Ce stade où l’on ne veut plus de Marseillais !

Depuis des années, le football français est pris en otage par les responsables de la LFP et de la FFF qui n’ont rien fait pour régler les problèmes de fond qui gangrènent le football hexagonal. Incapables de tirer les conséquences de leurs erreurs, cet aréopage de ronds-de-cuir continue de gouverner un football moribond tant au […]

Depuis des années, le football français est pris en otage par les responsables de la LFP et de la FFF qui n’ont rien fait pour régler les problèmes de fond qui gangrènent le football hexagonal. Incapables de tirer les conséquences de leurs erreurs, cet aréopage de ronds-de-cuir continue de gouverner un football moribond tant au niveau des résultats que de l’ambiance. Dernière nouveauté en date en Ligue 1, les supporters de l’OM ne pourront pas venir au Parc des Princes pour supporter leur équipe alors que les autres clubs y sont accueillis tout au long de la saison et que les olympiens n’ont pas causé de problème dans cette enceinte depuis des lustres. La République est censée garantir la liberté de chacun d’aller où il le souhaite … sauf au Parc des Princes.

Un pansement sur une jambe de bois
Jugeant ce match trop dangereux, les autorités du football français et le ministère de l’Intérieur ont décidé que les marseillais resteraient à la maison le 7 novembre prochain. Est-ce que ce choix à l’encontre de tout esprit sportif règle définitivement les problèmes de violence aux abords du Parc des Princes ? Non. La saison passée, le boycott des phocéens et les affrontements entre groupes de supporters parisiens ont montré que Marseille n’était qu’un prétexte. La décision de laisser les provençaux à quai est foncièrement injuste d’autant que beaucoup de supporters de l’OM sont originaires de la région Parisienne.

Leproux, l’homme qui veut se faire passer pour un gentil
Robin Leproux souhaitait n’avoir que 500 à 1000 supporters de l’Olympique de Marseille au Parc des Princes. L’ancien président de RTL a eu gain de cause une nouvelle fois. Rappelons-nous que la saison passée, ce brave homme avait fait la tournée des médias pour demander un report du match PSG – OM, craignant pour la santé de ses joueurs et de la terrible épidémie de Grippe A qui aurait pu décimer son effectif. L’annulation du match fut décidée au dernier moment par la LFP avec les conséquences que l’on connait sans qu’aucun des décideurs n’envisage au minimum de démissionner. Décidément très courageux, le président Parisien avait alors fait retomber toutes les responsabilités de ce carnage sur la LFP alors qu’il en était tout de même l’instigateur. Aujourd’hui Leproux nous refait le coup en niant l’incidence de ses déclarations tout au long de la semaine.

Veyrat enfonce Leproux
Interrogé dans les colonnes du quotidien La Provence, le secrétaire générale de l’OM, Antoine Veyrat, enfonce Robin Leproux. « Il dit que ce n’est pas sa décision, mais c’est lui qui a placé ce sujet à l’ordre du jour alors que ce n’était pas nécessaire ! Ce PSG – OM aurait dû être traité comme un match normal. Il n’a pas fait tant d’histoires quand Bordeaux ou Nice sont venus au Parc des Princes. Il a instrumentalisé cette rencontre pour des raisons qui ne sont absolument pas liées aux supporters de l’OM. Il est hors de question qu’on se laisse faire. » En voulant assimiler l’OM aux problèmes de violence qui gangrènent le PSG depuis des décennies, le dirigeant parisien a pourri ce qui devrait être une fête pour les deux camps et le signe d’un renouveau pour le PSG.

La LFP et le PSG ont sous-estimé de nouveau (n’apprendront-ils jamais rien de leurs erreurs passées) la colère que provoquerait cette décision à Marseille. S’en soucient-ils ? Certainement pas. Sans concertation, ce choix a été fait de Paris pour Paris, la province n’étant que quantité négligeable. La République doit-elle plier devant la violence d’une minorité ? Certainement pas. On peut même dire qu’il y avait nécessité à ce que le Parc des Princes accueille les supporters marseillais pour montrer que des progrès avaient été faits depuis la saison dernière et que le football ne comptait pas être pris en otage ad vitam eternam. Or ce recul est un aveu d’échec. Un échec qui ne sera pas sans lendemain.