Bilan à mi-saison (2/3) : les joueurs

Pour les 27 matches que l’OM a joué cette saison, Perrin a fait évoluer 26 joueurs différents ce qui est essentiellement du à de très nombreuses blessures dans l’effectif mais aussi à certains départs tardifs. En effet, Bakayoko (3 matches et 1 but, décisif, pour la première journée à Guingamp), Sakho (1 apparition, aussi à […]

Pour les 27 matches que l’OM a joué cette saison, Perrin a fait évoluer 26 joueurs différents ce qui est essentiellement du à de très nombreuses blessures dans l’effectif mais aussi à certains départs tardifs.
En effet, Bakayoko (3 matches et 1 but, décisif, pour la première journée à Guingamp), Sakho (1 apparition, aussi à Guingamp) et Olembé (2 rencontres, dont une titularisation) ont débuté la saison en Blanc avant de quitter le club. Le premier, laissé libre, a finalement rejoint le pays basque et Pampelune, les 2 autres (tout comme Chapuis d’ailleurs) ont été prêtés à un Leeds en pleine déconfiture.
Il y a aussi ceux qui font partie de l’effectif mais qui n’ont jamais joué comme Delfim, l’éternel blessé, Dahou, le compère du Portugais à l’infirmerie, Borios qui n’a pas le confiance du coach et doit se contenter de la réserve. M’Bolhi et Cicut sont apparus sur le banc en fin d’année mais n’ont pas joué. Carrasso s’est blessé contre l’Equipe de France en amical et n’a donc pas évolué en match officiel et cette blessure a été le début de l’affaire Barthez/Runje. Le grand absent reste quand même Dos Santos dont le rétablissement a mis bien plus de temps que prévu et il est maintenant planifié qu’il puisse rejouer en février, presque 10 mois après sa blessure (contre Bastia et Penneteau au Vélodrome).

Les gardiens : plus agité que prévu
Runje a gardé le but olympien durant les 24 premiers matches de la saison avec plus ou moins de réussite. Il a commencé avec des prestations proches de celles de la saison passée, c’est-à-dire très irrégulières alternant le très bon et le pas génial, puis, il s’est étalé dans la presse critiquant Perrin ce qui a été le détonateur d’une nouvelle tension entre lui et l’entraîneur marseillais. La blessure de Carrasso et la vraie fausse arrivée de Barthez ont accentué cette tension et les performances du Croate sur le terrain se sont dégradées. Il a donc logiquement été remplacé dans le but pour les 3 derniers matches de la saison par Jeremy Gavanon qui s’est très bien acquitté de son rôle malgré un premier match difficile (en Ligue des Champions à Belgrade). Il a démontré qu’il pouvait être le remplaçant de Barthez pour cette fin de saison si Runje venait à partir.

Les défenseurs : que de blessures !
3 arrières de métier ont été des titulaires pendant cette première partie de saison. Deux d’entre eux, Meité et Ecker, malgré des performances médiocres, ont profité des innombrables blessés pour jouer presque tous les matches (23 apparitions pour l’Ivoirien et 20 pour l’ex-Nîmois) à plusieurs postes différents (latéral droit ou stoppeur pour Meité et arrière gauche ou stoppeur pour Ecker). Le troisième titulaire de la défense marseillaise (24 matches) a été Van Buyten. Les performances du géant belge ont été très éloignées de celles de la saison passée : il a marqué moins de but (les attaquants l’ont fait) mais surtout il a été moins rayonnant défensivement et n’a jamais endossé le rôle de patron qu’on espérait tous qu’il tienne.
Le seul leader que la défense de l’OM a vu a été Christanval qui n’a malheureusement, à cause de nombreuses blessures, joué que 8 matches. Il a néanmoins eu le temps de démontrer une plus grande assurance, plus d’aisance technique dans la relance que tous les autres défenseurs marseillais. Son absence a été l’un des gros handicaps pour l’OM en ce début de saison.
Le poste de latéral droit a aussi été rythmé par les blessures de Beye et Perez, les deux joueurs évoluant à ce poste. Aucun des deux ne s’est donc imposé, leurs performances étant relativement proches, Perez étant plus performant dans les matches où l’OM domine car il est toujours porté vers l’offensive, Beye étant plus à l’aise dans un rôle de défenseur pur où il fait parler ses qualités physiques (taille, puissance et vitesse).
Le dernier défenseur qui a vraiment compté (11 matches) a été le Tchèque Skacel. Il est arrivé en cours de saison et n’était donc pas qualifié pour la Ligue des Champions. Le tout nouvel international a joué le plus souvent arrière gauche alors que son poste d’origine est milieu et a montré ses limites face aux grands attaquants tout en s’acquittant bien de sa tâche face à des adversaires moyens ou faibles ce qui n’est déjà pas si mal pour un étranger arrivant dans un championnat qu’il ne connaît pas et jouant à un poste qui n’est pas le sien.
Malgré la cascade de blessures, Laurenti n’a joué que 4 matches en début de saison et semble donc se diriger vers la sortie (prêt ou transfert) car Perrin ne semble plus compter sur lui, faute à des prestations trop médiocres malgré d’évidentes qualités.

