Tout juste remis de l’incroyable scénario qui a animé la rencontre jouée à Rennes pour le compte de la première journée de Ligue 1, les joueurs de l’OM lancent dès ce soir leur campagne européenne 2008-2009 à l’occasion du troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions. Cinq ans après l’équipe de la génération Drogba, qui s’était vu opposée au même niveau de la compétition à l’Austria Vienne, les Phocéens se déplacent en Norvège afin d’y affronter le champion en titre local, à savoir le SK Brann.
Peu renommé à l’échelle européenne, ce dernier n’en demeure pas moins un adversaire à ne pas sous-estimer (ces choses là arrivent si vite…) : il bénéficie en effet d’une expérience confortable hors de ses frontières avec ses 62 rencontres européennes disputées et compte pas moins de 16 internationaux dans ses rangs, dont Hassan El Fakiri ancien joueur de l’AS Monaco. Si le club de Bergen peine à rééditer ses exploits nationaux de l’an passé, il bénéficie également de l’important avantage d’être en plein exercice (le championnat norvégien disputait ce week-end sa dix-septième journée), détail qui pourrait s’avérer déterminant à l’heure où les Phocéens peaufinent leurs réglages. Par ailleurs, il faudra évidemment compter sur la densité physique importante de l’équipe norvégienne : l’équipe alignée au tour précédent contre Ventspils affiche une taille moyenne de plus d’1m84 qui pourrait poser des problèmes sur les coups de pied arrêtés, secteur de jeu qui n’a pas constitué pas le point fort des Phocéens l’année dernière.
Côté marseillais, l’équipe semble partagée entre confiance et … doute. En obtenant le nul 4-4 à Rennes, l’Olympique de Marseille a à la fois laissé entrevoir son fabuleux potentiel offensif et ses inquiétantes errances défensives. Nul doute qu’Eric Gerets n’aura pas manqué de mettre en évidence les manquements de chacun à l’occasion de l’interminable séance vidéo qui a eu lieu dimanche. Ce résultat, non mauvais en soit, témoigne cependant du manque d’automatismes qui demeure dans le secteur défensif olympien. Face au collectif norvégien, les Olympiens devront donc passer la vitesse supérieure : ce tour européen est primordial pour cette saison et les suivantes. Une qualification apporterait en retour une importante manne financière à l’OM, nécessaire à la poursuite de sa reconstruction. L’enjeu est donc de poids mais les Phocéens gardent toutes leurs chances d’y parvenir : le club a une histoire sur laquelle les joueurs doivent s’appuyer et, au-delà de toutes ces considérations, la nouvelle équipe concoctée par les dirigeants a fière allure et reste favorite pour ce rendez-vous.
Symbole de gloire et de richesse, la Ligue des Champions incarne une douce mélodie qui engendre rêve et dépendance. Devenu au fil des ans la seule véritable Coupe d’Europe, elle est essentielle à la réalisation des ambitions du club marseillais. Si l’aspect technico-tactique aura toute son importance au stade Brann ce soir, nul doute que l’humilité et l’altruisme resteront les vertus primordiales à l’obtention de la qualification. Olympiens, mouillez le maillot et offrez-nous le droit de rêver !