Bilan à la mi-saison : les joueurs

Durant la première moitié de l’exercice 2008-09 Erik Gerets n’a fait évoluer que 20 joueurs de son effectif lors des 28 matches disputés par son équipe. En effet, Dmytro Nepogodov et Hilaire Munoz, les troisième et quatrième gardiens de l’effectif ne sont jamais apparus sur une feuille de match tout comme Bostjan Cesar, Pape Daouda […]

Durant la première moitié de l’exercice 2008-09 Erik Gerets n’a fait évoluer que 20 joueurs de son effectif lors des 28 matches disputés par son équipe.
En effet, Dmytro Nepogodov et Hilaire Munoz, les troisième et quatrième gardiens de l’effectif ne sont jamais apparus sur une feuille de match tout comme Bostjan Cesar, Pape Daouda M’Bow, Amine Dennoun et Guy Gnabouyou. Par contre, Renato Civelli, Gaël Givet, Tyrone Mears, Julien Rodriguez et Milos Krstic ont été dans les 18 mais n’ont jamais foulé la pelouse avec l’équipe pro.

Au poste de gardien de but, Steve Mandanda (28 matches, 28 titularisations, 2475 minutes, ma note : 6) a fait six premiers mois de bon niveau même s’il n’a pas atteint les sommets de la saison passée. Il a sauvé son équipe et sa faible défense à de nombreuses reprises mais n’a pas multiplié les miracles encaissant au final beaucoup de buts même s’il est responsable sur un petit nombre d’entre eux. Rudy Riou (1 match, 45 minutes, non noté) n’a joué que la seconde mi-temps du match à Nantes suite à la blessure du gardien de l’Equipe de France. Il n’a rien eu à faire et a donc été une doublure quasiment pas mise à l’épreuve.

La défense a été clairement le point faible de l’OM durant la première partie de 2008-09 même si elle est a été très stable avec trois joueurs qui ont été des titulaires indiscutables. En effet, au poste d’arrière gauche Taye Taiwo (28 matches, 27 titularisations, 2475 minutes, 1 but, 1 passe décisive, 3 cartons jaunes, ma note : 6) n’a jamais été contesté grâce à une concurrence quasi-inexistante et des performances solides et correctes même s’il a été moins décisif offensivement que par le passé. De l’autre côté de la défense, Laurent Bonnart (28 matches, 28 titularisations, 2519 minutes, 3 passes décisives, ma note : 6.5) a été le joueur le plus utilisé de l’effectif et a encore montré un énorme professionnalisme tout au long des rencontres avec en plus de son sérieux défensif, une grande disponibilité offensive. Le troisième défenseur inamovible de ces six premiers mois est le stoppeur brésilien Vitorino Hilton (27 matches, 27 titularisations, 2430 minutes, 3 cartons jaunes, ma note : 5.5) qui a démontré qu’il était un bon joueur de Ligue 1 mais loin du patron défensif dont l’OM a besoin depuis plusieurs saisons. Malgré des performances en dents de scie, le second défenseur central a été la plupart du temps Ronald Zubar (19 matches, 18 titularisations, 1665 minutes, 1 passe décisive, 6 cartons jaunes, 1 rouge, ma note : 4.5). Le Guadeloupéen a en effet alterné les matches propres et solides et les bourdes monumentales qui ont couté beaucoup de buts à son équipe. Il a conservé sa place car Elamine Erbate (6 matches, 6 titularisations, 393 minutes, 2 cartons jaunes : ma note : 4) n’est jamais parvenu à s’imposer pas plus que Lorik Cana qu’Erik Gerets a essayé à ce poste lors de plusieurs rencontres.

