Sous le règne Robert Louis-Dreyfus, il est une habitude à laquelle l’OM ne déroge jamais. Que tout aille bien ou que tout aille mal, le club, et notamment son conseil de surveillance, grouillent de personnes malintentionnées, avides de pouvoir et capables de faire n’importe quoi pour prendre la place des dirigeants en place. Le feuilleton qui oppose Pape Diouf à Vincent Labrune est de cette trempe là, dévastateur dans les médias, il ne laisse augurer rien de bon pour la négociation des transferts en cours et l’image du club phocéen en Europe.
Virer Pape Diouf, mais pourquoi ?
Depuis son arrivée, contre vents et marées, l’ancien agent de joueur présente un bilan plus que satisfaisant. En accrochant sa troisième Ligue des Champions d’affilée, l’OM poursuit sa progression, réduisant peu à peu l’écart avec l’Olympique Lyonnais jusque-là dominateur absolu du championnat de Ligue 1. Le club olympien s’est notamment solidifié financièrement, comme en atteste les bénéfices successifs de ces dernières années. Dès lors pourquoi donc Pape Diouf serait-il menacé ? Selon les journalistes, il paierait le mépris qu’il affiche vis-à-vis du conseil de surveillance, et de certains de ses belliqueux membres, duquel il manque régulièrement les réunions qui se tiennent à… Paris ! Il faut évidemment préciser que la plupart des membres du conseil habitent Marseille. L’OM serait-il passé sous l’emprise de la capitale ?
RLD, ou la culture de la bipolarité
Après Thierry de La Brosse et Mehdi El Glaoui, Pape Diouf s’est donc trouvé un nouvel ennemi en la personne de Vincent Labrune, illustre inconnu du monde du football, qui n’a même pas son Wikipédia mais qui fait parti de l’entourage proche de Robert Louis-Dreyfus. Non content de n’avoir aucune crédibilité, ce Monsieur semble plus coriace que ces prédécesseurs et disposer d’un bon réseau, parvenant notamment à faire circuler la rumeur de l’éviction du président phocéen dans les médias. Pour rappel, ce système de bipolarité, où deux dirigeants se crêpent le chignon, est une spécialité de notre actionnaire principal. On peut effectivement se souvenir des conflits ayant opposé Rolland Courbis à Yves Marchand ou Bernard Tapie à Pierre Dubiton. Enfin bref, aucune machine ne semble trop belle pour tenter de l’enrayer en y mettant son grain de sable.
RLD a-t-il le choix ?
Déjà fortement secoué par l’affaire Eric Gerets il y a deux mois, Robert Louis-Dreyfus ne cultive évidemment pas une bonne image du côté de Marseille, ville à laquelle il n’a d’ailleurs strictement rien compris. Beaucoup de supporters le tiennent évidemment pour responsable des énormes crises qui ont touché le club depuis le début des années 2000, et du désert qu’il traverse en termes de trophées. On n’ose ainsi pas imaginer la colère et les dégâts irréversibles que provoquerait l’éviction de Pape Diouf au profit de Vincent Labrune et de sa bande. S’il tient un temps soit peu à son club, ou tout au moins à ses parts dans celui-ci (ce qui semble plus probable), RLD se doit au plus vite de régler le conflit en nettoyant une bonne fois pour toutes le conseil de ses charognards. Malgré son caractère borné et insoumis, le milliardaire est en passe de commettre une bêtise qui aurait de sérieuses répercussions.
Comme à son habitude sous Robert Louis-Dreyfus, l’Olympique de Marseille se rend ridicule. Si on n’avait pas connu les crises précédentes, on pourrait penser que le grand argentier olympien n’est pour rien dans toute cette agitation. Mais la répétition constante des erreurs pourraient laisser à supposer que rien n’est involontaire. L’OM, tout au moins quand il a des résultats, gêne-t-il quelqu’un ? Vraisemblablement oui. Reste à savoir à qui profite le crime !