Drogba ou pas Drogba. A chaque semaine sa polémique. Didier Drogba est fatigué de toute évidence depuis plusieurs semaines. « Physiquement, c’est difficile pour moi. Il y a des signes qui ne trompent pas« . Aligné contre Le Mans, contre Nantes, contre Dnipropetrovsk puis dernièrement contre Nice, souvent décisif mais moins tranchant qu’à l’accoutumée, José Anigo avoue « avoir du mal à s’en passer« . L’OM est atteint de Drogbisme aigu. Le mal ne paraît pourtant pas incurable avec Ahmed Hossam Mido et Steve Marlet en solutions offensives alternatives. Vainqueurs à l’aller sur le plus petit score (1-0), les phocéens ont néanmoins besoin d’un résultat en Ukraine pour assurer bien sur leur qualification pour le prochain tour mais surtout confirmer leur bon match contre l’OGC Nice.
Le match:
José Anigo a été sage. Laisser sur le banc Drogba était le bon choix. Sur une pelouse à la soviet, les hommes de Kucherevskiy récupèrent beaucoup de ballons et s’appuient essentiellement sur la vitesse de Rotan et de Nazarenko. Sans Didier Drogba, les olympiens bien positionnés tentent de procéder par contre avec notamment nos deux hommes de couloir: Demetrius Ferreira et Manuel Dos Santos.
22ème minute: centre de Laurent Battles pour une tête de Mido pas suffisamment appuyée pour inquiéter Kernozenko
25ème minute: corner de Laurent Battles pour un bonne tête piquée d’Habib Beye qu’un Ukrainien sauve sur sa ligne
Enormément de fautes sur Laurent Battles dont les Ukrainiens semblent se méfier. Nos deux attaquants Ahmed Hossam Mido et Steve Marlet n’ont pour l’instant hérité d’aucun véritable bon ballon mais font un bon travail de sape sur la défense adverse. En défense, Brahim Hemdani, Abdoulaye Meïte et Habib Beye font très solides en défense à trois. Bref, un collectif solidaire, sérieux et appliqué. Il ne manque qu’un peu de folie devant pour empocher la victoire.
45ème minute: cafouillage dans la surface de Fabien Barthez dont profite Rotan qui frappe puissamment sur le petit filet
L’OM et les deuxième mi-temps: tout un programme. Sauf que cette fois-ci, les hommes d’Anigo sont bien en place.
55ème minute: talonnade d’Ahmed Hossam Mido pour Laurent Battles lancé qui s’infiltre dans la surface mais déséquilibré ne peut frapper au but; Mathieu Flamini s’en saisit et adresse une bonne frappe que le gardien détourne
Les coéquipiers de Rotan essayent de pourrir le match à défaut de pouvoir le gagner. Ils multiplient les fautes dangereuses (dont celles qui ont entraîné les sorties de Ferreira et de Battles). Battles, tantôt en posant le ballon, tantôt en ouvrant le jeu, joue pleinement son rôle de numéro 10.
66ème minute: centre ukrainien pour Nazarenko qui envoie le ballon au dessus des cages de Fabien Barthez
83ème minute: belle frappe de Camel Meriem qui partait dans la lucarne; le portier ukrainien la détourne
Conclusion:
Très sereins, bien organisés et très solidaires, les phocéens ont fait un vrai match de coupe d’Europe, fait de sacrifices et d’engagements. Les ukrainiens n’ont jamais été vraiment en mesure d’inquiéter la défense marseillaise. Les coéquipiers de Brahim Hemdani ont géré le match comme des vieux routards. Une bonne nouvelle pour l’avenir.
De nouveau, on a pu voir un grand Habib Beye qui accumule des performances de haut niveau. Sérieux, dur sur l’homme, le Sénégalais est l’homme en forme coté olympien. La bonne surprise vient du coté de Laurent Battles qui a considérablement compliqué les affaires des ukrainiens avec sa disponibilité et sa protection de balle. Les marseillais sont sur la bonne voie. Reste à y mettre un petit grain de folie.