À quoi bon gagner un match si c’est pour perdre le suivant ? Cette saison, l’OM, plutôt constant dans l’inconsistance de son jeu, a été beaucoup moins régulier du côté des résultats. Notamment, le club n’a pas encore remporté deux victoires consécutives en championnat — il faut dire qu’il n’en a remporté que deux en tout jusqu’aujourd’hui… Et pour la première fois cette semaine, les Marseillais ont signé deux succès d’affilée, l’un en L1 contre Ajaccio, et l’autre en Coupe de la Ligue face à Lens. Deux équipes modestes, certes, mais on peut en dire autant de Dijon.
Un calendrier favorable pour remonter au classement ?
La difficulté du calendrier de l’OM a longtemps été invoquée comme excuse, aux mois d’août et de septembre, quand l’équipe enchaînait les matchs face aux grosses écuries des saisons passées. La donne a légèrement changé ces dernières semaines, et les adversaires semblent plus abordables : après l’avoir emporté contre Ajaccio, les joueurs de Didier Deschamps espèrent répéter l’expérience à Dijon, puis face à Nice, histoire d’engranger de précieux points et de recoller à la première moitié de tableau.
Le DFCO : un jeune promu qui se débrouille
Les quelques clubs qui ont plié face à l’OM, ces derniers temps, étaient tous plus ou moins mal en point (les 17e et 20e de L1, notamment). Les Dijonnais, quant à eux, ont eu sensiblement le même parcours que les Olympiens : ils pointent à la 13e place, avec déjà trois victoires mais un point de moins que l’OM, 12e, et surtout avec une différence de but inquiétante (-11, la 19e du championnat). Côté forme, Dijon n’est pas flambant en L1, restant sur 2 nuls et 2 défaites lors des 4 derniers matchs, mais s’est refait une santé en éliminant le PSG qatari de la Coupe de la Ligue mercredi dernier (3-2). Prudence, donc.
Dans ce club fondé il y a seulement 13 ans, les supporters marseillais retrouveront une vieille connaissance : le solide défenseur Abdoulaye Meité, qui a porté notre maillot pendant cinq saisons (une performance rare au cours des années 2000 !), et qui faisait partie des 11 derniers olympiens à avoir disputé une finale de coupe d’Europe. Lui, de son côté, ne reconnaîtra pas grand monde, car il ne reste que… José Anigo : l’ensemble des joueurs et du staff a, depuis 2004, été renouvelé. À quoi tient l’identité d’un club… ?
4-4-2 : le code secret du succès ?
L’un des faits majeurs de cette semaine est la quasi-révolution à laquelle a procédé Didier Deschamps, en optant pour un 4-4-2, et en laissant aux vestiaires ses anciennes certitudes : le schéma en 4-3-3 et l’inamovibilité de Diarra et de Lucho. Est-ce à cela qu’il faut, comme le pense Mbia, imputer les bons résultats récents ? Peut-être. En tous cas, ceux qui mouraient jusque là d’ennui devant leur télévision ou au stade lors des matchs de l’OM ont été quelque peu réveillés par le jeu proposé lors des dernières rencontres, et notamment par une animation offensive renaissante.
Et y a-t-il meilleur moyen d’obtenir des résultats que de bien jouer ? Non — c’est en tous cas ce que pensait un certain entraîneur, à son arrivée à Marseille…
On ne peut donc que souhaiter que Deschamps renoue avec un projet de jeu ambitieux et efficace, et que l’OM en profite pour se rapprocher des places qui conviennent mieux à son rang. Depuis cette semaine, on se met à croire que ce n’est pas impossible.