A défaut de poursuivre son aventure européenne parmi l’élite de la Ligue des Champions, Marseille se voit, une nouvelle fois, reversé en Europa League. Une compétition que les marseillais connaissent bien, puisqu’ils y participeront pour la 5ème année consécutive. Si la double confrontation contre le Milan AC a provoqué de nombreux regrets chez les supporters phocéens, elle laisse tout de même entrevoir un espoir sur les capacités de leur équipe sur la scène européenne. Seulement, une coupe d’Europe ne se gagne pas sans un parcours exemplaire, et si l’on s’attarde sur le tableau, relevé, qui attend l’Olympique de Marseille, la tache ne sera pas simple.
Un petit tour d’horizon des forces en présence s’impose.
FC Copenhague (Aller 18 Février / Retour 25 Février)
L’OM débutera son parcours face à une équipe jamais rencontré auparavant : le FC Copenhague. Jeune club crée en 1992 suite à la fusion des deux équipes de la capitale danoise, le FC Copenhague est méconnu en France. 7 fois champion national depuis sa création, son parcours européen n’a guère contribué à le rendre célèbre. En 2006/2007, après avoir gagné leur ticket lors du troisième tour préliminaire face à l’Ajax d’Amsterdam, Copenhague débute sa première Ligue Des Champions. Malgré une victoire à domicile contre Manchester United et le Celtic Glasgow, les danois finiront 4ème de leur groupe.
En 2007/2008, ils participent à la défunte Coupe UEFA. Eliminés lors de la phase de poule, ils avaient éliminés le Racing Club de Lens au 1er tour qualificatif dans les prolongations. En 2008/2009, les danois se hisseront jusqu’au seizième de finale après être sorti difficilement de leur groupe. Cette année-là, un club français s’était imposé au Parken Stadium (stade de Copenhague) : Saint Etienne gagne largement 3-1.
Si Copenhague domine son pays depuis 1993 avec pas moins de 24 titres (championnat, coupes..), ses expériences européennes sont beaucoup moins exaltantes. Avec un effectif majoritairement danois, cette équipe ne doit être qu’une étape pour les phocéens.
Etape qui les conduirait à rencontrer le vainqueur du match Herta Berlin – Benfica en huitième de finale (Aller 11 Mars / Retour 18 Mars)
Herta Berlin
Lors de l’incroyable sprint final que nous a offert la Bundesliga l’an passé, le Herta Berlin n’avait lâché prise que lors des dernières semaines.
Et si le club allemand semble courir désespérément après son passé glorieux depuis des décennies (champion d’Allemagne 1930 et 1931), cela ne semble pas être encore pour cette année. Dans l’exercice en cours, le Herta Berlin est méconnaissable.
Actuellement dernier, 6 malheureux points au compteur (1 victoire, 3 nuls et 13 défaites !), les allemands semblent destinés à rejoindre la seconde division, qu’ils n’ont pas connu depuis 1997. En Europa League, malgré une qualification pour les seizièmes de finale, leur parcours dans les matchs de groupe n’est guère plus glorieux. Classé 2ème derrière le Sporting Portugal, les allemands auront toujours peinés pour s’en sortir, réussissant tout de même à s’imposer lors de leur trois derniers matchs après avoir enchainé 1 nul et 2 défaites.
Benfica
Club tristement célèbre pour les olympiens, Benfica apparait comme le probable adversaire de l’OM pour les huitièmes de finales. Benfica dispose d’une galerie de trophées que de nombreuses équipes peuvent lui envier : 74 titres, dont 10 sur les cinq dernières années (1 championnat, 1 coupe du Portugal, 1 Carlsberg Cup, 1 supercoupe, 1 Dubaï Cup, 2 tournoi de Guadiana, 1 tournoi d’Amsterdam et 2 tournoi Cidade de Guimarães).
Mais qu’en est-il cette saison ? Actuellement 1er de son championnat (33pts – 10 victoire, 3 nuls pour 1 défaite), Benfica semble disposer d’une efficacité offensive redoutable : 38 buts en treize matchs de championnat. Et en Europa League ? 13 buts marqués durant ses six matchs de groupes, classé 1er de son groupe avec 5 victoires pour une défaite. Si l’attaque, emmenée par Cardozo et Saviola, apparait redoutable, la défense est tout aussi performante. Seulement 9 buts encaissés en championnat, et 3 durant la phase de groupe en Europa League.
Si l’Olympique de Marseille se débarrasse des danois, et si les portugais évitent le piège allemand, les supporters phocéens prendront rendez-vous pour un match à la saveur particulière, qui nous replongerait dans les grandes heures olympiennes. L’effectif marseillais devra clairement se mobiliser voir se surpasser, afin de passer … haut la main. Si c’est chose faite, rendez-vous sera pris pour le tirage au sort du tableau final à Nyon le 19 Mars 2010, afin de déterminer les rencontres des quarts, demis et finale. Sur les forces en présence, nous devrions attendre quelques gros calibres, tous prêts à en découdre avant la dernière ligne droite.
Juventus de Turin: éliminée de la Ligue des Champions par le Bayern Munich lors de la dernière journée (1-4), la vieille dame conserve son charisme des grands d’Europe. Si son effectif semble vieillissant, il n’en demeure pas moins efficace et impressionnant (Del Piero, Trezeguet, Camoranesi, Amauri…). Cependant, son irrégularité en termes de résultats lui fait encore défaut cette saison.
Valence : bourreau de l’OM à Göteborg en 2004 (avec le précieux concours de Collina), les locataires du stade Mestalla peuvent compter sur un duo d’attaquants redoutables : Villa et Mata.
Liverpool : cette saison semble sonner le glas pour Benitez. Eliminés prématurément par le duo Lyon/Fiorentina, Liverpool en est réduit à fréquenter l’Europa League. Inquiétant en championnat, la bande à Gerrard semble abordable aujourd’hui. Qu’en sera-t-il en mars/avril ?
10 ans après Moscou (défaite 3-0 contre Parme), 5 ans après Göteborg (défaite 2-0 contre Valence), l’Olympique de Marseille, pourra conjurer le sort des finales perdues à Hambourg le 12 mai 2010. Pour cela, elle devra parcourir un tableau relevé, difficile, mais à sa portée si les olympiens s’animent de férocité, d’envie et de combativité. Nul doute que du coté des supporters, la cité phocéenne saura trouver les mots et les chants pour emmener son équipe à la victoire.