Confirmant dimanche soir face au Paris Saint-Germain leurs bonnes dispositions après un mois de février dense en matchs et profitable en points, les marseillais peuvent espérer le meilleur si Bordeaux se décide enfin à lâcher des points. Encore engagé dans trois compétitions, les Olympiens devront tout de même se méfier de deux gros rendez-vous : l’un face au Benfica Lisbonne en Europa League et l’autre face à un concurrent direct en championnat, Lyon au Stade Vélodrome.
Un schéma directeur
Tâtonnant depuis le début de saison pour trouver un schéma permettant à tous ses joueurs de s’exprimer au mieux, Didier Deschamps a beaucoup tenté et beaucoup déçu lors de la première partie de saison. Ce jusqu’au 27 janvier et un certain match face au LOSC qu’on disait alors irrésistible et que l’OM fait plier à domicile. Le coach marseillais aligne alors un Edouard Cissé en sentinelle devant la défense, Benoit Cheyrou et Lucho Gonzalez en milieux polyvalents, Hatem Ben Arfa et Mathieu Valbuena en milieux offensifs et Mamadou Niang seul en pointe. Le résultat est séduisant tant dans la manière que sur le tableau d’affichage, avec en bonus une remontée du score toujours bonne pour le moral. Si souvent le match de Valenciennes a été cité comme référence, c’est en fait celui face à Lille qui a changé la donne dans l’esprit de Deschamps qui, par la suite, a confirmé l’équipe à plusieurs reprises dans ce 4-5-1.
Le retour des bannis
Laissé sur le banc durant la plupart des matchs de la première partie de saison, Mathieu Valbuena et Hatem Ben Arfa étaient donnés partants au mercato d’hiver et Deschamps ne souhaitait pas les garder. Devant l’empressement de José Anigo à retenir l’ancien lyonnais et l’absence de propositions pour Valbuena malgré le prix ridicule que l’OM demandait (4 millions alors que le phocéen en vaut au moins 2 fois plus), Deschamps a du faire machine arrière et se rendre compte, au fil des matchs, qu’il avait fait fausse route. Ben Arfa et Valbuena sont titulaires lors des rencontres importantes et c’est tant mieux étant donné leur rendement actuel. Cela prouve aussi que le coach de l’OM sait avouer ses torts, même si c’est contraint et forcé !
Secret défense
Depuis le début de saison, Stéphane Mbia ne cesse de clamer qu’il n’aime pas jouer en défense centrale. A la faveur d’une absence de plusieurs semaines pour blessure de Gabriel Heinze et du faible rendement de Vitorino Hilton, l’international camerounais a été contraint à jouer aux côtés de Souleymane Diawara. Plus que convaincant dans ce rôle, Mbia est aujourd’hui en passe de devenir titulaire à ce poste. La puissante doublette a notamment réalisé une jolie performance face au PSG. Reste maintenant la question du positionnement de l’Argentin et de l’avenir de Taiwo. L’entraîneur phocéen devrait rapidement nous indiquer s’il entend poursuivre dans cette voix ou non.
Un mois de février de folie
Ce mois de février faisait peur au staff phocéen avec 8 match en 25 jours, soit un match tous les trois jours sur une longue durée. Un vrai défi stakhanoviste ! L’OM s’en tire très bien avec 7 victoires (dont 4 en déplacement) et 1 défaite, 22 buts marqués pour 9 buts encaissés. Une vraie réussite pour les olympiens qui, comme Lyon, retrouvent un espoir en Ligue 1. Malgré tout, ces succès demeurent fragiles si le mois de Mars et d’Avril ne sont pas du même acabit. En cela, l’élimination en Coupe de France, si elle est dommageable, demeure un vrai choix pour Deschamps qui, en faisant tourner au maximum son effectif, a clairement lâché l’affaire. Un mal pour un bien !
Certes tout n’est pas parfait et la communion du stade et des joueurs avec Deschamps n’est pas la même qu’avec Eric Gerets, lequel est devenu un héros sur la Canebière sans avoir rien gagné. Malgré tout, l’ancien capitaine olympien jouit en Provence (comme ailleurs) d’une solide légitimité et les résultats actuels du club sont là pour confirmer ce sentiment. La discussion entre les joueurs et le coach qui a suivi la défaite à Montpellier semble avoir porté ses fruits. Malgré tout, l’objectif d’un titre de champion est encore bien loin puisque Bordeaux n’est toujours pas à porter de fusil. Il faudra pour cela que les olympiens fassent un carton plein jusqu’à la fin de saison pour atteindre le Graal hexagonal. Possible mais difficile…