Deschamps – Anigo : 2 gamins dans une cour d’école

Pendant 2 ans, ils nous ont pourri la vie avec leurs engatses, leurs agissements en coulisses, leurs stratégies pour éliminer l’autre, leurs déclarations de Caliméro. On pensait qu’avec le départ de Didier Deschamps, le sujet serait clôt et qu’enfin on pourrait tirer un trait sur cette période triste de l’histoire du club. Et bien non. […]

Pendant 2 ans, ils nous ont pourri la vie avec leurs engatses, leurs agissements en coulisses, leurs stratégies pour éliminer l’autre, leurs déclarations de Caliméro. On pensait qu’avec le départ de Didier Deschamps, le sujet serait clôt et qu’enfin on pourrait tirer un trait sur cette période triste de l’histoire du club. Et bien non. Quatre mois après le départ du coach marseillais, les deux protagonistes en sont encore à balancer sur l’autre par médias interposés et à écorner l’image de l’Olympique de Marseille. Ils ressemblent à 2 gamins dans une cour d’école qui s’écharpent pour trois fois rien. Ridicules me direz-vous ? Oui ils le sont.

Ils disent aimer l’OM mais …

Il est bien étrange de déclarer assez régulièrement son amour pour l’Olympique de Marseille et à la fois d’aussi peu respecter l’image du club dont on est (ou on a été) le serviteur. Le départ du coach phocéen était censée calmer les esprits et mettre fin à 24 mois de tension qui ont conduit l’équipe phocéenne dans le mur (sportivement et financièrement). Aujourd’hui que José Anigo et Didier Deschamps ne sont plus forcés de se côtoyer au quotidien, les deux meilleurs ennemis continuent de guerroyer dans les médias. Peu soucieux de l’image de l’OM qu’ils abiment inévitablement par leurs déclarations, les deux hommes en deviennent même grotesques dans leur entêtement. Aucun des deux ne semble capable de prendre de la hauteur et de laisser l’autre déblatérer ses inepties. Dommage car, au final, ce sont l’OM et ses supporters qui en pâtissent.

Anigo se bat encore après la guerre

En restant à l’Olympique de Marseille, José Anigo aurait dû comprendre qu’il fallait passer à autre chose et ne pas ressasser le passé. Son président, Vincent Labrune, aurait dû d’ailleurs le sensibiliser à ses obligations au regard des dégâts constatés depuis octobre 2011 et son « coming out » au sujet de Didier Deschamps face aux médias. Pourtant, après que le sélectionneur national s’est plaint dans la presse le 17 août dernier, Anigo lui a emboité le pas et ainsi de suite. Le directeur sportif a pourtant le devoir impérieux de donner la meilleure image possible du club. Or, à plusieurs reprises, en visant Didier Deschamps dans des interviews, le directeur sportif provençal s’est mis en faute. Et ce n’est pas la première fois. Alors à quand un ultimatum de l’actionnaire principal ou de la présidence pour faire cesser cette mascarade ? La situation sportive et financière de l’OM est assez critique pour que le discours du club olympien ne soit pas parasité par ces gesticulations. Il est temps d’y mettre un terme.

Et si Deschamps s’occupait plutôt de l’équipe de France ?

Hier sur la chaine non-officielle du PSG, BeIn Sport, Didier Deschamps a cru bon de répondre une nouvelle fois à une déclaration de José Anigo qui, sans être assassine, a semble-t-il énervé le sélectionneur national. Comme à son habitude, l’ancien capitaine de 93 s’est plaint de son directeur sportif et de son président qui, avec justesse, a rétorqué qu’on n’allait pas « refaire le match pendant dix ans« . Or cela semble partie pour durer puisque personne n’y met le holà. La situation actuelle de l’équipe de France et plus globalement du football français est pourtant préoccupante. Délitement des valeurs, manque de professionnalisme, résultats sportifs médiocres, … Tous les feux sont au rouge (même si on nous fait croire le contraire) et le sélectionneur nous ressort à nouveau sa complainte serinée durant 2 ans. De quoi lasser non ?

Dans l’intérêt de l’OM et du football français, il est tout de même tragique que la présidence du club phocéen et de la Fédération Française de Football laissent ces agissements continuer. En 1967, Gaston Defferre et René Ribière s’étaient battus en duel à l’épée pour venger quelques mots trop haut prononcés à l’Assemblée Nationale. Proposons donc à Didier Deschamps et José Anigo les mêmes armes ou s’ils ne veulent pas une solution plus simple : de la fermer définitivement !