Son équipe n’ayant pas gagné depuis six rencontres, Michel a décidé de changer de système et de passer en 4-3-3. Devant Mandanda, Sparagna est associé à Rekik, Dja Djédjé retrouve son couloir droit et Mendy évolue à gauche. Diarra partage l’entrejeu avec Lucas Silva et Isla. Enfin, l’animation offensive est à la charge d’Alessandrini, Cabella et Batshuayi.
L’OM acculé dans son camp
En début de rencontre, Braga a effectué un pressing haut, empêchant les Phocéens de développer leur football. On a découvert une équipe très à l’aise balle au pied et pourvue de latéraux très rapides. C’est suffisamment pour être signalé, l’équipe portugaise a imposé une domination territoriale et a eu le monopole du ballon, durant les 10 premières minutes. Lucas Silva a, comme face à Lorient, concédé quelques pertes de balles dont une qui aurait pu avoir de fâcheuses conséquences (12e). Malgré son important travail, le Brésilien ne joue pas encore à son meilleur niveau. La première occasion a été pour les joueurs de Braga, Sparagna déviant en corner un centre particulièrement dangereux (14e). Mandanda est ensuite allé chercher une belle frappe de Hassan (17e).
Un trio offensif absolument inexistant
Braga a maintenu la pression, obtenant plusieurs corners et un coup franc bien boxé par Mandanda (20e). Durant cette première période, les Phocéens ont perdu énormément de duels. Trop pour espérer prendre le jeu à leur compte. Mendy a également fait de mauvais choix et parfois beaucoup tardé à se replacer. Rien à se mettre sous la dent jusqu’à une tête d’Hassan (38e). Enfin, le premier tir cadré marseillais a été l’oeuvre de Batshuayi (44e), depuis l’angle de la surface. Magalhaes s’est interposé sans difficulté. Enfin, Hassan a bénéficié de la meilleure occasion, sur une passe en retrait, mais sa reprise est passée juste au-dessus de la transversale de Mandanda (48e).
Lors de cette première période, les Phocéens ont été sérieux en défense. Sparagna a notamment bien tenu la baraque. Néanmoins, il n’y a rien eu d’autre. La possession de balle a été à 61% favorable aux Portugais. Quelque chose d’impensable, il y a encore quelques semaines. Du côté du secteur offensif, cela a été le néant. Batshuayi, Barrada et Alessandrini n’ont pour ainsi dire rien réussi !
De meilleures intentions
Les Olympiens ont débuté la seconde partie du match avec un état d’esprit différent. En quelques minutes, du moins dans les idées, ils ont montré davantage que durant toute la première mi-temps. On peut imaginer que Michel a secoué quelques joueurs, voire corrigé son schéma de jeu. Batshuayi a manqué de peu de se procurer une nouvelle occasion. Néanmoins, le Belge a pêché par manque de spontanéité. L’attaquant a affiché un niveau inquiétant, jusque-là. Tant par ses choix que par son implication, il n’a pas été à la hauteur. Comme Alessandrini, d’ailleurs. La première action a été pour Braga : Mandanda a sauvé les siens, suite à une tête de Vukcevic, qu’il est parvenu à repousser près de son poteau droit (57e). Suite à un centre en retrait de Dja Djédjé, Batshuayi a buté sur le portier portugais, ne parvenant pas à profiter du cafouillage qui a suivi.
Une fin de match très frustrante
Dans la foulée, Hassan a ouvert la marque d’un piqué assez exceptionnel, il faut l’avouer (0-1, 61e), suite à un beau service de Rafa. Michel a réagi en faisant sortir Dja Djédjé au profit de Cabella (65e). Un choix étonnant, alors que la vitesse de l’Ivoirien paraissait importante pour stopper les montées de Rafa. La réaction est venue par Batshuayi, qui s’est tourné très rapidement suite à une belle passe de Diarra (69e). Son ballon s’est enroulé autour du poteau de Braga. Puis par Alessandrini, qui a envoyé un missile au-dessus des buts portugais (71e). Toujours ce manque de réalisme…
Nkoudou a remplacé Barrada (74e). Coaching perdant : l’OM a immédiatement encaissé un second but, par Eduardo, alors que Mandanda avait arrêté le premier tir (0-2, 77e). Sparagna, seul face au gardien après une remise en retrait, a manqué l’occasion de réduire la marque, dans la minute qui a suivi (78e). Pour couronner le tout, Diarra est sorti, souffrant visiblement de la cuisse, au profit d’Ocampos (83e). Alessandrini a enfin réduit la marque sur coup-franc (1-2, 84e) et Batshuayi a égalisé après une centre en retrait de Nkoudou (2-2, 87e). Un retournement de situation inespéré qui n’a pas duré, Alan inscrivant le troisième but de son équipe, suite à un centre venu de la gauche (2-3, 89e).
Sept matchs sans victoire. Cette équipe s’enfonce décidément de plus en plus et on va finir par accepter le fait qu’elle ne vaut pas mieux que les résultats qu’elle obtient. Depuis l’arrivée de Michel, l’OM régresse, tant au niveau des résultats qu’en termes de fond de jeu. On ne peut pas tout mettre sur le dos du technicien espagnol, qui n’a pas pu faire la préparation d’avant-saison avec l’équipe et qui subit les choix de recrutement catastrophiques de ses dirigeants. La crise est profonde et il faudra peut-être plusieurs saisons pour se remettre de toutes les erreurs commises lors des derniers mois. En football, on peut détruire en quelques mois ce qui a été très long à construire. Vincent Labrune l’ignorait apparemment…