Pour le premier match de l’année 2016, Michel a dû faire face à de nombreux absents. Mandanda, annoncé sur le départ, garde les buts. Manquillo est positionné sur le côté droit de la défense, et Mendy sur le gauche. Nkoulou et Rekik composent la charnière centrale. À la récupération, Diarra est associé à Silva. Enfin, Barrada, Isla et Ocampos sont chargés d’alimenter Batshuayi en ballons.
Il n’a pas fallu très longtemps aux hommes de Garande pour montrer que leur classement en Ligue 1 n’est pas dû au hasard. Sur un ballon mal repoussé par Nkoulou, Yahia a tenté une reprise du droit qui a obligé Mandanda de repousser des deux poings (7e). Les Olympiens ont réagi par l’intermédiaire de Diarra, qui a obligé Vercoutre à dégager sa reprise des deux poings, à la suite d’un corner (17e). Puis cela a été de nouveau au tour de Mandanda de montrer les poings, après une frappe de Delort (27e). Malgré un Diarra des grands soirs, impérial au milieu de terrain, Mandanda a de nouveau dû s’employer face à Bessat (41e).
Une première période de bon niveau, lors de laquelle les Marseillais ont fini par reculer. Les équipes sont revenues au vestiaire dos à dos, et on peut penser que c’est plutôt une bonne nouvelle compte tenu du profil de cette première mi-temps.
Le rythme n’a pas diminué en seconde période. Batshuayi, peu inspiré jusque-là, est parvenu à s’échapper et à frapper, dans un angle assez fermé, Vercoutre a toutefois arrêté le ballon de la poitrine (49e). La rencontre a finalement basculé lorsque Rekik a taclé Féret, en position de dernier défenseur. Le Néerlandais, trop lent, a été logiquement expulsé après lui avoir pris la cheville. Le coup franc n’a rien donné (61e). Silva a été remplacé par Rolando, afin de rééquilibrer la défense (65e). Sur un corner, la tête de Delort a dans la foulée été repoussée sur la ligne par Barrada (67e).
Les malheurs phocéens ne se sont pas arrêtés là puisque Mendy s’est claqué sur une action anodine, et on peut penser qu’il sera absent trois ou quatre semaines (70e). De Ceglie l’a remplacé (72e). La rencontre s’est enflammée par le biais d’actions de Delort (74e), Bessat (75e) et Batshuayi (76e). Néanmoins, aucun filet n’a tremblé. De Ceglie, également blessé à la suite d’un choc à la tête, a été remplacé par Sparagna (82e). Manquillo est passé à gauche, tandis qu’Isla a pris le couloir droit et Sparagna a joué au milieu de terrain. Bessat, à la suite d’une action menée par Delort, a frappé sur Mandanda (86e). À la suite d’une erreur énorme de Delaplace, Ocampos a manqué l’immanquable, à quelques mètres du but (88e).
Les deux équipes n’ont su se départager, il y a donc eu une prolongation. Pas vraiment une bonne nouvelle pour les entraîneurs, à ce moment de l’année. À neuf contre dix, dans le champ, les Phocéens ont été vaillants.
Ocampos s’est procuré la première occasion de la prolongation. Après avoir repiqué vers l’axe, l’ancien Monégasque a tenté une frappe qui est passé juste au-dessus des buts de Vercoutre (92e). Après un gros travail de Diarra, Ocampos s’est infiltré dans la défense caennaise et a tiré sur Vercoutre, alors que Batshuayi paraissait libre de tout marquage (99e). Toujours 0-0 après 105 minutes.
Très actif mais tellement maladroit, Ocampos a manqué une nouvelle action hallucinante après un service incroyable de Batshuayi. Sa reprise, complètement écrasée, est passée à plusieurs mètres des buts caennais (108e). Les deux équipes ont semblé être allées au bout de leurs forces. Batshuayi a inscrit un but, mais il a été signalé hors jeu (116e).
C’est aux tirs au but que se sont départagés les deux équipes. À dix, les affaires phocéennes étaient devenues très difficiles. On peut regretter que Lucas Ocampos ait notamment manqué deux énormes opportunités.
Annoncé comme possible partant, cet hiver, Mandanda a été décisif.
Féret a manqué d’emblée son penalty, mettant la pression sur son équipe. Diarra a inscrit le sien. Mandanda a arrêté celui de Ben Youssef. Rolando a doublé la mise. Yahia a réduit la marque. Batshuayi a mis le troisième but, quoique Vercoutre ait touché le ballon. Enfin, Mandanda a encore stoppé le dernier peno.
Les Olympiens ont tout donné et, si l’on peut regretter la prolongation, ont fait le travail, dans un contexte difficile. Chapeau à Mandanda, qui a répondu présent, malgré qu’il soit proche de rejoindre la Premier League.