Arrivé avec beaucoup d’interrogations au dernier mercato d’hiver pour 6 millions d’euros en provenance du Shakhtar Donetsk, Brandao n’a pas mis longtemps à claquer des buts avec son nouveau club. Pourtant, le Brésilien parait très critiqué en ce début de saison au point que le joueur s’en est plaint aujourd’hui dans les colonnes du journal La Provence.
Des débuts sous les moqueries
Emprunté et très lourd dans ses mouvements, les journalistes sportifs et les consultants ont émis des réserves sur les capacités techniques et physiques du nouvel attaquant marseillais dès sa première rencontre. Abonné aux retournements de veste magistraux, Christophe Dugarry a été l’archétype de cet aréopage avant d’affirmer le contraire quelques mois après. C’est ça le flair du consultant ! Côté supporters, l’indéniable lenteur de l’attaquant dans un système Gerets pétri de flèches comme Koné ou Niang a porté à discussion bien évidemment. Son rendement au bout de quelques matchs les a fait taire jusqu’à la fin de saison. Son sourire et sa joie de vivre s’est quant à lui rapidement imposé dans le groupe.
Plus défenseur qu’attaquant ?
Transfigurant le jeu olympien avec un pressing très vif sur les arrières centraux adverses, Brandao a montré un courage et une volonté à défendre qui a rapidement fait l’admiration de ses coéquipiers. Premier défenseur d’une équipe où les attaquants étaient en vacances perpétuelles dans ce secteur, l’ancien du Shakhtar a permis de soulager la défense et le milieu marseillais tout en créant des opportunités pour ses coéquipiers en attaque. Mais ce travail harassant s’est parfois fait au détriment de la lucidité devant le but malgré un score honorable de 7 buts en 16 rencontres. On peut toutefois regretter que cette saison son travail défensif ne soit pas à la hauteur de ce qu’il faisait la saison dernière. Peut-être l’une des raisons des difficultés de l’attaque phocéenne en ce début de saison.
Vers un début de problème Brandao ?
« Les critiques que l’on me fait sont injustes. Les gens ne savent pas de quoi est fait mon quotidien, comment je travaille à l’entraînement. Je donne toujours le maximum et je pense qu’il faut tenir compte d’un contexte global avant de porter des jugements hâtifs. Je suis très ennuyé par tout ça et ceux qui connaissent le football doivent respecter mon travail. » L’attaquant sud-américain semble difficilement vivre les critiques faites à son encontre depuis la reprise du championnat. Sans réelle solution de rechange (Morientes étant semble-t-il bien loin de son niveau d’antan), Didier Deschamps ne peut qu’aider son joueur à poursuivre son travail afin de retrouver la confiance primordiale pour un attaquant. Le point noir du mercato olympien n’est-il pas là ?
Il semble toutefois difficile de critiquer les dirigeants phocéens qui ont renforcé les secteurs qui posaient problème et conservé celui qui avait fait briller l’OM la saison dernière : le secteur offensif. Flamboyante il y a encore quelques mois, l’attaque marseillaise doit retrouver ses automatismes et sa force de percussion. Pour cela, Brandao doit jouer sa partition. Planter les caviars, mettre la pression sur les défenses, imposer son physique dans les airs. La réussite olympienne est à ce prix.