Depuis plusieurs mois, le président de l’Olympique de Marseille avait alerté le ministère et la LFP sur les problèmes que soulevait la répartition actuelle des droits télé.
Retransmis 27 fois quand d’autres ne l’étaient qu’une fois tout en touchant les mêmes dividendes, le club phocéen était de plus en plus manifestement spolié en toute légalité (« Lorsque l’on aura atteint la 34e journée, l’OM aura été diffusé 32 fois » dixit Bouchet) .
Un club comme Montpellier qui n’a été retransmis qu’une fois touche donc sensiblement la même somme que s’il l’avait été des dizaines de fois. A ce titre, l’OM ne touche que 10ME alors quand la Juventus en touche 100.
La multiplication de ces retransmissions a aussi d’autres incidences : perte de spectateurs, problèmes de récupération des joueurs, …
Ni les déclarations dans les médias, ni le blocage des équipes de Canal + à l’entrée du Vélodrome le 28 janvier, ni ses demandes d’application de la charte sur les droits télé signée en janvier 2002 (critère de notoriété transformé unilatéralement en critère de performance sur 5 ans) n’avaient attiré sérieusement l’attention des instances « représentatives ». La réponse fut même la ponte d’un article permettant la suspension de la licence du dirigeant qui tenterait de déstabiliser la Ligue : bel exemple de démocratie.
Christophe Bouchet a donc décidé de porter l’affaire en justice en assignant la Ligue de football professionnel sur deux fronts :
– devant le conseil de la concurrence pour « abus de position dominante »
– devant le tribunal de grande instance de Paris pour « abus de droit et de dépendance » réclamant à ce titre des » la reconnaissance du préjudice financier » d’un montant de 33,8 millions d’euros.
Thiriez ne voit dans cette action qu' »une gesticulation médiatique qui ne trompera personne« . Je ne vous parle même pas de Gervais Martel, censé représenter les présidents de clubs.
Bref, personne ne voit d’injustice dans cette affaire …
C’est à se demander si le mot justice a un sens pour certains.