Crise d’adolescence à Marseille?

Le ciel, les oiseaux et… l’OM Olympique de Marseille… ah, le club de cette cité radieuse, ensoleillée, paisible, orgueuilleuse et terreau d’identitarisme local, cette Matrie pour les uns…. Oui mais marseille, sale, égocentrique, mafieuse, empreinte d’excès pour les autres… Quelque soit le point de vue que l’on prend, il ressort pour tous un terme, une […]

Le ciel, les oiseaux et… l’OM

Olympique de Marseille… ah, le club de cette cité radieuse, ensoleillée, paisible, orgueuilleuse et terreau d’identitarisme local, cette Matrie pour les uns…. Oui mais marseille, sale, égocentrique, mafieuse, empreinte d’excès pour les autres…
Quelque soit le point de vue que l’on prend, il ressort pour tous un terme, une expression commune, lancée ça et là par les supporters, les journalistes locaux ou nationaux… Cette expression est la suivante :

« Le contexte Marseillais… »

A l’arrivée de tout nouveau joueur, entraineur, voire même président, la quasi totalité des commentaires font ressurgir cette expression, et vont même jusqu’à demander leur avis aux néo-olympiens qui n’ont de cesse de clamer haut et fort qu’ils sont conscients de ce qui les attend, qu’ils sont prêts à assumer cette pression qui peut détruire mais aussi sublimer, qui peut broyer mais aussi réveler, qui peut désintégrer mais surtout glorifier… Car ne nous y trompons pas, ce que viennent chercher ces nouveaux arrivants n’est pas que le salaire, mais plutôt la reconnaissance…
Guidés par leur orgueil, ils pensent trouver en Marseille cette réussite personnelle, sorte de victoire sur eux-mêmes ou plus…
Et cette quète mène des personnages tel Pegguy Luyindula à quitter la réussite, la stabilité du champion lyonnais pour aller se jetter dans la gueule du Diable afin de se prouver qu’il peut réussir là où tant d’autres ont échoué…
Il en est de même pour le globe trotteur Philippe Troussier, « Déïfié » au japon, « Sorciéïsé » en afrique, mais necessiteux de prouver aux yeux du monde qu’il peut réussir en Enfer.
Que penser d’un Benoit Pedretti, juvénile et exceptionnel millieu de terrain, qui choisit marseille pour relever un défi à la hauteur de son talent, guidé par ses « rèves d’enfant… ».

« Œdipe est Marseillais »

Ne vous offusquez pas, mais le terme le plus important dans cette tirade est le terme « enfant » car qu’on le veuille ou non, marseille est une cité d’enfants, excessifs, imatures, auto-installés sous la protection d’une (bonne)-mère, et désireux de prouver aux autres à quel point nous sommes importants, à quel point nous existons… Pour exister, nous crions dans un stade. Certaines fois, lorsque nos dirigeants, donc l’autorité, font une erreur, nous les conspuons, les rejettons, les défions…car notre vie est celle d’enfants-adolescents, braqués contre toute autorité, afin de défendre notre Matrie, Marseille, notre mère, l’OM étant son image… Alors dès que j’entends ces joueurs arriver, dire que marseille l’insoumise leur va comme un gant, je ne peux m’empêcher de penser que ces gamins nous font leur crise d’adolescence. Idéalistes, les joueurs, supporters, répondent à ce but ultime, charmer Marseille, la faire notre…

« La Stratégie de l’Echec »

Charmer Marseille necessite de tuer le père, ou plutôt le remplacer si on n’arrive pas à le respecter…Alors quand ça va mal, on le défie, on le pousse dehors, persuadés que c’est pour le bien de l’OM… Dans le passé récent, un seul homme a réussi à résister, cet homme est Bernard Tapie, roublard, débrouillard, il était appelé en Italie le « padre-padrone » ou Père-patron… Ce charisme, cette aura l’ont rendu respecté aux yeux des supporters car il protégeait le club, le faisait gagner, défiait une plus haute autorité (la ligue, la fédération, l’uefa…). Alors nous nous sommes rangés sous sa bannière, l’avons faite notre…
Oui, mais voilà, depuis, se sont succédés des personnages sans personnalité, incapables de fédérer les composantes du club, bourrés de qualités, mais dénués de la seule qu’il faut à marseille, l’autorité naturelle …
Nous réclamons des patrons sur le terrain, mais nous n’en avons pas chez les dirigeants, bouchet, cangioni, roussier, marchand… et que dire du Père abscent, RLD, jamais au club comme certains ne sont jamais à la maison… Les accepteriez-vous comme Père? Non, alors vous ne pouvez les accepter comme dirigeants…
Arrive ce qui doit arriver, le contexte marseillais bouillonne, et broie les usurpateurs… L’échec est là, imperturbable… Le terrain donne les premières secousses car les joueurs sont en manque de repères, le stade parachève l’oeuvre, pour sauver l’OM…

« Le Silence des Chevreaux »

S’en suit le chaos, car l’équilibre necessite que le dirigeant dirige, et que son autorité ne soit pas baffouée… Le public se calme, il a eu la peau de celui qui menaçait l’OM, les joueurs n’ont plus de repères, l’OM peu à peu sombre dans l’échec, les protagonistes se taisent, le silence plane à nouveau sur la ville, un silence assourdissant, fait de négation, de honte, et comme cela fait mal de voir l’echec, arrive le mercato qui permet de tout changer, pour mieux oublier, mieux recommencer…

« Grandeur et Décadence »

L’enfant gagne alors qu’il doit perdre… Mais il ne gagne que parce que l’autoritée est moins forte que lui. Mais qui est plus fort que les Olympiens? Tapie l’était, courbis a su l’être un temps…
En religion, on appelle cet homme rassembleur, craint, aimé, suivi, un MESSIE… Rolland Courbis en son temps avait eu cette phrase à propos du retour de Tapie au club :
 » si lui (Tapie) ne réussit pas, alors seul Dieu pourra sauver l’OM… « . Vision, hasard ? En attendant que cet homme providentiel arrive, marseille la rebelle continuera de tuer ses parents, ses symboles d’autorité… Et continuera sa chute vers la décadence…

Ceci n’est que mon point de vue, ne soyez pas d’accord avec moi, s’il vous plait, j’aimerais tant avoir tort…