Au lendemain de la victoire (3-0) des Marseillais face aux Allemands, à la fin septembre, on pensait que la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions étaient à portée de main de l’OM. C’était une bouffée d’oxygène salutaire, après un lamentable début de championnat, et au terme d’un match éprouvant, face aux jeunes joueurs du Borussia, qui ont certes montré une grande créativité, mais ont péché dans le dernier geste, en défense comme en attaque.
Plus compliqué que prévu
Paradoxalement, les mois d’octobre et de novembre ont marqué un net redressement des Phocéens en championnat (4V, 2N, 1D), et une succession d’échecs en Coupe d’Europe, avec notamment deux défaites à domicile contre Arsenal et l’Olympiakos. Si bien qu’aujourd’hui, les joueurs de Didier Deschamps sont certes toujours à la deuxième place du groupe, mais sont dans l’obligation de gagner à Dortmund s’ils veulent être sûrs de se qualifier. La mission ne semble pas totalement impossible, mais force est de constater qu’aucun des autres clubs du groupe n’y est arrivé.
Un mur jaune et des abeilles tueuses ?
Surtout, les Jaunes n’ont perdu qu’une seule fois cette saison chez eux (en septembre face au Herta Berlin) et restent sur six victoires d’affilée toutes compétitions confondues dans leur antre du Westfalenstadion… Aujourd’hui à la seconde place du classement en Bundesliga, à un point du leader bavarois, les « Borussen » risquent de nous présenter une opposition de taille.
Seul atout du côté marseillais : le score de l’aller, qui rend très improbable une qualification des joueurs de Dortmund, ce qui peut évidemment avoir un effet sur leur motivation. S’ils veulent passer devant l’OM, il faut en effet qu’ils s’imposent par au moins quatre buts d’écart. Si bien qu’un but marseillais inscrit relativement tôt pourrait tuer le match, et faire perdre l’espoir aux joueurs et au public du Borussia.
Un oeil sur le score en Grèce
Tout le problème est que, s’ils ne gagnent pas, les Olympiens devront attendre le résultat du match opposant, au Pirée, l’Olympiakos à Arsenal, pour connaître leur sort. L’idéal serait évidemment que les joueurs de Wenger s’imposent ou obtiennent le nul, car cela permettrait aux Marseillais de se qualifier même en perdant (du moment qu’ils ne prennent pas 4 buts). Mais une victoire des Grecs condamnerait les Provençaux à la victoire, ou à l’élimination (l’OM pourrait même être éliminé de toute coupe d’Europe en cas de défaite trop large face aux Allemands).
Autant dire que la sérénité passe par une victoire en Westphalie, tant il serait dangereux de faire aveuglément confiance à ce grand amoureux de notre club qu’est Arsène Wenger, dont le club est déjà qualifié, et ne peut plus être rejoint à la première place…
Un maître mot : l’efficacité
La nouvelle paire de milieux de terrains Diarra-Mbia a fait beaucoup de bien, ces derniers jours, au jeu marseillais, et on peut imaginer qu’elle sera reconduite en terre allemande ; ce ne sera pas inutile, pour « mettre le pied » et s’imposer physiquement face à une équipe joueuse et mobile. Mais ce ne sera pas suffisant. Contre Dortmund à l’aller, et contre le PSG il y a dix jours, si les joueurs de Deschamps se sont imposés, c’est par leur redoutable efficacité défensive (on se souvient du nombre de tirs allemands qu’avait arrêtés Mandanda) et offensive (il n’a pas fallu beaucoup d’occasions aux attaquants marseillais pour faire la décision face à Weidenfelder comme face à Sirigu).
Le gardien et capitaine marseillais d’un côté, et son fer de lance Loïc Rémy de l’autre, devront donc être à leur meilleur niveau s’ils veulent qualifier leur club. Voir l’OM deux ans de suite en huitième de Ligue des Champions serait un signe fort de la progression du club. Le voir éliminé ne pourrait que le replonger dans le marasme d’une saison déjà bien difficile.