Défaits 2 à 0 au match aller, les Français devaient l’emporter ce mardi au Stade de France par trois buts d’écart. C’est fait ! Après une prestation catastrophique à Kiev, battus 2 à 0, la presse, les consultants et les supporters sont tombés à bras raccourcis sur l’équipe de France, à juste titre, tant le spectacle fut affligeant. Les Bleus faisaient alors resurgir tous leurs anciens démons qu’ils traînent depuis un soir de novembre 2009 où Thierry Henry donnait un coup de main à la France pour l’envoyer en Afrique du Sud vivre un véritable cauchemar. Auteur d’un triste match, les hommes de Didier Deschamps devaient donc l’emporter par trois buts d’écart, face à une équipe qui n’avait encaissé aucun but lors des huit derniers matchs. L’attente était donc grande ce soir, l’échafaud était prêt, la France à l’arrêt.
C’était cependant la soirée idéale pour matérialiser ce vieux dicton « impossible, pas Français« . Avec un net remaniement et la titularisation de Mathieu Valbuena, l’équipe de France est rentrée très vite dans son match, mettant ainsi le Stade de France dans sa poche. La détermination finit par payer rapidement avec un but de Mamadou Sakho, puis un deuxième signé Karim Benzema. Dès lors, les compteurs sont remis à zéro à la mi-temps. Au retour des vestiaires, les Bleus ne lâchent rien et les Ukrainiens, réduits à 10, cèderont une troisième fois. Sur un centre de Franck Ribéry, Gusev, pressé par Mamadou Sakho, rate son contrôle, le défenseur de Liverpool reprend victorieusement du tibia et marque donc un doublé, synonyme de qualification.
Mathieu Valbuena, titulaire ce soir et très précieux dans l’animation du jeu de l’équipe de France comme toujours, aura oeuvré superbement dans cette qualification. Le retour à Marseille de Dimitri Payet, Steve Mandanda et Mathieu Valbuena se fera, on n’en doute pas, dans une grande joie avec la satisfaction, peut-être, d’avoir à nouveau conquis le coeur des Français. Car même s’ils n’ont pas encore gagné la Coupe du Monde, on peut très nettement savourer cette révolte tant attendue, menée par des joueurs transfigurés, métamorphosés en guerriers Bleus à l’envie et la détermination contagieuse. Que c’est bon, enfin, de pouvoir être fier devant un match de l’équipe de France.