Reçu par des quolibets et des insultes au Stade Vélodrome il y a quelques jours alors qu’il pensait encore être « l’idole du Vélodrome« , Franck Ribéry n’a pas encore été très adroit hier soir face à la presse après la rencontre en indiquant d’une part que le public bavarois était composé de « vrais supporters » (référence à celui de Marseille qui donc n’en serait pas) et d’autre part critiqué l’accueil plus global qu’il reçoit en France depuis des mois. « Il y a des choses que je ne comprends pas » avoue même le milieu du Bayern Munich. Nous allons donc essayer de lui expliquer les raisons de ce désamour.
Le départ avorté de Ribéry pour Lyon
En pleine Coupe du Monde, Franck Ribéry annonce qu’il souhaite quitter l’Olympique de Marseille pour l’OL après que Jean-Michel Aulas lui ait fait miroiter quelques mirages sportifs. « Lyon s’affiche clairement comme ma priorité pour la saison prochaine. (…) Lyon représente le club idéal. (…) L’OM ne peut aujourd’hui offrir à aucun joueur des garanties sportives à court et moyen terme » déclarait l’international français en juin 2006. Le déclencheur était selon lui le départ de Jean Fernandez qui l’aurait « vraiment bousculé« . On sait que depuis l’international français n’a pas rejoint Jean Fernandez à Nancy et qu’il est resté un an de plus à Marseille avant de partir pour Munich. Les supporters phocéens ont-il oublié cet humiliant épisode ? Certainement pas.
Le transfert de Ribéry pour Bayern Munich
En juin 2007 et pour un montant de 26 millions d’euros, Franck Ribéry rejoint le Bayern Munich. Le milieu offensif indique alors vouloir « jouer la Ligue des Champions à tout prix » oubliant peut-être que cette année-là le club bavarois ne la jouait pas et que l’OM oui. Franck Ribéry poursuit. « Quand on a la chance de pouvoir aller dans un club comme le Bayern, on n’hésite pas. » L’Olympique de Marseille n’était donc pas un club assez bien pour lui ? Tout semble nous porter à le croire. Une pilule qui passe encore mal aujourd’hui alors que 5 années ont passé.
La honte de Knysna
Censé être un leader de l’équipe de France 2010, Franck Ribéry participe de manière active au plus grand fiasco de l’histoire du football français le 20 juin 2010. Le milieu de terrain vient d’ailleurs indiquer en direct sur Téléfoot devant des millions de supporters son amour du maillot de l’équipe de France puis participe au boycott honteux de l’entrainement deux jours avant un match crucial de Coupe du Monde face au pays organisateur, l’Afrique du Sud. « Je demande pardon à tous les Français de ne pas avoir fait une Coupe du monde comme ils le souhaitaient » osait déclarer Ribéry devant le caméras avant de faire honte avec ses coéquipiers à la France entière. Cette affaire est certainement celle qui a laissé le plus de traces dans l’inconscient des Français. Son retour en Bleus avec Laurent Blanc est d’ailleurs loin de faire l’unanimité à l’image d’un Michel Platini qui prônait une « suspension à vie » de la sélection tricolore.
Tout cela explique qu’aujourd’hui Franck Ribéry, soit systématiquement sifflé par le public dès qu’il joue en France et quelque soit le maillot qu’il endosse. Manifestement il n’a pas compris (ou admis) la portée de ses erreurs et c’est bien dommage. Aujourd’hui il ne récolte que ce qu’il a semé et d’autres footballeurs seraient bien venus de se le rappeler.