C’est le refrain que l’on peut entendre dans les bistrots de Marseille ou bien à la sortie du stade « Ca va, c’est pas mal« . Pourtant ca ne va pas si bien que ca, et même si l’on ne crache pas dans la soupe, cet OM ne nous fait pas très plaisir, avouons-le. Une petite victoire contre Rennes, avec un coup de pouce de l’arbitre, une qualification étroite contre les bambins du rocher, ne satisfont pas le desir légitime de voir une équipe jouer au ballon.
L’OM ne joue pas à la hauteur de son potentiel, et c’est là que réside la frustration que l’on peut ressentir après certains matches. On s’attendait à voir du foot, on assiste à des lancés de ballons à la rase-baille pour des attaquants qui font ce qu’ils peuvent.
Les milieux de l’OM ont une nouvelle philosophie, la philosophie du « tiens je t’envoie le ballon, et débrouille toi avec ca« . Pas de jeu d’équipe, juste quelques one-man-show. En parlant de one-man-show, celui de Drogba est pas mal. Ce dernier porte l’OM à bour de bras. Si on écoute bien des clameurs du stade, derrières les vociférations des troupeaux d’enragés, on peut entendre quelques connaisseurs qui disent tout bas « Heureusement qu’il est là lui ! ».
Les problèmes ne sont pas en attaque, ils sont en défense et au milieu de terrain. Le premier est en passe d’être réglé avec le retour de Christanval, et celui, très attendu de Dos Santos. Le problème du milieu semble plus préoccupant. En effet, Vachousek semble atteint du syndrome Meriem qui consiste à faire de bons débuts sous ses nouvelles couleurs puis à se métamorphoser en un fantome aux pieds carrés.
Le cas Celestini est plus grave. Non content d’être titulaire malgrès ses piètre prestations, le petit Suisse qui ne deviendra jamais grand, se plaint des insultes, ridicules de la part du public, auxquel il est sujet. Il menace du quitter son brassard de capitaine, et bien qu’il le laisse à quelqu’un d’autre! De toute facon, de la même manière que l’habit ne fait pas la moine, le brassard ne fait pas la capitaine.
Mais ce n’est pas ça le plus grave, c’est tout l’équilibre d’un collectif qui est mis en jeu, tout le moral qui est plombé par l’arrivée, désormais improbable, de Fabien Barthez. Mais comme on dit, « c’est le geste qui compte« , alors pourquoi avoir voulu remplacer un gardien qui, lorsqu’il est en confiance, réalise des exploits. Et j’insiste sur « lorsqu’il est en confiance« , parce qu’il est certain que lorsqu’on te dit « il y a un gardien international qui arrive« , tu ne peux pas être à 100 % pour ton club. A quoi bon avoir dans son effectif les deux meilleurs gardiens du Championnat ? Cela ne peut que créer des problèmes, notamment de confiance, qui est le moteur de tout gardien, ils en ont besoin comme ils ont besoin d’une paire de gants. Lorsqu’on entend qu’après la victoire face à Rennes où l’OM prend la tête du championnat, l’ambiance dans les vestiaires était froide, ca fait peur. En effet, il n’y a pas de groupe, alors comme l’a dit un grand poète Marseillais « Tous soudés ! »