Dortmund 2-3 OM : la tactique et les joueurs

Cette dernière rencontre de la phase de poule de la Ligue des Champions aurait du être un match pour du beurre mais, une prestation lamentable contre l’Olympiakos il y a deux semaines, oblige les Phocéens à faire un bon résultat en Allemagne pour se qualifier. André-Pierre Gignac est le seul absent après sa blessure à […]

Cette dernière rencontre de la phase de poule de la Ligue des Champions aurait du être un match pour du beurre mais, une prestation lamentable contre l’Olympiakos il y a deux semaines, oblige les Phocéens à faire un bon résultat en Allemagne pour se qualifier.
André-Pierre Gignac est le seul absent après sa blessure à Caen. Cédric D’Ulivo n’a pas été retenu par Didier Deschamps alors que Julien Rodriguez n’est pas sur la liste des joueurs européens de l’OM. Steve Mandanda est dans le but, le capitaine est derrière le quatuor Cesar Azpilicueta, Souleymane Diawara, Nicolas Nkoulou et Djimi Traoré ; Alou Diarra et Stéphane Mbia sont les milieux récupérateurs avec Morgan Amalfitano, Lucho Gonzalez et André Ayew un cran devant ; Loïc Rémy est de retour à la pointe de l’attaque. On a encore donc un 4-5-1 comme lors des deux derniers matches.
Gennaro Bracigliano, Jean-Philippe Sabo, Charles Kaboré, Benoît Cheyrou, Mathieu Valbuena, Billel Omrani, et Jordan Ayew sont sur le banc. Elinton Andrade, Rod Fanni et Jérémy Morel ne sont pas sur la feuille de match.

Les Olympiens jouent bas et tiennent une vingtaine de minutes jusqu’à l’ouverture du score sur un manque d’agressivité dans la surface. Cela devient plus dur car les Allemands poussent et doublent la mise sur penalty à la demi-heure de jeu. Sur la seule opportunité marseillaise, à la fin des arrêts de jeu, Rémy réduit le score.
Comme Arsenal est mené 2-0 au Pirée, et malgré le but de Rémy, l’objectif de la seconde période est de conserver une place en Ligue Europa car la Ligue des Champions semble déjà un lointain souvenir.
Les Marseillais sont moins dominés à la reprise mais, petit à petit, les joueurs de Dortmund reprennent le dessus. Néanmoins, dans les dernières minutes, comme Dortmund n’a plus rien à gagner, la pression est moins forte et André Ayew égalise de la tête sur un corner à cinq minutes de la fin. L’incroyable se produit dans la foulée avec une superbe frappe de Valbuena pour un succès et une qualification hallucinantes !

Steve Mandanda (6) : malgré deux buts encaissés et une domination allemande, il n’a pas eu énormément d’arrêts à effectuer mais il a bien stoppé un tir de Gotze en première période et un plat du pied à l’heure de jeu. Il s’est surtout montré sur quelques prises de balles aériennes pas faciles vu la masse athlétique des joueurs adverses. Il a aussi abusé de longs ballons inexploitables pour Rémy en première mi-temps.
Cesar Azpilicueta (6) : l’arrière droit a surtout défendu et donc peu attaqué. Il a sauvé le 3-0 sur sa ligne juste avant la mi-temps pour ce qui a finalement été un tournant. En seconde période, il a fait un bon retour en contrant un tir de Lewandowski. Offensivement, il a effectué un bon centre pour l’aîné des Ayew à l’heure de jeu.
Djimi Traoré (4.5) : Morel toujours blessé malgré sa présence dans le groupe, le Malien était encore titulaire au poste d’arrière gauche. Il a eu énormément de mal face au positionnement et à la vitesse de ses adversaires directs qui se sont fait un plaisir de passer de son côté. Petit à petit, il s’est repris et les Allemands ont baissé de pied lui permettant de moins souffrir après le repos.
Souleymane Diawara (5.5) : piteusement battu à l’épaule en pleine surface sur l’ouverture du score, il a, pour le reste, livré un beau combat face aux nombreux attaquants de Dortmund.
Nicolas Nkoulou (7.5) : comme la plupart des deniers matches, le Camerounais a fait beaucoup de bonnes interventions, évitant encore plus d’occasions à son équipe.
Alou Diarra (5.5) : après une relance ratée en début de match, il a surtout couru, pressé et s’est battu dans l’entre-jeu pour essayer de lutter face à la grosse pression allemande.
Stéphane Mbia (5) : malgré sa blessure à Caen, il était dans le onze de départ et a occupé le poste de milieu défensif gauche. Touché à la tête lors d’un choc avec Diarra au quart d’heure de jeu, il a eu un gros bandage autour du crane. Il a beaucoup couru après le ballon même s’il a joué très bas et a surtout concédé un penalty pour un jeu dangereux alors que son équipe était acculé. Il est sorti à la pause, à cause de sa blessure à l’oeil.
Benoît Cheyrou (5) : rentré au retour des vestiaires, on l’a peu vu dans un match pas trop fait pour lui avec des duels, des combats et peu de possession de balle.
Morgan Amalfitano (7) : le milieu droit a fait un gros travail de pressing et de récupération avec application et implication. Il a aussi fait un très bon centre pour la réduction du score juste avant le repos pour le but qui a redonné de l’espoir.
Lucho Gonzalez (4) : le milieu de terrain axial a surtout couru dans le vide pour essayer de presser. Souvent en retard et manquant de jus, il a aussi piteusement tiré le seul corner de la première période. Il est logiquement sorti en milieu de seconde période.
Jordan Ayew (non noté) : il a joué presque 25 minutes comme second attaquant et n’a pas eu l’occasion de se montrer si ce n’est sur quelques possessions en toute fin de rencontre.
André Ayew (6.5) : le milieu gauche a fait une prestation habituelle avec beaucoup d’abnégation, de volonté et d’application. Après avoir été à deux doigts d’égaliser vers l’heure de jeu (mais le centre d’Azpilicueta a été touché par un défenseur alors qu’il était devant le gardien), il l’a fait sur un corner à 5 minutes de la fin avec une belle tête.
Loïc Rémy (6.5) : de retour de blessure, il était titulaire à la pointe de l’attaque. Sur sa seule opportunité de la première mi-temps, il place une tête précise pour redonner l’espoir aux siens. Pour le reste, il a couru pour faire du pressing et gêné la relance des défenseurs allemands.
Mathieu Valbuena (non noté) : il a joué un gros quart d’heure à la place du buteur phocéen et a fait un superbe geste (une série de dribbles ponctuée par une frappe magnifique) qui a envoyé son équipe en huitième de finale.

Après un scénario incroyable et une fin de match inoubliable, les Phocéens se qualifient parmi les 16 meilleures équipes d’Europe.
Les prestations individuelles ont été assez contrastées avec un Lucho Gonzalez peu à son avantage. Par contre, Nicolas Nkoulou a encore fait une énorme performance.
Il faudra se remettre de cette superbe émotion car dès samedi il faudra battre Bordeaux pour continuer à remonter au classement de la Ligue 1.