Le capitaine olympien, Lorik Cana (24 matches, 23 titularisations, 2060 minutes, 1 but, 5 cartons jaunes, ma note : 5.5), a donc essentiellement joué milieu récupérateur et même s’il a montré son habituelle combativité, il n’a pas eu le rendement des saisons passées. Quand l’Albanais a évolué en défense, c’est Modeste M’Bami (17 matches, 15 titularisations, 1329 minutes, ma note : 5) qui l’a remplacé le plus souvent au poste de milieu défensif le plus près de sa défense. Le Camerounais a fait dans l’ensemble une première moitié de saison correcte même s’il a fait des erreurs grossières à Rennes et face à Liverpool qui ont beaucoup pénalisé son équipe et qui ne lui ont pas permis de s’imposer comme un titulaire. Benoit Cheyrou (24 matches, 21 titularisations, 1934 minutes, 3 buts, 1 passe décisive, 5 cartons jaunes, ma note : 6) a quant à lui, malgré un début et une fin plus difficiles, fait une demi-saison pleine dans un rôle de piston sur la gauche du milieu de terrain. Son pendant de l’autre côté a été le plus souvent Karim Ziani (22 matches, 21 titularisations, 1666 minutes, 3 buts, 3 cartons jaunes, 1 carton rouge, ma note : 6) qui a réussi à s’imposer comme un titulaire grâce à sa combativité et son activité (aussi bien défensive qu’offensive) alors qu’il ne partait pas du tout comme un titulaire potentiel dans l’effectif de l’entraineur belge.
Charles Kaboré (17 matches, 4 titularisations, 522 minutes, 1 but, ma note : 5) a servi de bouche-trou au poste de milieu défensif et milieu droit entrant souvent en fin de rencontre. Il continue donc son apprentissage du haut de niveau. Boudewijn Zenden (20 matches, 7 titularisations, 765 minutes, 3 buts, 3 cartons jaunes, ma note : 5.5) a lui aussi fait essentiellement des entrées dans les dernières minutes mais a été décisif avec ses trois buts sur coup-franc directs permettant à son équipe de gagner au Havre et d’arracher un point face à Lille.

Dans un rôle plus offensif, Hatem Ben Arfa (26 matches, 22 titularisations, 1818 minutes, 6 buts, 6 passes décisives, 4 cartons jaunes, ma note : 6) a de très bonnes statistiques mais il semble qu’il peut donner et apporter énormément plus à son équipe car il a fait beaucoup de matches médiocres où il n’a eu aucune influence dans le jeu.
Mathieu Valbuena (21 matches, 11 titularisations, 1080 minutes, 1 but, 1 carton jaune, ma note : 5) a surtout joué dans la deuxième partie de ce début de saison et n’a guère été décisif malgré une évidente envie de bien faire et d’apporter le danger devant le but adverse.
Elliot Grandin (10 matches, 2 titularisations, 310 minutes, 2 buts, ma note : 4.5) après deux premiers matches avec des buts, est redescendu sur terre et ne s’est jamais imposé aussi bien comme milieu offensif ou comme attaquant.

En pointe, après le rapide départ de Djibril Cissé (3 matches, 1 titularisation, 113 minutes, non noté), Mamadou Niang (23 matches, 22 titularisations, 1849 minutes, 11 buts, 5 passes décisives, 2 cartons jaunes, ma note : 7.5) est devenu le principal fer de lance de l’attaque olympienne. Sans grande contestation, c’est le meilleur joueur phocéen de ses premiers mois de compétition et son absence au mois de décembre a fait très mal à son club. Bakary Koné (25 matches, 22 titularisations, 1896 minutes, 7 buts, 2 passes décisives, 2 cartons jaunes, ma note : 6) a fait de bons débuts mais il a eu plus de mal par la suite et n’a surtout pas pu compenser la blessure de son compère sénégalais au moment où l’OM en avait le plus besoin.
Mamadou Samassa (17 matches, 3 titularisations, 432 minutes, 1 but, 2 passes décisives, ma note : 5) a quant à lui essentiellement fait des entrées en fin de match pour continuer à apprendre et progresser. Contrairement à ce que certains avaient laissé penser, il n’a bien évidemment pas été le remplaçant de Djibril Cissé car il n’en a pas les qualités et surtout l’expérience.

On peut donc voir qu’Erik Gerets a utilisé très peu de joueurs. En défense, malgré des prestations plus que médiocres et malgré de nombreuses solutions de repli, il a quasiment toujours fait confiance aux mêmes. Au milieu de terrain, les joueurs ayant dans l’ensemble apporté satisfaction il n’a pas trop eu à se casser la tête. Par contre, en attaque, c’est le manque de joueurs et de remplaçants valables qui a condamné le Belge à si peu de rotations.
Si le club veut mieux faire durant la fin de cette saison, deux axes semblent clairement se dessiner pour ce mois de Mercato hivernal : il faudra dégraisser l’effectif défensif bien trop fourni et éventuellement le renforcer par un élément de grande valeur et surtout apporter de nouvelles solutions offensives car il y a trop peu de bons attaquants.