Après avoir chuté face à deux gros morceaux, Arsenal (leader de Premier League) et Monaco (leader de Ligue 1), les Olympiens se déplacent demain soir au bouillant Signal Iduna Park pour y affronter un Borussia actuellement en tête de la Bundesliga. Après leur finale perdue de Champions League face au Bayern Munich en fin de saison dernière, les hommes de Jurgen Klopp ont su rebondir et n’ont perdu depuis août qu’une seule rencontre officielle, face au Naples de Rafael Benitez. Autant dire que c’est un très gros morceau qui attend les coéquipiers de Mathieu Valbuena qui, lui, était de la victoire des Marseillais en Allemagne en 2011. Probable que Matts Hummels et quelques autres aient encore en travers cette élimination.
Le Borussia un modèle pour l’OM
Après avoir pris – délire made by RLD – comme modèle pendant des années le Bayern Munich, l’OM a ouvertement indiqué il y a quelques semaines prendre désormais le Borussia Dortmund comme référence. « Nous voulons des joueurs qui tirent tous dans la même direction, à travers un challenge collectif et personnel pour certains en vue de la Coupe du Monde. C’est un peu le projet sportif qu’avait choisi Dortmund il y a trois ans. » Le recrutement a donc été axé sur des éléments offensifs (Thauvin, Payet, Khalifa) issues de Ligue 1 et des joueurs défensifs tournés constamment vers l’attaque (Imbula, Mendy). Certes pour le moment, le jeu s’en ressent peu mais à terme ce choix de renforcer qualitativement le secteur offensif devrait payer. Mais Elie Baup n’est pas Jürgen Klopp et c’est peut-être bien cela le problème. Il faudra probablement un jour arrêter avec les entraineurs français qui, avouons-le, ont tous 15 ans de retard et miser sur un coach jeune, intrépide et pourquoi pas … allemand.
Un jeu empreint de la folie de Klopp
Fort d’un quatuor offensif de très haut niveau avec Robert Lewandowski, Marco Reus, Pierre-Emerick Aubameyang et Henrikh Mkhitaryan, Jürgen Klopp persiste à proposer un football totalement tourné vers l’offensive où le but n’est pas de seulement gagner des rencontres (comme Deschamps, Baup et totalité des coachs français) mais de mettre des cartons à chaque adversaire. Ainsi au terme de la 7ème journée de Bundesliga, le Borussia a inscrit 21 buts (dont 18 ont été inscrits par ce quatuor magique). A titre de comparaison, l’Olympique de Marseille n’a inscrit que 12 buts et la meilleure attaque de L1 (avec Falcao dans ses rangs) seulement 14 buts en 7 rencontres de championnat. Autant dire que les Allemands ont fait leur révolution depuis plusieurs années et que le duo Dortmund-Bayern offre désormais un football de panache et de spectacle total, bien loin du jeu bourrin des années 70, 80 et 90. Difficile pour l’OM de rivaliser à ce niveau-là puisque le jeu de gagne-petit a été érigé en dogme par Deschamps et perpétué par son successeur.
Quelle chance pour l’OM ?
L’attaquant polonais de Dortmund, Robert Lewandowski, a déjà prévenu que la double défaite face à Marseille lui était restée en travers de la gorge. « Il y a un compte à régler avec l’OM » a prévenu l’auteur d’un quadruplé face au Real Madrid la saison passée. Depuis 2 saisons, le club de la Ruhr est monté en puissance en terme de résultats, de finances et d’effectif malgré le départ de Mario Götze vers l’ennemi juré, le Bayern Munich. Certes, dans un sondage FootMarseille, 68% des membres estiment que l’Olympique de Marseille a sa chance face au Borussia demain soir. Il faut cependant avouer que les Phocéens sont les outsiders de cette rencontre. C’était certes aussi le cas il y a deux ans mais le Dortmund de 2013 est bien plus fort que celui de 2011. Finaliste malheureux de la Ligue des Champions face au Bayern il y a quelques mois, le club allemand s’est en effet considérablement renforcé avec les arrivées cet été de deux francophones : Henrikh Mkhitaryan et Pierre-Emerick Aubameyang. Couplés à Reus et Lewandowski, cette attaque peut faire peur à juste titre. Pas sur que les jeunes loups marseillais aient les dents assez acérées pour affronter une telle armada comme on a pu le voir face à Arsenal. A noter toutefois que les absences de Jürgen Klopp et de Roman Weidenfeller pourraient cependant être un atout non négligeable pour les Phocéens s’ils savent ne pas jouer comme bien trop souvent avec le frein à main. Car ce Borussia-là, il faut l’attaquer et certainement pas le regarder jouer en espérant une contre-attaque.