est moins efficace et semble un peu trop se considérer (inconsciemment sans doute) comme le  » sauveur  » et en oublie parfois ses partenaires. Sur le plan psychologique, alors qu’il enfilait petit à petit un costume de leader qui aurait dû le mener au capitanat, il intériorise une colère que l’on voit bien existante.
Mido quand à lui commence à être efficace (3 derniers buts de l’équipe en 4 matches), mais ne comprend toujours pas son utilisation avec parcimonie. Au vu de ses réactions, les explications du coach ne semblent pas vraiment convaincantes. La communication laisse à désirer !
Voilà, pour les cas méritants qu’on s’y attarde.

Pour en revenir à nos derniers matches, et je le répète volontairement, qui n’ont pas été mauvais, si le Real, Paris, Monaco arrivent à marquer sur leurs rares occasions, ce n’est donc pas la faute à « pas de chance » ou à « l’arbitrage« , et j’en arrive au deuxième sujet qui me gène ces derniers temps.

L’encadrement :
Bouchet ou Dreyfus (je ne sais plus lequel, ou peut-être les deux) disait récemment que « l’entraîneur moderne est avant tout un tacticien » et bien au vu des performances de notre équipe, je dirais qu’il nous faut plutôt un meneur d’homme et un psychologue.
Or, notre entraîneur ne paraît pas maîtriser son groupe.
Tout d’abord, en ayant voulu doubler tous les postes, il est resté dans un effectif de niveau moyen (et il faudra par la suite si l’on veut voir l’effectif progresser réussir à faire partir x joueurs moyens ayant un contrat en cours…) et n’a pas réussi à établir une équipe type, faisant énormément (trop) de changements dans un turn-over où personne ne s’est retouvé.
Ensuite, il  » coince  » dans sa communication, et malgré les termes de ses discours publics, il semble ne pas arriver pas à assumer le cas Runje, être en difficulté avec Mido, et ne pas avoir réussi à couper le cordon avec Célestini.
Et je rajouterais, pour couronner le tout, que remotiver un groupe en difficulté n’est naturellement pas une chose aisée, alors quand on se retrouve face à des gamins, assez gâtés (dans les 2 sens du terme), parlant le tchèque, le russe, l’anglais…et déplacés à des centaines de kilomètres de leur pays, famille et amis, cela est encore plus délicat.
Une dernière remarque que je tenais à soulever concerne le staff médical et le nombre de blessures et rechutes qui empoisonnent l’équipe (là aussi je n’emploierait pas le terme de malchance), et les choix tactiques…

Et maintenant ?
Je viens donc de tracer un portrait, guère enthousiasmant, de notre cher OM, et j’en arrive au futur proche : Belgrade. Pour Belgrade, il nous faut un esprit commando. Belle entrée en matière pour laquelle j’avoue ne pas savoir où et chez qui le trouver !
Par contre, contrairement à ce que disent certains sur d’autres topics de notre forum, Belgrade n’est pas uniquement un match pour le moral, car de toute façon si derrière tu perds à Sochaux en Coupe de la Ligue, le moral « retrouvé » ne servira pas à grand chose. Une qualification est importante dans la mesure où je reste persuadé qu’en janvier nous repartirons pour une nouvelle saison, sur de nouvelles bases.

Ne pas perdre quelques soit la manière utilisée ! (au risque déplaire à d’autres).Le « pire » au vu de la situation actuelle, c’est que, mercredi soir, nous pourrions avoir, une aberration du style de l’OM qualifié pour l’UEFA et l’OL éliminé de toute Coupe Européenne (ce que je ne leur souhaite pas par ailleurs). Ainsi va le foot. Pour finir, j’invoquerais quand même la chance en pensant aux reports de nos matches à Metz et Montpellier. Moins on joue actuellement, moins on perd de points…

Conclusions inspirées de La Palisse et de la méthode Coué :
Il ne nous ne reste donc plus que 3 matches, qu’il ne faut pas perdre, avant la trêve : déplacements à Belgrade et Sochaux, puis réception de Toulouse : Ouf !

Pour quels résultats : aie, aie, aie !

Mais comme je suis optimiste (même si cela ne se voit pas), je serais sûrement à Belgrade mardi soir et comme je deviens superstitieux dans la défaite, je ne mettrais pas le dernier blouson qu’on m’a offert et que je mettais depuis le match contre Porto à Marseille ! Peut-être que la raison de nos défaites se situe là !
Mon Dieu que l’on est bête quand il s’agit de l’OM !

Allez l’OM ! Allez les Marseillais !
Ecrit-il en soufflant… et en pensant malgré tout :
Que la chance soit avec nous!