Et voilà, après dix mois de compétitions nationales et européennes, après avoir bourlingué de Berne à St Pertersbourg, du match contre Le Havre à St Denis, l’OM termine à Bordeaux cette longue saison qui l’aura vu livrer plus de soixante rencontres. Nous avons pu vivre de magnifiques victoires, des retournements de situation d’anthologie, mais aussi de cruelles défaites et des déceptions marquantes.
Mais c’est ça l’OM, et rien ne fera changer cette passion, ces montagnes russes émotionnelles, ces joueurs que l’on brûle et que l’on encense au gré de leurs performances. Une nouvelle saison se termine sans titre, mais au final, elle aura été belle et il est normal de remercier ces acteurs olympiens avant leur dernière représentation de l’année.
Merci tout d’abord aux supporters et à leur patience. Contrairement à certaines années bien sombres, ils ont su faire preuve de patience alors que l’OM était lanterne rouge de L1. Beaucoup ont compris que tout casser pour reconstruire dès le moindre faux pas, c’était prendre de l’élan pour mieux se casser la gueule rapidement. Au sens propre comme au sens figuré, supporter son équipe c’est l’épauler, la soutenir, et l’aider à grandir. Car contre vents et marées, à domicile comme à l’autre bout du continent, l’OM est à la maison. Espérons que cette foi en nos couleurs sera bientôt récompensée. Nous attendons depuis bien trop longtemps…
Merci à Jean Fernandez et à ses supérieurs. Il aurait été facile de jeter l’éponge, de retourner sa veste, de charger le poids des contre-performances sur le dos des joueurs ou de la malchance. Jeannot, avec ses qualités et ses défauts, aura su gérer l’année pour redresser la barre. Jamais un dernier de la classe à la 5ème journée n’a fini dans la première partie de tableau au terme de la saison. En cas de scénario très favorable, Fernandez pourrait porter les siens sur le podium. Il n’est peut être pas une grande gueule et il peut parfois paraître frileux. Mais cet entraîneur pourrait être le premier depuis longtemps à maintenir l’OM parmi les meilleurs, et à tenir la barre plus de 18 mois. C’est tout ce qu’on lui souhaite…
Merci à Canal +, à Dominique Rocheteau, à Frédéric Thiriez, à certains journalistes du plus grand quotidien sportif français (mais aussi le seul, forcément…) pour leur véritable dévouement à casser de l’olympien (le vrai, pas celui du Rhône). Mettre une telle énergie à écrire, sanctionner, critiquer, rabaisser, boycotter, vouloir faire peur, juger et, pour être franc, nous les briser à longueur d’année, relève de la passion. Surtout que le retournement de veste étant leur qualité première, ils sont les premiers à caresser dans le sens du poil quand les mouches changent d’âne. Que ce soit en bien ou en mal, l’important c’est qu’ils passent leur temps à parler de l’OM. Marseille, fond de commerce du foot français et de ses satellites, malgré un palmarès vierge depuis tant d’année, cela prouve qu’au fond ils ne peuvent pas se passer de nous…
Merci à nos joueurs, titulaires indiscutables ou éternels remplaçants. Peut importe le nombre de buts marqués ou le nombre d’occasions mangées durant cette soixantaine de match. Un Mamadou pourtant critiqué aura tout de même inscrit quasiment 1 match sur 3. Il aura, comme la plupart de ses partenaires, continué à travailler pour que cela paie un jour ou l’autre. Merci à Franck Ribéry pour les litres de sueur et les semis marathons qu’il aura parcourus. Merci à Toifilou Maoulida pour ses messages cachés dans ses protèges tibias. Merci aux Minots pour avoir représenté l’esprit de l’OM au Parc. Merci à Christian Gimenez, qui aura réussi à supplanter ce bon vieux Baka dans les esprits, mais qui aura continué à se battre et à rester disponible pour le groupe. Quelles que soient leurs qualités ou leurs défauts, ils portent tous ce maillot tellement aimé. Certains le mouilleront pour la dernière fois ce soir, merci et à bientôt…
Le dernier remerciement ira tout naturellement au joueur le plus emblématique de l’Olympique de Marseille lors des 15 dernières années. Il aura connu les plus grandes heures européennes, il sera resté fidèle jusqu’à jouer en deuxième division au risque de compromettre une carrière plus que prometteuse. Il sera parti, bien obligé, pour aller conquérir le monde et accumuler trophées et distinctions. Et puis il est revenu… Malgré les tourments, les problèmes de contrats, les suspensions et les expulsions qui auraient pu annihiler les meilleures volontés du monde, il s’est toujours relevé. A l’aube de disputer son dernier grand défi avec la France, il fera ce soir ses adieux au maillot phocéen, brassard au bras. Souhaitons que sa sortie soit victorieuse et qu’il puisse quitter ses partenaires en leur laissant un billet pour l’Europe. Bientôt Cédric prendra sa place en essayant de faire honneur au plus grand gardien de but français de tous les temps. Merci pour tout Fabien, nous ne t’oublierons jamais…