Avec un début de championnat catastrophique tant au niveau comptable que par la qualité de jeu déployé, les hommes d’Albert Emon n’ont plus le choix. Car si les dirigeants s’en défendent, le feu couve autour de la maison olympienne. Pas encore à l’intérieur mais la mise à l’écart du capitaine phocéen Habib Beye pour rendement insuffisant et de Modeste M’Bami, pourtant auteur de bonnes rentrées, est assez symptomatique du mal olympien. Aucun des joueurs ne jouent à son réel niveau actuellement, hormis le pauvre Cédric Carrasso à qui vont nos pensées aujourd’hui.
Le match :
Préféré à Habib Beye, Laurent Bonnart est placé en latéral droit. Steve Mandanda remplacera Cédric Carrasso blessé. Aucun autre changement. Boudewijn Zenden est toujours sur le banc.
4ème minute : bonne interception de Djibril Cissé sur le côté gauche qui transmet à Mamadou Niang qui, comme à son habitude, rate son contrôle qui l’aurait amené dans un fauteuil dans un duel face au gardien adversaire
10ème minute : erreur de relance de Julien Rodriguez dont profite Jemaa qui frappe au but mais ne trouve pas le cadre
18ème minute : Bruno Cheyrou, côté gauche ; alerte Mamadou Niang qui enchaine feinte de corps et frappe mais sans cadrer
31ème minute : transversale de Bruno Cheyrou pour Taye Taiwo qui repique, feinte le tir du gauche et adresse une frappe puissante du droit qui touche le petit filet des buts adverses
Début de match mitigé des marseillais. Avec au sommet des déceptions, Niang toujours aussi maladroit dans ses contrôles et Karim Ziani, orfèvre du jeu perso, qui a raté tout ce qu’il a entrepris jusqu’à présent. Un vrai tour de force.
0-1 : magnifique coup-franc rentrant enroulé du gauche de Cheyrou pour un appel intérieur de Rodriguez qui place une tête hors de portée du gardien (43ème minute)
Sans avoir rien démontré lors des 45 premières minutes, l’Olympique de Marseille ouvre le score. On pourrait rêver mieux mais ne faisons pas la fine bouche.
52ème minute : coup-France de Ziani pour la tête de Niang trop décroisée
0-2 : ouverture de Samir Nasri pour Djibril Cissé qui, à une touche de balle délivre un caviar au deuxième poteau pour Mamadou Niang dont la feinte de frappe enfume le goal ainsi qu’un défenseur et le tir enchainé du droit ne laisse aucune chance aux caennais (54ème minute)
55ème minute : Ziani, comme de coutume, oublie ses coéquipiers mieux placés, frappe au but dans un angle fermé et bute donc sur le gardien
Du grand Samir Nasri en cette deuxième mi-temps qui, à la façon du grand Platini, est le chef d’orchestre de cette seconde mi-temps du côté phocéen. Jouant direct, rapide et intelligent, Nasri simplifie le jeu là où d’autres le compliquent. La marque des très grands.
68ème minute : Ziani sort et est remplacé par Zenden
69ème minute : côté gauche, Deroin enveloppe une superbe frappe du droit qui vient percuter la transversale de Mandanda
70ème minute : somptueuse ouverture caennaise de l’extérieur du droit et sortie impeccable de Steve Mandanda dans les pieds de Samson
71ème minute : centre des coéquipiers de Gouffran pour une tête décroisée mais Mandanda capte le ballon
73ème minute : coup-franc enroulé de 25 mètres qui file pleine lucarne mais Steve Mandanda s’envole dans les airs pour claquer la balle sur sa transversale
74ème minute : bon centre enroulé de Boudewijn Zenden côté gauche pour une reprise de volée bakayakesque de Mamadou Niang
75ème minute : option défensive d’Albert Emon qui sort Samir Nasri pour le remplacer par Ronald Zubar
79ème minute : Taiwo s’enfonce sur la gauche et centre à ras de terre pour Cissé, esseulé au deuxième poteau, contrôle tranquillement et frappe en force mais Planté s’interpose
85ème minute : bonne frappe de Ronald Zubar qui n’accroche pas le cadre
1-2 : duel perdu de Gaël Givet face à Compan qui tire au but ; Steve Mandanda repousse le ballon mais Sansom a suivi (93ème minute)
Conclusion :
La formation d’Albert Emon s’offre enfin les 3 points indispensables à un prétendant au titre (même si le club s’en défend). A Marseille plus qu’ailleurs, l’excellence est un devoir même si les exigences des spectateurs ont baissé depuis des années. Ligue 1 oblige. Sans être guéris, les olympiens vont donc pouvoir travailler cette semaine dans la sérénité et peaufiner carences entrevus depuis le début de saison, notamment dans le jeu collectif et le placement. Une victoire face à un promu ne peut non plus provoquée l’enthousiasme que chez la section boy-scout. Jouer quelques minutes par match ne peut suffire.