Les milieux : le point faible de l’équipe
Dans le 4-4-2 que Perrin a fait évoluer tout ce début de saison, les quatre milieux de terrain ont joué à deux dans l’axe à la récupération, les deux autres, les offensifs et créatifs, évoluant sur les côtés.
Hemdani (25 matches dont 21 titularisations) est celui qui a joué le plus et est le milieu le plus irréprochable, ce qui lui a valu de récupérer le brassard de capitaine que Celestini, l’autre milieu défensif qui a le plus joué (19 apparitions), a cédé après un coup de gueule. Le Suisse a été blessé en fin d’année ce qui a permis à N’Diaye de trouver du temps de jeu et de montrer qu’il mérite bien mieux qu’une place de remplaçant, surtout au vu des prestations de l’ex-capitaine.
Meriem (le plus souvent à droite, surtout après la blessure de Marlet) et Vachousek, à gauche, ont été les grandes déceptions et le gros point faible de l’équipe. En effet, les deux nouveaux Olympiens ont fait de bons débuts mais se sont vite essoufflés pour devenir inutiles ou presque.
L’OM n’a malheureusement pas de solutions de rechange pour pallier les défaillances de ses deux milieux offensifs. En effet, Johansen et Fernandao, malgré beaucoup d’apparitions (17 chacun), n’ont pas montré qu’ils pouvaient mieux faire que Meriem ou Vachousek.
Le dernier milieu de terrain à être apparu sur le terrain est le jeune Matthieu Flamini qui n’a joué que quelques secondes lors du dernier match de l’année.

Les attaquants : enfin une vraie paire de buteurs
Le point faible de la saison passée a été comblé avec l’arrivée du duo Mido/Drogba qui s’impose comme le point fort de l’OM version 2003-04. En effet Drogba, après quelques matches difficiles, a trouvé le chemin des filets à 15 reprises et est la révélation du début de saison et l’homme fort de l’OM.
L’Egyptien a eu plus de mal à s’acclimater mais il a fini l’année très fort, au contraire de l’équipe marseillaise. Il a inscrit 7 buts lors de ses 21 matches.
Steve Marlet est arrivé fin août, quand l’OM a obtenu son billet pour la Ligue des Champions. Il a surtout évolué milieu droit mais n’est vraiment pas à l’aise dans ce rôle et a été plus à son avantage en attaque. Blessé contre Lyon, il a manqué tous les matches importants de la fin d’année et son absence a fait beaucoup de mal à l’OM. Son positionnement après sa blessure (prévu en janvier) sera un des challenges de Perrin.
Sytchev, le quatrième attaquant de l’effectif, a marqué un but importantissime au tour préliminaire de la Ligue des Champions puis n’a plus rien fait lors des bouts de matches qu’il a joué (9 titularisations pour 20 matches au total). C’est une des déceptions de ce début de saison même si la concurrence n’a rien à voir avec celle de l’année passée.
Pour compléter le tour d’horizon des 26 joueurs ayant porté le maillot olympien, il faut noter l’apparition du buteur Sénégalais de la réserve Rakhmane Barry, qui a joué une moitié de mi-temps lors du dernier match de l’année.

Si l’OM veut mieux faire lors de la seconde partie de saison, il faudra espérer retrouver les forces vives en défense (Christanval et Dos Santos) et surtout trouver des milieux créatifs vraiment inspirés tout en espérant que les attaquants conservent leur efficacité.