Caen-OM : les feux sont au vert

Dans son voyage retour qui le mène des Pays-Bas à Marseille, l’OM fait escale en Normandie. Après sa belle qualification européenne décrochée à Twente – qui lui offre le droit de poursuivre en coupe de l’UEFA et ainsi affronter l’Ajax Amsterdam – le club phocéen revient aux affaires hexagonales avec ce match à Caen. À […]

Dans son voyage retour qui le mène des Pays-Bas à Marseille, l’OM fait escale en Normandie. Après sa belle qualification européenne décrochée à Twente – qui lui offre le droit de poursuivre en coupe de l’UEFA et ainsi affronter l’Ajax Amsterdam – le club phocéen revient aux affaires hexagonales avec ce match à Caen. À sept unités de Lyon, les Marseillais doivent absolument engranger des points en Ligue 1. Un résultat demain est donc indispensable pour coller au haut du classement. Et ne pas perdre tout espoir dans la course au titre. Il en va de la crédibilité du club face aux objectifs annoncés. Le sursaut d’orgeil affiché sur la scène européenne prouve que l’effectif marseillais, outre sa qualité, possède un mental et de la fierté. Après la contre-performance face au Mans, dans un match où l’OM a clairement perdu deux points, il s’agit donc de rentrer de plein pied dans ce rendez-vous normand.

Caen n’est pas un adversaire terrifiant. L’équipe de Franck Dumas a des atouts mais est loin d’être une terreur du championnat. Joueur, le collectif caennais pèche par manque de maturité. Après avoir espéré jouer un rôle cette saison en Ligue 1, Caen se bat désormais pour sa survie dans l’élite. Les Caennais n’ont pas engrangé le moindre succès depuis trois mois. La période est délicate. La défense encaisse plus de buts qu’en début de saison, là où résidait sa force. Et l’attaque, si performante à la fin de l’été et au début de l’automne, peine à transformer les occasions qu’elle se procure à chaque match. Steve Savidan, à l’image de cette méforme collectif, ère comme une âme en peine sur les pelouses françaises. Il peut être un redoutable buteur, on le sait. Mais ce manque de confiance le mine et il n’est plus la valeur-ajoutée d’une équipe en proie au doute.

L’OM va devoir faire le métier. Habitué depuis plusieurs années à relancer les équipes en difficulté, Marseille doit montrer de l’autorité, au moment où chaque résultat compte désormais dans la dernière ligne droite. Tout en ne sous-estimant pas un collectif qui peut l’embêter. Les raisons d’espérer sont légion, cependant. Malgré l’absence conjuguée de Rodriguez et Hilton en défense, l’association Civelli-Zubar, expérimentée pendant de longs mois voilà deux ans, a montré des gages d’assurance dans un match de haut-niveau aux Pays-Bas. L’association devrait être reconduite. Devant, les options sont multiples. Niang, Koné et Ben Arfa reviennent en forme ; Wiltord et Brandao, non qualifiés en Coupe d’Europe, sont dans le groupe. Erik Gerets a donc l’embarras du choix. Ce choix n’est cependant pas si embarassant. La concurrence est saine et l’OM a donc un problème dit de riche.

Après deux semaines d’atternoiements, l’OM a réagi au bon moment. Engagé sur deux tableaux, le club devra se livrer sans compter pour faire au mieux dans chacune des compétitions. Une issue heureuse en Ligue 1 passe assurément par une victoire à Caen. Les Marseillais sont performants à l’extérieur. Un cocktail d’envie, d’engagement et de qualité devrait permettre à l’OM d’engranger trois points supplémentaires. Tous les feux sont au vert. Espérons qu’un nouveau feu rouge ne freine pas tout net le club dans son ambition.