A son arrivée à l’OM, Brandao a plus fait sourire qu’autre chose. Un brésilien exilé en Ukraine, un gaucher aux cheveux longs avec des traits de visages rappelant Vincent Mac Doom, tous les clichés y sont passés. Que ce soit du très subjectif Dugarry, du dogmatique Ménès ou du partisan Riolo, toute la presse « spécialisée » lui est tombé dessus. Puis le brésilien s’est fait une place ! Marquant, faisant des passes, exerçant un pressing de tous les instants, il a peu à peu fait taire les professionnels de la critique. S’il lui arrive d’être maladroit devant le but, il abat un travail défensif colossal qui soulage énormément l’équipe marseillaise.
Si son statut de guerrier lui a attiré le respect de ses pairs mais aussi valu le doux sobriquet du « catcheur« , s’il a fait pleurer beaucoup de défenseurs peu habitués à ce qu’un attaquant soit plus hargneux qu’eux, Brandao aimerait obtenir le respect pour ses qualités de buteur comme il l’a déclaré dans les colonnes de France Football. « Je revendique mon image de guerrier. Je n’en ai pas honte. Car c’est comme ça que je suis et je n’ai pas envie de le cacher. Mais je suis avant tout un goleador. Moi ce que je vise en entrant sur le terrain c’est de marquer des buts et gagner, pas aller mettre des coups aux défenseurs. Il faut arrêter avec cette réputation de joueur brutal. »
On ne peut que souhaiter à Brandao de continuer à travailler comme il le fait car si ce n’est pas le meilleur footballeur intrinsèquement parlant, son état d’esprit et sa hargne irréprochables l’ont rendu inamovible dans le système de Didier Deschamps, ce qui montre bien qu’être le meilleur dribbleur de l’entrainement est loin de suffire pour avoir sa place dans un onze comme celui de Marseille. Si seulement son attitude pouvait donner des idées à d’autres…