C’est par une conférence de presse surprise que le président délégué de l’Olympique de Marseille vient de virer Alain Perrin et de le remplacer par le responsable du centre de formation et ancien joueur de l’OM, José Anigo.
Depuis les deux derniers mois catastrophiques de l’année 2003 (défaites au Vélodrome contre le Real, Porto, Monaco, le PSG et Lyon), la position de l’ex-Troyen était de plus en plus difficile surtout que le début de l’année 2004 n’a montré aucune amélioration.
Malgré une excellente première saison, le président Bouchet n’a finalement pas perduré dans la continuité, si chère à ses yeux préférant se séparer de l’entraîneur avec lequel il est arrivé à Marseille.
Jusqu’aux dernières minutes précédant cette conférence de presse, le couperet semblait devoir tomber après le match contre le PSG dans 10 jours.
Le bilan de Perrin sera quand même très positif car il a su tirer la quintessence d’un troupeau de chèvres l’amenant au tour préliminaire de la Ligue des Champions. Son plus grand tort (en plus de n’avoir pas su gagner les grands matches) est d’avoir trop bien réussi la première saison, mettant la barre trop haut pour la suite.
Son avenir n’est pas encore déterminé mais il y a de fortes chances qu’il ne reste pas dans le giron de l’OM à moins que son indemnité de licenciement (3MEuros) soit un frein.
Il est tout de même navrant que ses dernières minutes en tant qu’entraîneur de l’OM aient été marquées par des bousculades et intimidations des supporters lors du match de la CFA contre Endoume au Cesne.
Son remplaçant, José Anigo, va sur ses 43 ans et a fait l’essentiel de sa carrière sous le maillot blanc en commençant au début des années 80 jusqu’au début de l’ère Tapie ayant la réputation d’un défenseur solide. Apres des passages à Nîmes et Endoume, il a assez rapidement intégré le staff de l’OM où il a entraîné les équipes de jeunes allant même jusqu’à être le coach intérimaire de l’équipe première durant l’été 2001.
Cette nomination ne semble pas (aux dires de Christophe Bouchet) être du temporaire et José Anigo finira la saison et peut être plus si les résultats sont là.
Les premières questions de l’ère Anigo seront essentielles et devront avoir des réponses rapides : sur quels joueurs va-t-il se baser ? Va-t-il faire le grand ménage (avec un mercato finalement actif) ou seulement remanier la tactique en gardant sensiblement les mêmes joueurs ? Comment le groupe va réagir à ce changement ?
Comme toujours, seul l’avenir dira si cette date du 14 janvier 2004 et l’éviction de Perrin sera une date importante ou seulement un énième changement d’entraîneur sans réelle incidence sur la vie du club centenaire.