Avant d’évaluer les forces en présence, ayons une pensée émue pour le football français qui est en train de se désagréger à la vitesse d’une Twin Tower à Manhattan. Devant la faiblesse de la qualité du jeu, le manque d’intérêt de la majorité des matches, les affaires, les faillites ou encore le niveau de l’arbitrage, nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer. La réalité dépasse l’affliction. Même si l’équipe de France reste le (bel) arbre qui cache la (triste) forêt.
M’enfin, revenons à nos chèvres. A ma gauche, Rennes capitale bretonne avec son métro fraîchement inauguré et un jeu souterrain désespérant son coach, le doux rêveur Gourcuff, qui constate amèrement que ses joueurs ne réagissent pas sur la pelouse comme sur son ordinateur. Candidat déclaré à la relégation, les « Rouge et Noir » jouent gros sur ce match à l’image d’un Monterrubio émoussé qui tarde à retrouver son niveau de jeu nantais.
A ma droite, Marseille, terre d’asile pour mercenaires du ballon rond, « enfants de tout pays » dirait Enrico. Contre Auxerre, dans la piscine du Vélodrome, les hommes d’Albert Emon ont montré de bien jolies choses. Andre Luiz et Rivera ont construit, Olembe a centré et Leboeuf a rassuré tout son monde. Si Alfonso et Sakho, voire le revanchard Chapuis veulent bien marquer samedi, on peut logiquement décrocher la timbale et empocher trois points précieux. On pourra ainsi continuer à rêver… A l’Intertoto!