C’est donc dans sept jours que l’OM retrouve la compétition face aux Girondins de Bordeaux au stade Vélodrome.
L’Olympique de Marseille a largement animé le mercato français grâce à la volonté de son staff de renforcer son groupe avec des éléments de valeur sûre mais aussi grâce à la manne apportée par le transfert de Didier Drogba à Chelsea.
En regardant en détail les arrivées, il est net que les dirigeants ont clairement changé leur fusil d’épaule comparé à l’inter-saison précédente. En effet, fini le recrutement tourné vers des étrangers prometteurs dans leur pays comme Vachousek, Skacel (qui ont d’ailleurs été tous les deux prêtés) ou Mido (qui a le profil pour continuer avec l’OM mais dont le comportement n’est pas celui d’un professionnel) mais ce mercato est complètement tourné vers un recrutement d’internationaux français.
En effet, deux titulaires et joueurs majeurs de l’Equipe de France des glorieuses années, Fabien Barthez et Bixente Lizarazu, sont là pour apporter toute leur expérience. Ils ont été rejoints par Steve Marlet, autre international expérimenté qui a renouvelé son prêt avec l’OM et par Benoît Pedretti qui s’annonce comme l’un des hommes forts de la nouvelle Equipe de France.
Bruno Cheyrou, Péguy Luyindula et Habib Bamogo font partie des prétendants à cette sélection nationale version Domenech vu que les deux premiers ont déjà des sélections en A (3 pour le joueur prêté par Liverpool et 2 pour l’ex-Lyonnais) et que le troisième était le buteur des Espoirs.
Frédéric Dehu a aussi plusieurs sélections mais son age devrait lui fermer les portes de l’Equipe de France même s’il constitue l’un des éléments essentiels du recrutement de l’OM vu qu’il sera le patron de la défense marseillaise.
Outre ces arrivées françaises, l’OM a quand même fait signer un joueur confirmé de L1 qui a déjà fait ses preuves sous le maillot blanc (Demetrius Ferreira), un jeune milieu brésilien qui a déjà montré de très belles qualités dans un bon club du championnat de France (Eduardo Costa de Bordeaux), un tout jeune attaquant (Koke) dont le prêt la saison passée a montré qu’il avait peut être un avenir ainsi qu’un débutant à haut niveau (Leyti N’Diaye) qui a fait voir de bonnes choses lors des matches amicaux.
Toutes ses arrivées (8 vrais nouveaux plus 4 qui étaient déjà là en fin de saison passée) ont eu lieu car les dirigeants ont pu céder un bon nombre d’indésirables et ont du laisser partir 3 joueurs qu’ils auraient pu garder. En effet, difficile de reprocher la vente de Didier Drogba vu la somme proposée, encore plus difficile de retenir Manuel Dos Santos vu les services rendus au club et qu’il allait devenir le numéro 2 à son poste et impossible de garder Mathieu Flamini qui n’a pas voulu signer son premier contrat professionnel avec l’OM.
Ces trois départs (plus le vrai-faux d’Hemdani et celui de Daniel Van Buyten) montrent que les joueurs marseillais sont redevenus attractifs (essentiellement grâce au bon parcours européen de la saison passée) ce qui était loin d’être le cas ces dernières années.
Du côté des indésirables, Pascal Johansen, Stepan Vachousek, Rudolf Skacel, Cyril Chapuis, Vedran Runje ont été prêtés ; David Sommeil et Camel Meriem pas conservés ; Fernandao et Eduardo Tuzzio laissés libres. Soit un total de 10 départs mais seulement 6 qui faisaient partie de l’effectif de la saison passée (les autres étaient prêtés).
De plus, il y a de fortes chances (c’est en tout cas ce que semble vouloir le staff) que Philippe Christanval, Sebastien Perez, Camille Borios, Fabio Celestini et Mido fassent aussi leurs valises.
L’effectif a donc été, une nouvelle fois, énormément chamboulé ce qui constitue le principal handicap de ce groupe qui semble avoir des qualités indéniables (expérience et jeunesse, fortes individualités) à tous les postes.
Donc, comme souvent en début de saison, on se dit que l’OM a les moyens de ses ambitions (au minimum une place en Ligue des Champions) mais espérons que ça ne soit pas le début d’une nouvelle année de déception car tous ces nouveaux se rendront rapidement compte que pour réussir à l’OM, il faut être plus fort qu’ailleurs car les adversaires sont toujours remontés à fond pour » se taper les Marseillais » durant le match de l’année devant des stades pleins à craquer.